L'homme et la femme dans l'Eglise

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L'attitude de l'homme et la femme dans le cadre d'un rassemblement d'Eglise

Notes
Transcript
Message du 26/11/2023 - 1 Co 11.1-16
Introduction
Bonjour à tous,
Pour celles ou ceux qui nous rejoindraient pour la première fois, nous sommes toujours dans la continuation de la série de prédications sur la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens.
Il faut rappeler que cette Eglise de Corinthe était une source de préoccupations pour l’apôtre Paul, qui devait s’arracher les cheveux face aux différentes problématiques qui existaient. Il a dû ainsi dénoncer les différentes divisions et les situations morales plus que douteuses. Par ailleurs, il a pris le temps de répondre à différentes questions des Corinthiens sur le mariage, le divorce, le célibat (nous avons vu tout cela avec les précédents prédicateurs). Et les 3 dernières prédications, si vous vous en souvenez, ont été consacrées à la question des viandes sacrifiées aux idoles, avec comme conclusion : Tout est permis, mais tout n’est pas utile(1 Cor 10.23).
A partir du chapitre 11, jusqu’au chapitre 14, Paul va interpeller les Corinthiens sur leur manière de célébrer le culte. En effet, il a été informé que les cultes se déroulaient dans une atmosphère de désordre et de pagaille : L’apôtre va donc donner des instructions sur les comportements qu’il convient d’avoir afin que les réunions d’Eglise se déroulent dans l’ordre selon le Seigneur. Et ces directives vont concerner 3 sujets :
- Attitudes de l’homme et la femme devant Dieu (chapitre 11 et une partie du chapitre 14)
- La signification et la portée de la cène (2èmepartie du chapitre 11)
- L’exercice des ministères dans l’Eglise, notamment les dons spirituels (chapitre 12 à 14)
Ce matin, nous allons voir ensemble l’enseignement de Paul sur l’attitude de l’homme et la femme dans l’Eglise, qui est du reste, le titre de notre message de ce matin.
Sans attendre, je vous invite à lire 1 Cor 11.2-16
2 Je vous félicite de vous souvenir de moi en toute occasion et de maintenir fidèlement les traditions que je vous ai transmises. 3 Je voudrais cependant attirer votre attention sur un point : le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, le chef du Christ, c'est Dieu. 4 Si donc un homme prie ou prophétise la tête couverte, il outrage son chef. 5 Mais si une femme prie ou prophétise la tête non couverte, elle outrage son chef à elle, car elle se place ainsi sur le même plan qu'une « femme tondue ». 6 Si donc une femme ne se couvre pas la tête, pourquoi, alors, ne se fait-elle pas aussi tondre les cheveux ? Mais s'il est honteux pour une femme d'être tondue ou rasée, qu'elle se couvre donc la tête. 7 L'hommene doit pas avoir la tête couverte, puisqu'il est l'image de Dieu et reflète sa gloire. La femme, elle, est la gloire de l'homme. 8 En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme, 9 et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l'homme.
10 Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête un signe de son autorité, à cause des anges.
11 Toutefois, dans l'ordre établi par le Seigneur, la femme n'existe pas sans l'homme, et l'homme n'existe pas sans la femme, 12 car si la femme a été tirée de l'homme, celui-ci, à son tour, naît de la femme et, finalement, tous deux doivent leur vie à Dieu.
13 Jugez vous-mêmes de cela : est-il convenable pour une femme de prier Dieu la tête découverte ? 14 Ne paraît-il pas naturel à tout le monde que c'est une indignité pour un homme de porter des cheveux longs 15 mais qu'une longue chevelure fait honneur à la femme ? Car la chevelure lui a été donnée pour lui servir de voile. 16 Si quelqu'un s'obstine à contester, nous lui répondons que ce qu'il propose n'est ni notre pratique ni celle des Eglises de Dieu.
Pour développer cette thématique de l’homme et la femme dans l’Eglise, je propose de structurer mon intervention en 3 grands points :
- Le contexte
- Le principe
- Les applications
1) Le contexte
Dans la culture gréco-romaine de l’époque, comme dans toutes les cultures, il y avait des codes vestimentaires spécifiques. En général, les femmes mariées avaient toujours sur leurs épaules une étoffe, et quand elles paraissaient dans les lieux publics, elles remontaient une partie de cette étoffe pour en recouvrir leurs têtes, par respect pour leur mari et pour éviter les avances, en montrant qu’elles ne sont plus célibataires.
