Dieu est éternel, l’homme ne l’est pas ! Construit-on pour ici-bas ou pour l’éternité ?

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Objets à apporter : ‌ Bouquet de fleurs ‌ Longue corde avec un nœud au bout

Notes
Transcript

Introduction

Quel est le point commun entre ces fleurs fanées et cette corde ? Vous aurez la répons si vous restez jusqu’à la fin de cette prédication…
[Lecture du psaume 90]
Le rapport au temps est quelque chose qui revient souvent dans ce psaume. En le lisant, on comprend que Dieu est éternel mais que l’homme ne l’est pas, et par conséquent que l’homme a besoin de Dieu. Commençons par le début :

Dieu est éternel (1-4)

Dès les premiers versets, Moïse, l’auteur de ce psaume, parle d’un Dieu éternel et tout puissant. Il affirme que Dieu existe avant qu’il ait créé les montagnes, la terre et l’univers tout entier.Voici une photo du camp que Manon et moi avons fait il y a deux semaines à Isenfluh. Vous avez sûrement déjà pu admirer les magnifiques sommets suisses, certains connaissent la Jungfrau (Alpes Bernoises) ? Ce sommet ne va pas se déplacer comme ça, il est très imposant, il atteint les 4158 m. Les montagnes représentent la stabilité, c’est quelque chose qu’on ne peut pas déplacer, ça reste bien en place dans le temps. Pourtant Dieu existe bien avant ces montagnes, et il est d’autant plus stable et sûr.
C’est pour cela que Moïse se rappelle que Dieu a été un refuge. Il utilise le « nous » qui désigne le peuple de Dieu. Moïse était leur guide dans le désert pendant 40 ans et ce peuple s’est régulièrement détourné de Dieu puis est revenu à lui. Dieu a été un refuge dans lequel ils pouvaient avoir confiance, même s’ils péchaient.
Un refuge est un endroit calme, chaud, un endroit où aller lorsqu’on a besoin de repos. Pour rester dans le thème de la montagne, quand on marche depuis des heures dans le froid, peut-être la neige et le vent, et que l’on aperçoit un refuge on est soulagé, on sait qu’on va être en sécurité et confortable un moment. Le refuge est bien construit, même en altitude il est stable, accroché solidement à la paroi abrupte de la montagne. Près à résister aux pires conditions météo. Dieu est encore aujourd’hui un refuge dans lequel on peut se réfugier, lui parler, lire sa Parole, lui faire confiance, retourner à lui-même si on a péché.
Puis Moïse parle de Dieu qui fait retourner l’homme à la poussière, et cela par une simple parole « Retournez d’où vous êtes venus ». C’est lui qui décide de notre mort. | Il y a bien des années vivait en Amérique, l'artiste Mac Waverly, célèbre par ses acrobaties audacieuses sur des avions en vol. Il s'appelait lui-même le « maître de la mort ». À l'aide d'un trapèze accroché sous un avion, il effectuait à trois cents mètres de hauteur des tours vertigineux que d'autres n'auraient pas réalisés sur le sol. Sur le fuselage, il se promenait avec des échasses ; les ailes lui servaient de court de tennis ; il sautait de son avion à un autre ou dans une voiture ou un train en marche... Beaucoup pensaient que ses folles audaces finiraient par lui être fatales. Mais le célèbre cascadeur devait rencontrer la mort d'une autre manière. Une nuit, il tomba de son lit et se fractura la colonne vertébrale. Tous les soins prodigués furent vains. C’est Dieu qui décide de notre mort. Il tient chacune de nos vies dans sa main.
