« La foi et les œuvres: complémentaires ou contradictoires » Jacques 2:14-26

ETUDE DU LIVRE DE JACQUES  •  Sermon  •  Submitted
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Introduction
Le premier chapitre nous avait conduits dans une série de sujets tels que l’épreuve, la sagesse, la tentation, la colère, la mise en pratique de la Parole de Dieu et la vie chrétienne authentique. Le deuxième chapitre nous parle de deux sujets. Nous avons visité le premier sujet la dernière fois à savoir le péché de favoritisme. Alors aujourd’hui nous allons voir le deuxième sujet qui concerne les œuvres et la foi.
Cette partie de l’épitre de Jacques a fait couler beaucoup d’encre au point même que Luther le grand réformateur a appelé l’épitre de Jacques une épitre de paille. Tandis que beaucoup ont utilisés cette section pour justifier une théologie erronée de la justification par les œuvres. Mais ce qu’il faut comprendre c’est que Jacques n’est pas en train d’argumenter sur la question de la justification par les ouvres ou la foi mais plutôt sur les caractéristiques d’une foi qui justifie. Son but est de nous dire qu’une foi qui justifie sera toujours accompagnée d’œuvres de justice et qu’une foi sans œuvre est morte et ne peut justifier.

I. Deux questions pertinentes – vs. 14

Pour nous aider à mieux comprendre sa pensée, ce qu’il veut que nous retenons ; Jacques pose deux questions très pertinentes, qui sont en quelque sorte des questions rhétoriques, c’est-à-dire des questions dont la réponse est évidente:
1. Est-ce que une profession de foi sans œuvre est utile ?
Jacques ne nous parle pas ici de quelqu’un qui a la foi, mais plutôt de quelqu’un qui professe avoir la foi. En effet je ne pense pas que le but de Jacques n’est pas de nous amener dans un débat concernant les œuvres versus la foi mais il adresse ici plutôt à l’inconsistance que constitue une foi professant sans fruit, stérile.
En effet chers frères et sœurs, la Parole de Dieu à plusieurs reprises insiste sur le fait que la foi que nous disons avoir doit être accompagne d’œuvres visibles.
Michée 6 :8 « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu. »
Luc 3 :7-9 « Il disait donc à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. »
Christ nous dit que l’on reconnait l’arbre à ses fruits (Matthieu 7 :16-17). Et pour finir son exhortation il conclut en disant au verset « 21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »
Éphésiens 2 :8 « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »
Nous avons tous étaient en face de personnes qui alors que de leur bouche elles chantaient qu’elles ont la foi ; leur vies jouer une symphonie différente. C’est ce que l’apôtre est entrain de dénoncer.
2. Est-ce que une foi sans œuvre est salvatrice ?
Plus que cela il nous amène à nous poser une question plus sérieuse: la capacité de cette foi à sauver. Donc nous voyons que Jacques ne parle pas de n’importe quelle foi mais de la foi qui sauve.
Alors Jacques demande si une foi qui ne produirait pas d'actes de bonté, de miséricorde, pourrait être vraie ou pourrait être le genre de foi qui conduirait à la vie éternelle. En d'autres termes, la "foi" revendiquée par la personne en 2:14a n'était pas du tout une foi réelle, et l'absence d'œuvres d'accompagnement prouve que la déclaration était fausse. Jacques ne nie ni la nécessité de la foi pour le salut, ni sa réalité. Il nie que la vraie foi puisse exister sans aboutir à des œuvres. Paul dit ceci dans Ephésiens 2:8-10 : Nous sommes « son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »
Chers frères et sœurs Jacques nous rappelle au travers de ses deux questions la nécessité de mettre notre foi au travail, de rendre notre foi visible, non par des œuvres de glorification de notre moi, mais par des œuvres de glorification du Seigneur qui sont dépourvues de tout intérêts personnels. Cela est important pour deux raison :
C’est la preuve, le témoignage de la véracité de notre foi et de son existence ;
C’est le moyen d’exercer notre foi afin de la faire grandir et se développer a la stature que Dieu veut. De même que le corps sans exercices, se dégénère et fini par devenir inutile, ainsi est notre foi.

II. Une illustration éclairante – vs. 15-17

Pour nous aider à mieux comprendre, la situation, Jacques nous donne une illustration, un exemple. Cette situation peut être une réelle situation ou juste une situation hypothétique, mais nous y voyons deux caractéristiques qui nous éclairent sur l’inconsistance d’une foi sans œuvres.
1. Le besoins est connu, évident – vs.15
2. Mais Le besoins est ignorée – vs. 16
Chers frères et sœurs, ce que Jacques dit et que le Saint-Esprit nous interpelle aussi aujourd’hui c’est qu’il y a des moments où Dieu s'attend à ce que nous fassions quelque chose à propos de choses qui réclament une action. La pauvreté est une de ces choses mais aussi le ministère et la Grande commission. Dieu attend de nous que nous fassions quelque chose à ce sujet. Les paroles pieuses sont pires qu'inutiles. Elles révèlent un cœur froid et insensible. Jésus n'a jamais manqué d'aider ceux qui en avaient besoin.
La question pour nous est qu’est ce qui mérite une action :
Dans notre vie? – un péché, une habitude, un manque de prière, un manque de lecture et méditation de la Parole, un manque de témoignage… chacun sait pour lui.
Dans notre église ou assemblée ? – de nouvelles âmes gagnées au Seigneur, plus d’espace, plus de communion fraternelle entre nous, un réveille spirituel… la liste est longue mais a chacun Dieu a donné un fardeau pour l’avancement de son corps tant numérique que spirituelle.
Ce que le Saint-Esprit nous demande au travers des paroles de Jacques c’est que nous arrêtions de jouer à l’autruche et que nous fassions sortir nos têtes du sable. Que nous levions les yeux et examinons la situation. Que ce soit les champs qui blanchissent pour la moisson que ce soit les autres aspects de notre vie et de l’église ; ce que Dieu veut c’est que nous décidions sincèrement d’examiner. Puis le plus important c’est d’agir en conformité avec ce que Dieu nous a révélé. En vérité je pense que nous ne voulons pas examiner les choses car nous avons peur de voir la réalité qui va nous pousser à l’action. Car nous savons que l’action va nécessiter des sacrifices que nous ne sommes pas prêt à faire.
Mais la conclusion de Dieu est sans appel : « 17 Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. ». Un tel comportement de notre part ne révèle rien d’autre qu’une foi morte ou au mieux une foi en souffrance qui a besoins d’être internée à l’hôpital divine car elle a besoins des soins divins.
Cet appel à l’action n’est pas nouveau. Vous vous souvenez de l’image de l’homme qui se regarde dans le miroir de la Parole de Dieu et ne fait rien, c’est la même interpellation. Laba elle concerne ce que la Parole de Dieu dit et ici elle concerne ce que Dieu nous fait voir concernant ce qui nous entoure.