Ne pas se voiler la tête en public était une provocation, un manque de respect grave vis-à-vis de son époux qui pouvait la répudier.
Certains théologiens estiment que pour une femme mariée, montrer ses cheveux en public au 1er siècle dans la société gréco-romaine, serait l’équivalent aujourd’hui de se balader seins nus aujourd’hui dans les rues de Palaiseau.
Le voile, à priori concernait les seules femmes mariées, mais, il faut noter qu’elles étaient mariées très jeunes, dès la puberté. Ce n’était pas choquant à l’époque. Donc, il n’était pas rare qu’une jeune fille de 13-14 ans porte le voile en public.
Par ailleurs, Corinthe était célèbre pour ses pratiques païennes immorales, notamment par l’existence de « prostituées sacrées », qui monnayaient leurs corps lors de cultes rituels, dans le temple d’Aphrodite, déesse de l’amour.
C’était en même temps une manière de faire vivre les prêtres païens et d’entretenir le temple. Et selon les historiens, parmi ces prostitués, il y avait des femmes, bien sûr, mais aussi des hommes qui avaient des relations contre-nature. Les femmes prostituées avaient la particularité d’avoir la tête rasée, et les hommes de porter des cheveux longs.
Donc, une femme à la tête rasée et un homme à la longue chevelure étaient des personnes dépravées sur le plan sexuel.
Ces différentes précisions contextuelles sont importantes pour comprendre le raisonnement de Paul, que nous allons voir maintenant. Je rappelle que dans cette section, l’apôtre donne des directives aux hommes et aux femmes dans l’objectif de respecter un certain ordre dans le culte.
Et pour cela il va évoquer un principe théologique
2) Principe théologique
«Le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, le chef du Christ, c'est Dieu » (v3). Il s’agit d’un principe d’autorité, qui régit les relations entre Christ, l’homme et la femme que Paul veut faire respecter et appliquer par Corinthiens pendant leurs rassemblements. On appelle aussi ce principe « l’ordre créationnel ». Quel est ce principe ?
Au tout début du livre de la Genèse, nous lisons que Dieu créa les humains de sorte qu’ils soient à son image. Il les créa homme et femme. Donc, homme et femme, tous 2 créés à l’image de Dieu, tous 2 égaux devant Dieu en dignité. Mais en même temps, ils sont différents : différents déjà sur leur « mode » de création : d’abord l’homme, ensuite la femme, qui a été tirée de l’homme, différents sur l’agencement de leurs corps physique, différents aussi sur leur manière d’agir, de penser, de percevoir les choses, sur le plan émotionnel, sur la sensibilité, mais différents aussi dans leurs vocations respectives.
En ce qui concerne l’homme, Paul l’appelle le « chef ». Dans le monde séculier, on a tendance à comprendre que le chef, c’est celui qui donne les ordres, et autres exécutent. Mais le terme grec utilisé pour désigner le mot « chef » veut dire littéralement « tête » (Képhalé). Et le mot « tête » n’a pas du tout une connotation péjorative, mais désigne le responsable. Dans la pensée de Paul, il n’y a pas de supériorité de l’homme vis-à-vis de la femme, mais une différence de rôles.
L’homme est responsable devant Dieu de sa femme, de son bien-être, de sa sécurité. Sa vocation est de l’aimer, de la protéger jusqu’à donner sa vie pour elle. C’est donc un amour qui se donne, un amour qui se sacrifie, à l’image de Christ qui a donné sa vie pour l’Eglise.
Et la vocation de la femme, c’est d’assister son mari. Le livre de la Genèse parle d’un vis-à-vis, d’une aide, non pas dans le sens de la bonne à tout faire, mais dans le sens d’assister, d’encourager, de respecter. Elle le fait non pas par contrainte, mais parce qu’elle est motivée par l’amour que lui porte son mari. En fait, Dieu a voulu 2 êtres complémentaires : l’un ne va pas sans l’autre.
Tel est donc le dessein de Dieu dès le commencement pour l’homme et la femme. Malheureusement, la faute des premiers humains a perverti les relations humaines, à commencer par la relation entre l’homme et sa femme. A cause du péché, l’ordre créationnel a été corrompu.