Pour revenir au psaume, Moïse nous dit que Dieu existe de toute éternité et pour l’éternité. Cela veut dire que Dieu n’a jamais commencé d’exister et qu’il n’arrêtera jamais d’exister. L’éternité est difficile à s’imaginer. C’est comme si on devais expliquer à un dessin en 2D comment est la troisième dimension, le dessin aurait du mal à se représenter quelque chose qui n’existe pas dans son monde. Pour nous, l’infini est à peu près pareil que la troisième dimension pour le dessin en deux dimensions. L’infini nous dépasse. Si on essaye de se l’imaginer, notre vision de l’infini reste finie.
Le paradoxe de l'Hôtel Infini - Jeff Dekofsky
Avec le covid nous pouvons accueillir un nombre plus limité de places que d’habitude. Oublions le coronavirus et imaginons qu’on peut avoir un nombre illimité de places dans cette salle. Et, miracle ! Toute les places sont prises. Pourtant il y a encore des personnes voulant assister à notre culte ! Comme toutes les places sont prises, on refuse les personnes qui attendent…Et dehors, la file d’attente grandit, grandit jusqu’à l’infini ! Séverin réfléchis et se dit : « si j’ai un nombre de place illimité de chaises dans cette salle, je peux sans problème mettre ceux qui attendent dehors, même s’ils sont une infinité ! ». En fait, chaque personne qui est assise dans la salle est associé à un numéro de chaise. L’astuce de Séverin est la suivante : pour libérer de la place dans la salle, on va déplacer toutes les personnes assises au numéro double de leur place : de la place n°1, la personne va à la n°2, celle de la n°2 va à la n°4, la n°3 à la n°6 ainsi de suite jusqu’à l’infini. Toutes les places paires sont maintenant occupées. Bon ça donne un peu de travail à Séverin mais au final il est heureux parce qu’il a pu faire entrer dans la salle l’infinité de personnes qui voulaient rentrer ! Impressionnant ce qu’on peut faire avec l’infini…
Tout cela était pour vous donner une idée de ce à quoi peut ressembler l’éternité, le temps dans lequel vit Dieu. Il vit depuis l’éternité et pour l’éternité.
Heureusement pour Séverin une telle réalité n’existe pas, parce qu’on est dans un monde fini où l’être humain est limité dans ses capacités. On va en reparler.
Dans notre psaume. Moïse dit que « mille ans pour l’homme est comme la journée d’hier, comme une seule veille au milieu de la nuit ». Pour l’homme, 1000 ans est inaccessible alors que pour Dieu ce n’est pas beaucoup, c’est un jour ! Voici un rapport d’un pour mille. Le un est ridiculement petit ! Même en vivant dix vies, l’homme n’arriverai pas à mille ans.
On a vu que Dieu est un refuge, qu’il est éternel, qu’il nous a créé et qu’il décide de notre mort et enfin qu’il est même le maître du temps car c’est lui qui a tout créé. En opposition de ce créateur sans fin il y a sa créature limitée :