III. Une comparaison choquante – vs. 18-19

Apres avoir donné l’image, Jacques nous amène dans un dialogue qu’il conclut par une comparaison choquante.
Il commence par présenter une objection : « Mais quelqu’un dira: Toi, tu as la foi; et moi, j’ai les œuvres ». Vous savez chers frères et sœurs, cette objection revient souvent dans nos assemblées souvent sous une forme plus sophistiqué : « l’importance c’est ce qu’il y a dans le cœur », ou « Dieu connait mon cœur ».
Mais Jacques répond à cette objection par un défi : « Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres »
En d’autre termes il dit « Donnez-moi la preuve, en dehors des œuvres de foi que vous faites, que vous avez la foi. Vous ne pouvez pas le faire, n'est-ce pas? Mais je peux montrer mes œuvres comme la preuve évidente de la réalité de ma foi. »
Et pour nous amener à réaliser la grandeur d’une telle erreur, d’une telle affirmation, Jacques fait une comparaison choquante : « 19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent ». Il nous dit simplement que la foi sans œuvres n’est pas meilleure que celle des démons et peut être même celle des démons est meilleure puisqu’elle provoque chez eux un tremblement.
Pourquoi, la foi sans actes n'est pas meilleure que la «foi» intellectuelle des démons; parce que les démons ont une connaissance de Dieu qui est parfaitement correcte mais n'ont pas l’obéissance a ce qu'ils croient – leur foi a affecté leur esprit, mais pas leur volonté. Ainsi, une foi sans œuvre est aussi une foi qui n’est pas chrétienne, une fausse foi.

IV. Des exemples pratiques – vs. 20-26

1. Une question – vs.20
📷 20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile?
2. L’exemple d’Abraham – vs. 21-24
i. La foi d’Abraham est une foi sacrificielle : elle a produit une obéissance qui l’a amené à abandonner son pays, sa patrie et son père (Genèse 12), à laisser partir Ismaël et Agar, « offrit son fils Isaac sur l’autel » vs.21. Il n’y a pas plus grande démonstration de foi que celle d’une personne qui donne la seule chose qui lui reste.
Marc 12 : 43-44 « Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu'aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; 44car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre. »
ii. La foi d’Abraham fut rendue parfaite par ses œuvres – vs.22
22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite
Chers frères et sœurs ; La foi sans les œuvres serait de l'hypocrisie ; les œuvres sans la foi seraient une chimère.
iii. La foi d’Abraham l’a justifié – vs. 23
iv. La foi d’Abraham a fait de lui l’Ami de Dieu – vs.23
3. L’exemple de Rahab – vs.25
Beaucoup d’entre nous se demander mais comment Rahab peut être prise pour exemple d’une foi en action : elle était une femme de mauvaise vie; elle n’était pas Israelite. Mais l’histoire de Rahab a tout à voir notre sujet.
En effet les exploits du Dieu d'Israël qui a brisé la puissance de l'Égypte et les miracles qui avaient suivi les Israélites alors qu'ils allaient d'un endroit à l'autre dans le désert au cours des quarante dernières années étaient tous bien connus dans la ville de Jéricho. La destruction récente des rois cananéens, Sihon et Og, avait suscité la crainte du Dieu vivant d'Israël sur le peuple de Jéricho.
Tout le monde craignait et trembler à la seule mention de Yahvé, Jéhovah, le Dieu d’Israël comme le font les démons. Mais seul Rahab, a agi conformément à sa foi. Non seulement elle a cru, mais elle a aussi agi. Elle a plaidé pour que le salut soit étendu à elle et à sa famille. Puis elle a aidé les espions à s'échapper par-dessus le mur sur une. Elle a reçu le ruban de cramoisi, qui est gage de son salut promis. Elle devait le lier à la fenêtre de sa maison, qui se tenait sur le mur de la ville. Elle devait s'abriter, avec toute sa famille, à l'intérieur de cette maison - la seule maison protégée par le ruban de cramoisi. Et elle devait tenir sa langue ! Rahab a fait tout cela. En plus imaginer que c’est pendant 7 jours que Rahab va peut-être répéter le processus de rassembler sa famille en voyant les Israelites faire le tour de Jéricho en silence.
Jacques conclut en nous disant : « Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. »
L’âme, le souffle de vie de la foi ce sont les œuvres. Les œuvres en effet sont l’image visible de l’invisible foi, l’expression de celle-ci. Elles sont le témoignage de la foi et l’amènent à la perfection car par elles la foi s’exerce et est testée.
Alors la question pour nous est la suivante : avons-nous une foi agissante ou une foi morte ?
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