En Genèse 3, on voit qu’Adam a démissionné de son rôle de « tête » de la femme à 2 titres :
- D’abord, en mangeant le fruit défendu que lui a donné sa femme au lieu d’agir en responsable et de lui reprocher d’avoir désobéi à Dieu.
- Ensuite, en se défaussant de ses responsabilités, en rejetant la faute sur sa femme.
D’une manière générale, dès lors que le péché est entré dans le monde, les couples n’ont plus fonctionné selon le plan initial de Dieu, et ce n’est pas mieux au 21ème siècle : On voit de plus en plus de situations où l’homme démissionne de son rôle de responsable du foyer, ou alors, il abuse de sa responsabilité, en agissant comme un tyran, en méprisant la dignité de sa femme.
Et même si, heureusement, il y a encore des couples qui fonctionnent, qui tiennent dans la durée, il semblerait que ça devient de plus en plus rare : il suffit de regarder les statistiques sur les divorces ou les drames conjugaux. Donc, après avoir énoncé ce principe de l’ordre créationnel, Paul va maintenant passer à l’application pratique dans l’Eglise de Corinthe
3) Les applications
a. Dans l’Eglise de Corinthe
Selon Paul, l’homme et la femme ne peuvent pas se présenter pas devant le Seigneur n’importe comment quand ils prient ou prophétisent dans le cadre d’un culte : il faut tenir compte de cet ordre créationnel, qu’on vient de voir plus haut. Notons au passage que l’homme, aussi bien que la femme pouvait prendre la parole en public, pour prier et prophétiser. Nous verrons dans une prochaine prédication la question de la prophétie.
Alors, qu’est-il dit concernant l’homme ? « Si donc un homme prie ou prophétise la tête couverte, il outrage son chef » (v4). Paul précise plus loin : « Parce que l’homme est l’image de Dieu et reflète sa gloire. » (v7) : Pour un homme, prier ou prophétiser dans l’Eglise la tête découverte était donc une manière d’honorer Christ.
Et qu’est-il dit concernant la femme ? Si une femme prie ou prophétise la tête non couverte, elle outrage son chef à elle, car elle se place ainsi sur le même plan qu'une « femme tondue ». Si donc une femme ne se couvre pas la tête, pourquoi, alors, ne se fait-elle pas aussi tondre les cheveux ? Mais s'il est honteux pour une femme d'être tondue ou rasée, qu'elle se couvre donc la tête. .
Comme il a été souvent dit lors des précédentes prédications, la liberté chrétienne était assez mal comprise par les Corinthiens. Et notamment, les femmes, souvent été reléguées au rang de meubles, qui n’avaient que très peu d’occasions de s’exprimer dans leurs foyers, voyaient dans cette liberté chrétienne, une opportunité pour s’émanciper, notamment pendant les réunions d’Eglise. Certaines femmes voulaient donc manifester leur liberté, voulaient être des actrices à part entière du culte, au même titre que les hommes. Et une manière de manifester cette liberté, c’était de refuser la différence avec leurs maris, en priant ou prophétisant la tête découverte.
Mais dans le raisonnement de Paul, refuser de porter le voile était une attitude aussi scandaleuse que celle des prostituées sacrées, qui avaient la tête rasée. En effet, une tête rasée communiquait le message suivant: « je suis libre et je fais ce que je veux de mon corps ». Ça rappelle un peu ce fameux slogan féministe des années 60 : « mon corps m’appartient », pour revendiquer le droit à l’avortement.
Et donc, dans l’Eglise de Corinthe, une femme chrétienne qui refusait de mettre le voile, était en train de tenir un langage similaire : « Désormais, il n’y a plus de différence entre l’homme et la femme (Elles pensaient peut-être à cet enseignement de Paul en Gal 3.28).Désormais, je suis libre, j’ai les mêmes droits que mon mari, je ne suis plus obligée de me soumettre en mettant un voile ».
Il s’agissait donc d’un défi à l’ordre divin d’honorer Dieu et de se soumettre à son mari. C’était perçu comme une attitude provocante, arrogante vis-à-vis de Dieu, mais aussi vis-à-vis de son mari.
