Poner la mirada en el cielo

La Solemnidad de todos los santos nos invita a elevar la mirada al cielo, elevar el corazón y contemplar la muchedumbre de personas que han alcanzado la meta. Todo hombre y mujer tienen un fin que es posible alcanzar. La vida eterna en presencia de Dios, nuestro creador quien nos ama y no deja de pensar en nosotros. Fuimos hechos no para este mundo sino para vivir por siempre con Él, en cuerpo y en alma.

La liturgia de hoy nos describe esta realidad, esta condición humana a la cual estamos llamados. En primer lugar refleja nuestra semejanza con Dios. Cada uno de nosotros participa de la vida divina. Somos hijos de Dios, hijos amados de un Dios que es Padre. Los santos viven esta realidad en plenitud porque en el cielo no existe el pecado. ¿Quién puede pecar cuando tienes delante de ti al Amor más puro y perfecto?

El Evangelio describe a través de las Bienventuranzas la condición de los santos. Hombres que durante su vida lloraron, ahora son consolados. Hombres que experimentaron la pobreza, ahora poseen el Reino de los Cielos. Los santos son hombres y mujeres que contemplan a Dios cara a cara.

En el pasado y quizá hoy aún se niega esta realidad. algunos piensan que hablar del cielo es un mito o una falsa ilusión. Se argumenta que lo único que existe es el aquí y ahora y que a la hora de la muerte todo se acaba como el hecho de apagar una luz. Se niega toda trascendencia e inmortalidad prometida desde nuestra creación. No pretendo ahora explicar ni demostrar la inmortalidad de nuestras almas pero es importante hacernos la pregunta: ¿Hacia dónde estamos caminando? La poesía, el arte y la literatura han cristalizado e inmortalizado a tantos pensadores y artistas en obras de arte y literatura. Lo que el hombre ha hecho por medio de su obrar, Dios lo ha hecho en nosotros a través de Jesús en un grado sublime y perfecto. Dios, al crearnos, ha realizado la mayor de las obras de arte. Cada uno es amado en forma única por Dios y el amor verdadero nunca muere. Dios es fiel y Él es el primero en demostrar que el amor es eterno, es fiel. Nosotros, como obras de sus manos esperamos también compartir esta condición

Esta Solemnidad, por tanto, nos interroga: ¿Dónde está nuestra mirada? ¿Dónde está nuestro corazón? ¿Qué estamos buscando alcanzar en esta vida? En el Evangelio Jesús invita a trabajar por los bienes que no caducan, por los bienes eternos. Nuestro esfuerzo diario es una inversión a futuro. Mi oración, mi servicio, mis actos de caridad, el amor a mi familia, a mis amigos son tesoros que se llevan a la vida eterna. Es una lucha diaria, una batalla que cuando se vive de la mano de Dios está ganada. Dios lo ha prometido y no se retracta.

Muchos de nosotros tenemos seres queridos esperándonos allá y nos debería llenar de ilusión volvernos a encontrar. Yo anhelo con mucha fuerza volver a encontrar a mi papá y compartir con él el esto de una vida sin fin. Recordemos que al cielo no se llega solo. Hay personas que rezan por nosotros como prometió hacer Teresita de Lisieux. Como ella, muchos más desean vernos y Dios nos buscará hasta el último instante de nuestras vidas en la tierra para atraer nuestro corazón a Él. Llenemos nuestro corazón con este santo deseo de vivir eternamente con Dios, el único que puede saciar nuestra sed de felicidad. Amén.

Lever les yeux au ciel

La solennité de la Toussaint nous invite à lever les yeux vers le ciel, à élever notre cœur et à contempler la multitude de personnes qui ont atteint leur but. Chaque homme et chaque femme a un objectif qu'il peut atteindre : la vie éternelle dans la présence de Dieu, notre créateur qui nous aime et ne cesse de penser à nous. Nous n'avons pas été créés pour ce monde mais pour vivre éternellement avec Lui, corps et âme.

La liturgie d'aujourd'hui décrit cette réalité, cette condition humaine à laquelle nous sommes appelés. Tout d'abord, elle reflète notre ressemblance avec Dieu. Chacun d'entre nous participe à la vie divine. Nous sommes des enfants de Dieu, des enfants bien-aimés d'un Dieu qui est Père. Les saints vivent pleinement cette réalité parce qu'au ciel il n'y a pas de péché. Qui peut pécher quand on a devant soi l'Amour le plus pur et le plus parfait ?

L'Évangile décrit à travers les Béatitudes la condition des saints. Les hommes qui ont pleuré pendant leur vie sont maintenant réconfortés. Des hommes qui ont connu la pauvreté, possèdent maintenant le Royaume des Cieux. Les saints sont des hommes et des femmes qui contemplent Dieu face à face.

Dans le passé, et peut-être même aujourd'hui, cette réalité est encore niée. Certains pensent que parler du paradis est un mythe ou une illusion. On prétend que la seule chose qui existe est l'ici et maintenant et qu'à l'heure de la mort tout s'arrête comme l'extinction d'une lumière. Toute transcendance et immortalité promise depuis notre création est niée. Je n'ai pas la prétention maintenant d'expliquer ou de prouver l'immortalité de nos âmes mais il est important de se poser la question : vers où marchons-nous ? La poésie, l'art et la littérature ont cristallisé et immortalisé tant de penseurs et d'artistes dans des œuvres d'art et de littérature. Ce que l'homme a fait par son œuvre, Dieu l'a fait en nous par Jésus à un degré sublime et parfait. Dieu, en nous créant, a réalisé la plus grande des œuvres d'art. Chacun est aimé de façon unique par Dieu et le véritable amour ne meurt jamais. Dieu est fidèle et il est le premier à démontrer que l'amour est éternel, qu'il est fidèle. Nous, en tant qu'œuvres de ses mains, espérons également partager cette condition.

Cette solennité nous interpelle donc : où est notre regard ? où est notre cœur ? Que cherchons-nous à atteindre dans cette vie ? Dans l'Évangile, Jésus nous invite à travailler pour les biens qui ne se périment pas, pour les biens éternels. Notre effort quotidien est un investissement dans l'avenir. Ma prière, mon service, mes actes de charité, mon amour pour ma famille, mes amis, sont des trésors qui sont portés dans la vie éternelle. C'est une lutte quotidienne, un combat qui, lorsqu'il est mené main dans la main avec Dieu, est gagné. Dieu a promis et ne revient pas sur sa parole.

Beaucoup d'entre nous ont des êtres chers qui nous y attendent et nous devons nous réjouir de les retrouver. Je désire ardemment retrouver mon père et partager avec lui la vie sans fin. Souvenons-nous que l'on ne va pas au paradis tout seul. Il y a des gens qui prient pour nous comme Thérèse de Lisieux a promis de le faire. Comme elle, beaucoup d'autres souhaitent nous voir et Dieu nous cherchera jusqu'au dernier moment de notre vie sur terre pour attirer nos cœurs à Lui. Remplissons nos cœurs de ce saint désir de vivre éternellement avec Dieu, qui seul peut étancher notre soif de bonheur. Amen.