L’Homme n’est pas éternel (5-11)

Dans les premiers versets de ce psaume, Moïse louait Dieu, il parlait de Dieu. À partir du verset 5 il décrit l’homme et s’humilie. L’auteur parle d’un Dieu qui nous balaie comme un peu de sommeil qui s’efface à l’aurore. On a vu tout à l’heure avec l’histoire incroyable de l’acrobate sur avions que c’est Dieu qui décide de notre mort, ici on voit que Dieu nous élimine sans effort, aussi facilement qu’il nous a créé en disant quelques mots. Pour nous créer, il a dit « Faisons l’homme à notre image » et on est là, puis il nous balaie et on est plus là. C’est aussi facile que ça pour Dieu !
Ensuite le psalmiste continue de parler de la brièveté de l’homme en nous comparant à une herbe qui naît le matin et meurt le soir. On en vient à nos fleurs. Si vous coupez des fleurs et que vous les mettez dans un vase, elles tiendront quelques heures, au mieux quelques jours avant qu’il faille les jeter. Notre vie est comparée à cela : quelque chose de fragile et qui vit une journée.
Donc notre vie n’est pas grand-chose face à Dieu puisqu’il a juste à nous balayer pour qu’on meurt. On est comparé à une herbe qui vit une journée, même comme un rêve qui s’efface au matin.
Quand je me lève le matin, j’ai souvent du mal à me souvenir de ce que j’ai rêvé. Il faut imaginer que ce rêve dont j’ai du mal à me souvenir est ma vie entière. Lorsque l’on quitte cette terre, ce qui reste est juste un souvenir flou. Cette vie est aussi mise en parallèle avec un murmure, quelque chose de faible. Avec tout cela, l’auteur veut montrer que l’homme est faible face à Dieu. C’est facile à démontrer : si l’homme vit 80 ans et que Dieu vit éternellement, notre vie est infiniment plus courte. Si l’homme a des capacités limitées, qu’il vit difficilement, et que Dieu a une force infinie, qu’il est le créateur de tout, l’homme est infiniment plus faible.
[Montrer la corde]
Et maintenant parlons de la corde. Le nœud représente notre vie. Moïse parle de 70 ou 80 ans. En Suisse nous sommes bien placés pour l’espérance de vie car nous sommes dans les cinq pays au monde où l’on vit le plus longtemps avec une moyenne de 83 ans ! Vous vous souvenez comment l’infini peut être grand ? Malheureusement je n’ai pas trouvé de corde infinie… Cette éternité après notre vie terrestre c’est le restant de la corde qui le représente. Soit sans Dieu, sois avec Dieu, cela dépend de ce que l’on a décidé pendant notre vie sur terre. Est-ce que l’on se concentres sur le nœud ou bien sur le reste de la corde ?
Ce passage du psaume montre comment la vie de l’homme est fragile et courte. Tout seul on est condamné à vivre notre vie difficilement et sans espoir. Mais si on vit avec Dieu, il y a de l’espoir. C’est pour cela que :

L’Homme a besoin de Dieu (12-17)

À partir du verset 12, l’humiliation se transforme en supplication. Moïse demande que Dieu l’enseigne à bien compter ses jours pour qu’il obtienne la sagesse. C’est bien grâce à Dieu qu’il peut avoir cette sagesse, non pas par ses propres moyens. Rappelons-nous que nos propres forces ne suffisent pas et que Dieu peut tout. Est-ce qu’il y en a qui connaissent les vêtements Maranatha ? Leur slogan en anglais est « Dieu est capable même si je ne le suis pas ». L’homme a besoin de Dieu. Au début du psaume l’auteur rappelait que l’homme est une créature de Dieu et qu’il n’a rien de caché devant Dieu. Dans ces 5 derniers versets on peut voir les demandes et constatations de Moïse envers Dieu : c’est lui qui peut combler réellement l’homme d’amour, qui peut le faire déborder de joie, transformer le malheur en bonheur et c’est lui qui peut faire réussir ce que l’homme fait de ses mains. L’homme a besoin de Dieu. Nous avons besoin d’être allié avec Dieu. Jésus dit que si l’on n’est pas avec lui, on est contre lui (Mt 12.30). Croire en Dieu ne suffit pas, il faut être avec lui. Jacques, dans son épître, explique que même les démons croient en Dieu et qu’ils tremblent. On a vu dans les premiers versets de ce psaume en quoi Dieu est éternel, puissant, éloigné de l’homme. Mais la bonne nouvelle c’est qu’il est aussi proche. Dieu est venu personnellement et volontairement sur terre pour souffrir, mourir pour nos péchés et ressusciter. Si l’on veut suivre son exemple et que comme Moïse nous demandons qu’il nous transforme alors nous produisons des œuvres qui montrent notre appartenance à Dieu. Mais ce n’est pas le contraire, c’est-à-dire que ce ne sont pas les œuvres qui nous font appartenir à Dieu car les œuvres viennent naturellement de notre dépendance à Dieu.

Conclusion

Le point commun entre ces fleurs et la corde est donc qu’ils représentent tous les deux la brièveté de la vie. Ce psaume montre que Dieu est éternel, puissant, créateur, et que l’homme est au contraire limité dans le temps et dans ses capacités, qu’il est une simple créature ! Est-ce que l’on construit pour notre vie terrestre ou bien pour l’éternité ? 
Prions.
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