Aux versets 14 et 15, Paul ajoute l’image des cheveux : « Ne paraît-il pas naturel à tout le monde que c'est une indignité pour un homme de porter des cheveux longs, mais qu'une longue chevelure fait honneur à la femme ? Car la chevelure lui a été donnée pour lui servir de voile ».
Si on demande à un enfant de dessiner un homme et une femme, il représentera presque toujours l’homme avec une tête ronde et la femme avec des cheveux….Donc, ici, Paul est en train de dire que, instinctivement, l’humanité fait la différence homme-femme par le critère des cheveux :
Dans la société de l’époque, la longue chevelure d’une femme constituait un signe de féminité, et si l’homme avait les cheveux longs, c’était une honte, dans le sens qu’il se plaçait au même rang qu’une femme, et pouvait rappeler les hommes prostitués dont on a parlé dans le contexte.
Ainsi Paul voulait lourdement insister sur l’importance de respecter, de ne pas inverser ce principe d’autorité qui régit les rapports homme-femme dans l’Eglise.
Mais il tient quand même à apporter une précision importante : Toutefois, dans l'ordre établi par le Seigneur, la femme n'existe pas sans l'homme, et l'homme n'existe pas sans la femme, car si la femme a été tirée de l'homme, celui-ci, à son tour, naît de la femme et, finalement, tous deux doivent leur vie à Dieu (v11-12).
Autrement dit : Certes, l’homme et la femme sont différents dans leurs rôles, mais finalement, ils sont tous les 2 issus de la même source, et spirituellement égaux devant leur Créateur.
b. Dans l’Eglise d’aujourd’hui
En ce qui concerne l’aspect vestimentaire, il est clair qu’une tenueprovocatrice n’est pas souhaitée dans le cadre d’un culte : Par exemple, pour une femme mariée, avoir une tenue ultra- suggestive serait une manière de bafouer l’autorité de son mari, parce qu’on imagine mal un mari chrétien autoriser son épouse chrétienne à s’habiller de cette manière.
Et d’une manière générale, une tenue sexy d’une femme, mariée ou non susciterait probablement la convoitise des hommes et troublerait le bon ordre d’un culte. Il serait aussi problématique d’avoir une apparence ambigüe, équivoque, où on ne distingue plus l’homme de la femme, bien qu’heureusement, ce cas de figure soit quand même assez rare… (Cf. Protestants en fête)
Après, il y a la question de la chevelure : doit-on réprimander les hommes aux cheveux longs ou les femmes qui ont les cheveux courts, sous prétexte qu’ils outragent Dieu ? Bien sûr que non. Aujourd’hui, ce ne sont pas les cheveux qui sont les seuls critères distinctifs des hommes et des femmes :
- Il y a des femmes qui n’ont pas les cheveux longs, mais elles affichent très bien leur féminité (Niarintsoa)
- De même, il n’y a pas de réserve particulière à ce qu’un homme porte des cheveux longs, pourvu qu’il n’y ait pas de sa part une volonté délibérée d’afficher une identité féminine.
Au-delà des questions vestimentaires ou de coiffure, la question se pose surtout au niveau de la motivation intérieure et du comportement, qui doivent découler d’une bonne compréhension et application de la liberté chrétienne.
En tant que chrétien, l’homme et la femme ont été libérés de l’esclavage de ce monde : c’est ce que dit Paul dans une de ces épîtres : Vous êtes morts avec le Christ à tous ces principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde (Col 2.20).
Et Christ a également réhabilité la femme en lui rappelant qu’elle est de dignité est de valeur égales à l’homme et qu’elle n’est plus enchaînée par la domination servile de la part de l’homme.
Mais cette liberté ne doit pas être un prétexte pour se conformer aux coutumes ou aux règlent qui régissent ce monde. C’est la raison pour laquelle Paul ajoute :
Pourquoi alors, comme si votre vie appartenait encore à ce monde, vous laissez-vous imposer des règles du genre : « Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à cela!.. » (Col 2.20-21)
Au nom de notre liberté, nous ne sommes pas obligés d’importer dans nos Eglises les pratiques ou les doctrines de ce monde. Je prends l’exemple du mouvement féministe née d’une volonté d’égalité parfaite entre l’homme et la femme : à l’origine, l’intention est légitime, au vu des différentes frustrations, violences, injustices, que la femme a souvent subi de la part d’une société empreinte de machisme. Malheureusement, au sein de ce mouvement, il est apparu progressivement des doctrines plus ou moins douteuses sur le plan moral, dont une qui prône la déconstruction de l’ordre créationnel, le mépris du principe d’autorité établi par Dieu.
