SOMMES-NOUS UNIFORME ?

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Texte d’introduction :

« 26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; 27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » Ga 3.26-28
Sommes-nous tous uniformes ? def : qui a la même forme.
Pour répondre à cette question, il faut considérer 2 choses :
1) L’uniformisation charnelle 2) L’uniformisation spirituelle
Ce texte nous parle surtout du 2ème élément, l’uniformisation spirituelle : nous sommes UN en Jésus-Christ.
- Qu’est ce que l’uniformisation charnelle ?
C’est lorsque nous souhaitons que l’autre soit identique à nous dans notre marche avec Dieu, nos épreuves, notre matûrité spirituelle, nos traditions, notre culture évangélique.
Je crois que en tant qu’église, nous devons accepter l’autre dans ce qu’il est, cad sa personne unique, vu par Dieu.
Et ne pas vouloir l’uniformiser, le rendre identique à notre image, le catégoriser.
- Cela peut aussi se traduire par une uniformisation charnelle de nos valeurs .
C’est lorsque nous voyons l’autre en-dessous ou au-dessus de nous lorsqu’il est question de foi.
Nous sommes appelées à changer de perspective et ne plus raisonner en tant qu’homme mais à nous replacer dans la vision de Dieu pour l’homme.
=> Nous devons pour cela passer de l’uniformisation charnelle à l’uniformisation spirituelle.

Contexte :

Paul dénonçait l’uniformisation charnelle dans l’épitre aux Galates.
Des hommes, surement bien intentionné, ont voulu placer leur perspective du salut d’après leur regard et non celui de Christ.
En effet, les églises de la Galatie ont été visitées, après le départ de Paul, par des prédicateurs d’origines juive mais convertie au christianisme, qui ont dénigré son apostolat et insisté sur le respect de la Loi de Moïse, des fêtes juives et de la circoncision.
Ils affirment en cela que la foi seule en Jésus n’est pas suffisante pour être sauvé.
Cette prise de position a attristé et révolter Paul. C’est ce qui l’a motivé à écrire cette lettre pour tout remettre en ordre.

Pour bien comprendre les faits, Il faut se mettre dans les conditions de l’époque.

Pendant des siècles, ces juifs ont eu qu’un seul schéma de pensée : Le respect de la loi Mosaïque qui prime sur tout lorsqu’il est question de salut.
Alors que l’enseignement du christianisme dit que la seule foi en Jésus-Christ sauve.
D’autres part, il y a aussi un énorme changement de mentalité chez les juifs de l’époque.
Ils doivent vivre leur foi avec les non juifs (les mêmes qu’ils ne devaient pas fréquenter).
Pour se rassurer (et pour les uniformiser), il fallait que ces non-juifs chrétien deviennent des juifs chrétiens en obéissant à la loi et aux règles religieuses.
Lorsque nous lisons ce texte avec notre regard de converti non juifs, nous pouvons nous aussi être révolté comme l’a été Paul à l’époque et se dire :
Comment peut-on imposer un autre évangile que celui qui a été prêché ?
Malheureusement, à notre époque, certaine fois, nous ne faisons pas mieux que ces juifs convertis.
Il nous arrive aussi parfois de résonner comme eux.
Nous ajoutons malgré nous ou pour nous rassurer des critères qui nous éloignent de la vérité des évangiles, donc du message de Jésus-Christ.
« 7 Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. 8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. » Ga 6.7-8
Ici la chair, ce n’est pas le corps humain à proprement parlé mais tout ce qui symbolise l’humanité dans son imperfection, sa faiblesse, ses déviances, son autosuffisance.
=> Ce qui emmène des déviances comme le légalisme, le sectarisme ou le syndrome de Caliméro spirituel (Calimero, ce poussin noir, portant une coquille d’œuf sur la tête, aimait à répéter « C’est vraiment trop injuste ! ».) :
J’ai pu constater depuis ma conversion qu’il y a un sentiment néfaste qui envahi pas mal de cœur de chrétien : un sentiment d’infériorité spirituelle.
La personne a une impression pénible d’être inférieur à la normale, ou à un idéal désiré. Elle a tendance à tout trouver injuste.
Cela peut être dû à ce que la personne traverse (les épreuves) ou sa ou ses souffrances non guéries.
Ce sentiment peut être fort lorsque dans une église il y a une grande différence sociale.
J’ai déjà entendu des personnes justifier, que tel ou telle position ou place de ses frères ou sœurs dans un service, est seulement dû à son niveau social ou à ses finances.
Comme-ci que les critères de Dieu se limitait à des critères sociaux ou financiers.
Parfois, cela peut aussi être le contraire, avoir un sentiment de supériorité de par notre milieu social, notre intelligence et voir les autres en-dessous de nous.
Ce sentiment traduit une volonté de mettre en avant nos intérêts, ce que nous sommes au profit du message de l’évangile.
=> Ce n’est pas ce que nous sommes (homme, femme, nos origines, notre intelligence ou nos finances) qui fait de nous des enfants de Dieu mais notre foi en Jésus.
Il y avait la même chose à l’époque. Les juifs convertis voulaient imposer leur statut de juifs aux chrétiens non juifs d’origine.
Leur attitude ne mettait pas en avant l’intérêt de l’autre mais leur propre intérêt.
Paul va finir par leur dire que nous sommes au même niveau par la foi en Jésus-Christ, nous sommes sauvés.
Le Salut n’est pas une question identitaire, social ou de sexe.
D’où le fameux verset de Galate 3.28 : « 28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. »

Comment donc éviter de tel sentiments ?

Comment faire pour ne pas mettre notre identité en avant au profit de la vérité de l’évangile ?
L’exemple de Paul aux Galates est riche d’enseignement pour nous ce matin.
Il faut sans cesse revenir au message de Christ.

I. Revenir au message de Christ.

Je vous disais plus haut qu’il nous fallait changer de perspective dans notre vision de l’autre.
=> Voir avec les yeux de Christ.
L’erreur des premiers chrétiens étaient de croire ce que les judéo chrétiens ont dit sans revenir aux paroles de Jésus.
Paul va les réprimander en ces termes : «1 O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ? 2 Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ? 3 Etes-vous tellement dépourvus de sens (ou sans intelligence dans certaine version) ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? Ga 3.2-3
En quelques sortes : Pourquoi vous vous êtes laissé guider par des paroles humaines au lieu du message de Jésus que vous avez reçu ? Pourquoi avoir écouté ces personnes qui se sont présenté comme spirituellement supérieurs à vous ?
=> Que faire lorsque quelqu’un essai d’user d’une position pour nous faire changer ou pour nous uniformiser charnellement ?
Revenons au message de Jésus :
Que nous dit Jésus sur cette notion de grands, supérieurs ?
Dès le début de son ministère avec ses premiers disciples il y avait déjà des tensions sur la notion de qui est le plus grand.
Nous avons l’exemple avec Jacques et Jean dans Mc 10.35-45 où ils vont faire une demande surprenante à Jésus : « Accorde-nous de siéger l’un à ta droite et l’autre à ta gauche lorsque tu seras dans la gloire. »
Jésus va leur dire ceci au verset 43-45 : 43 si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, 44et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. 45Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »
Les 2 frères s’attendaient à ce que Jésus établisse son royaume, peut-être bientôt sur Jérusalem (v. 32).
En effet, les amis fidèles et les partisans qui partageaient les dangers d'un futur dirigeant gagnaient souvent le droit de lui demander des faveurs spéciales (cf. aussi les attentes engendrées par les v. 29-31).
Les sièges à côté d'un dirigeant étaient les plus élevés d'un royaume.
=> Leur vision du royaume de Dieu se limitait seulement dans un Jésus guerrier, à la manière de David, qui renverserait les forces présentes.
Mais ce n’était pas l’objectif de Jésus en venant sur terre. Il est venu libérer les hommes des conséquences de leur péché, cad la mort.
En ayant cette attitude, les 2 frères ont seulement pensé à eux et non aux autres disciples.
L’enseignement de Christ nous pousse à ne pas rentrer dans des considérations partisanes ou élitiste mais à être les serviteurs les uns des autres.
D’ailleurs Jésus a montré l’exemple à ses disciples dans Jean 13 lorsqu’il lava les pieds des disciples.
Ce geste avait plusieurs significations pour lui et qu’il désire nous laisser comme exemple :

1) Une marque suprême de son amour pour eux et un appel à le reproduire à notre tour. DIAPO 2

« 34 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Oui, comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. 35 A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » Jn 13.34-35

2) Un dépouillement complet : DIAPO 3

- Jésus se lève du souper tout comme dans l'Incarnation il s'est levé de son lieu de communion parfaite avec Dieu le Père et le Saint-Esprit. - Il met de côté ses vêtements tout comme il avait temporairement mis de côté sa glorieuse existence.
=> Il s’est dépouillé de sa nature naturelle parfaite. Nous avons aussi besoin de nous dépouiller de notre nature naturelle charnelle.
- Il prend une serviette tout comme il a pris sur lui la forme d'un serviteur. - Il enroule une serviette autour de sa taille, car il était venu pour servir. => Tout comme Jésus prend la forme de serviteur et se met à servir ses disciples. Nous avons besoin d’être non seulement les serviteurs des uns et des autres mais aussi se mettre à servir les uns et les autres.
- Il lave les pieds de ses disciples comme il purifie ses enfants.
=> Jésus s’est dépassé dans son rôle de mâitre et s’est humilié devant ses disciples. Sommes-nous prêt à en faire de même ? A laisser nos considérations, nos jugements de valeurs pour se mettre au même niveau que l’autre, ou plus bas que l’autre ?
En cette occasion remarquable, Jésus a parfaitement mis en scène une représentation de toute sa vie, de la naissance à la mort jusqu'à la résurrection !
=> Jésus nous appel à nous dépouillé de nous-même afin de servir l’autre.