En ce qui concerne notre assemblée, nous ne cautionnons pas une Eglise dans laquelle il y a des revendications féministes ou des pressions pour que les femmes prennent le pouvoir. Nous ne cautionnons pas une Eglise dans laquelle la tête de l’organe de direction est briguée par une femme. Ce n’est pas mon opinion personnelle, mais une conclusion partagée par les anciens, et qui découle de notre compréhension de l’ordre créationnel.
La liberté chrétienne que nous avons ne doit pas annuler l’ordre établi par Dieu à la création, à savoir que dans le couple, l’homme est le chef de la femme, le 1erresponsable du couple, et que la femme est son partenaire ou son vis-à-vis. Leurs rôles ne sont donc pas interchangeables.
Par ailleurs, la Bible dit que notre corps ne nous appartient pas mais appartient au Seigneur (1 Cor 6.13). Nous ne pouvons donc pas faire ce que nous voulons de notre corps. Dans notre vie quotidienne, et a fortiori dans le cadre de l’Eglise, nous devons veiller à avoir l’attitude conforme à la volonté Dieu et à utiliser avec sagesse et discernement notre liberté évangélique, afin de vivre à contrecourant de ce monde, pour la gloire de Dieu.
A chacun de se laisser sonder par Dieu et de se poser la question : En tant qu’homme, comment devrais-je me comporter, dans mes actes, mes paroles, pour montrer à ma femme que je l’aime d’un amour qui se donne ? En tant que femme, qu’est ce qui pourrait dans ma manière de me comporter ou de m’adresser à mon mari, refléter mon respect envers lui ? Qu’est ce qui, au contraire, dans mon attitude pourrait porter atteinte à son honneur ?
J’en arrive maintenant à la question que tout le monde attend : Doit-on encore porter le voile ?
La réponse sera courte : A notre avis, Une femme est libre de porter un voile si elle le considère comme un signe de sa soumission à l’autorité de son mari, mais dans ce cas, il s’agit d’un choix personnel et non un signe de spiritualité supérieure. Celle qui souhaite porter le voile le fait sans juger celle qui ne le fait pas et vice versa.
Le plus important est l’attitude intérieure, l’obéissance et la soumission au principe d’autorité établi par Dieu. Dieu regarde plus ce qu’il y a dans nos cœurs que de ce qui couvre nos têtes.
Conclusion
Dans toute cérémonie officielle, il y a ce qu’on appelle des règles protocolaires, à observer scrupuleusement. Les prises de paroles se passent dans un ordre particulier, les personnalités sont placées dans un ordre précis. Le lieu doit suivre un certain agencement, etc. Tout cela dans un seul objectif : que la cérémonie se déroule impeccablement.
Quelque part, il y a aussi un « ordre protocolaire » dans le culte. Pas forcément dans le sens d’un déroulement pratique, comme une liturgique rigide, mais un culte dans lequel chacun accepte le principe instauré par Dieu : Christ comme chef de l’homme et l’homme comme chef de la femme.
Dans l’Eglise, comme dans le foyer, la chose la plus importante pour l’homme et la femme, c’est de reconnaître l’autorité de Dieu dans leurs vies. L’homme ne devrait pas démissionner de son rôle de chef et la femme ne devrait pas revendiquer ou imposer une autorité qui n’est pas la sienne.
En agissant ainsi, ils accepteront tout naturellement l’ordre créationnel voulu par Dieu, et pourront servir dans l’Eglise ensemble, dans un esprit de joie et de liberté, sans contrainte, sans frustration, sans ambigüité, sans revendication. C’est ainsi qu’ils contribueront à l’édification de l’Eglise.
Pour terminer, je partage un commentaire de Warren WIERSBE, pasteur-conférencier biblique décédé en 2019, et qui écrivait, je cite : « Durant mon ministère dans différents pays du monde, j’ai remarqué que le principe fondamental de l’autorité s’applique à toutes les cultures ; mais le moyen de le manifester varie d’un endroit à l’autre. Ce qui importe, c’est la soumission du cœur au Seigneur et la manifestation publique de l’obéissance à l’ordre divin »
Amen.
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