3) Un défi pour les serviteurs : DIAPO 4

Après leur avoir lavé les pieds, Jésus leur dit : « Avez-vous compris ce que je viens de vous faire ? 13 Vous m’appelez Maître et Seigneur – et vous avez raison, car je le suis. 14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. 15Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous. 16 Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître, ni un messager plus grand que celui qui l’envoie.» Jn 13.12-16
=> Si nous voulons nous considérer comme des disciples du Christ, il doit y avoir un service humble dans nos vies.
Nous devons être des gens de la serviette. Être prêt à nous abaisser face aux besoins de l’autre.
L’autre enseignement que Paul veut nous donner pour l’uniformisation spirituelle et non charnelle :

II. Connaître notre identité en Christ.

« 26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. » Ga 3.26
Ce texte nous parle de notre identité en Christ qui est obtenu par la foi en Jésus-Christ.
Dès lors, nous ne devons pas avoir peur d’être moins considéré ou au contraire nous ne devons pas mal considérer l’autre.
Beaucoup de chrétiens se sont laissés séduire par les mensonges du malin qui les a convaincus qu’ils n’étaient plus fils ou filles de Dieu ou qu’ils n’étaient pas dignes de cela.
A cause de ce point de vue ils se retrouvent sans identité, balloté par des ressentis ou des conclusions incorrectes.

Quel est notre identité en Christ ? DIAPO 5 & 6

1. Je suis un enfant de Dieu :

« Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, » Jn 1.12

2. Je suis co héritier avec Christ :

« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. » Ro 8.17

3. Je suis justifié et racheté :

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » Ro 3.23-24

4. Dieu n’a plus le souvenir de mes péchés : « C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » Es 43.25

5. Dieu ne me condamne pas :

« Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Ro 8.1

6. Ma vieille nature a été crucifiée avec lui :

« sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; » Ro 6.6

7. Je suis libéré :

« C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Ga 5.1
=> Mon frère, ma sœur, ne laisse pas le diable faire de toi un apatride spirituel.
Ton identité en Christ n’est pas un statut que tu auras mérité ou remporté
mais accordé par le sacrifice de Jésus à la croix.

III. Faire de nos différences une force.

« 28 Il n’y a plus ni Juifs ni non-Juifs, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un. »
La force de l’église primitive est que des personnes de tous horizons (juifs, non-juifs, esclave, libre, homme, femme) sont unis grâce à une seule personne : Jésus-Christ.
Il est question ici d’une unité impensable dans le monde. Même à l’époque…
Les différences étaient encrés dans les mentalités :
- Juifs VS Non juifs : Les juifs ne pouvaient pas fréquentaient les non-juifs
- Esclave VS libre : Ils n’avaient pas les mêmes droits
- Homme VS Femme : les hommes étaient supérieurs aux femmes.
Certains Grecs ont remercié leur divinité de ne pas avoir fait d’eux des animaux, des femmes et des non grecs.
Les juifs religieux ont eux aussi remercié Dieu de ne pas avoir fait d’eux des païens, des femmes, des ignorants ou des esclaves (dans certaines versions).
Alors que le monde se déchire dans une volonté identitaire, nous, enfants de Dieu, nous arrivons à être uni grâce au Seigneur.
C’est la même chose pour nous aujourd’hui. Notre église compte nationalités ou origines différentes.
Dans 1 Corinthiens 12.12-13 Paul va parler de cette force que nous avons ensemble :
12 Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. 13 Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit.
Comme les membres sont différents les uns des autres mais qu’ils forment tout de même un corps. Nous aussi malgré nos différences, en Jésus, nous formons un seul corps.
=> Vous qui vous sentez inutile, petit sans importance, en Jésus vous faites partie du corps.
=> En tant que corps, nous devons prendre soin les uns les autres.
« 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. » 1 Co 12.26

IV. Conclusion.

Sommes-nous uniforme ?
OUI uniquement et seulement en Jésus-Christ.
C’est par la foi que nous sommes sauvés, c’est une œuvre de notre Seigneur uniquement.
=> Rien n’est dû à nos forces, nos origines, notre sexe, notre intelligence.
Ne soyons pas de ceux qui mette en avant nos différences pour atteindre le Seigneur
mais plutôt de ceux qui se servent de leur différence pour former un seul corps afin d’honorer l’autre.
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