Deux manières différentes de servir Dieu

Introduction :

Nous allons ce soir aborder un sujet, qui selon moi, est des plus important, car il concerne, assurément notre Salut, notre relation avec Dieu, et notre relation avec nos semblables.

Les textes que nous allons méditer se trouvent dans le premier livre de la Bible, le livre de la Genèse. Mais nous lirons aussi deux autres textes dans le NT. Pour ceux qui découvrent notre église, je voudrais préciser que le mot Genèse signifie commencement. Dans ce livre le Seigneur nous amène, à considérer tout ce qui a pris place au commencement, c'est-à-dire il y a de cela bien des siècles.

D’abord il y est question de l’origine du ciel et de la terre, des étoiles, des animaux marins, terrestres et des oiseaux. Puis le chef d’œuvre de Dieu l’homme et la femme.

Dans le récit de la Genèse, il nous est donné de comprendre pourquoi le monde connaît la souffrance et l’épreuve, pourquoi la mort frappe les êtres humains. Les raisons pour lesquelles notre corps est devenu corruptible. Les raisons pour lesquelles la violence et la méchanceté inondent notre société. Toutes les causes de ces maux, ont une origine spirituelle au départ, et elles sont profondes, et irrémédiables sauf miracle, ce que le NT présente comme la nouvelle naissance. Ces maux que je viens de citer : La souffrance, les épreuves, la mort, la violence, la méchanceté sont le résultat de la désobéissance de nos premiers parents.

Un petit écart dira quelqu’un mais sur l’échelle temps, cet écart s’est élargi.

Nous lisons également l’origine de deux écoles de pensées. Bien que nous pourrions penser qu’il en existe plusieurs, elles sont toutes en fait des sous-produits découlant de ces deux écoles de pensées.

Genèse 4.1–5 NEG

1 Adam connut Eve, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn, et elle dit: J’ai acquis un homme de par l’Eternel. 2 Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. 3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre; 4 et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; 5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.

Philippiens 3.4–11 NEG

4 Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelqu’un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, 5 moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; quant à la loi, pharisien; 6 quant au zèle, persécuteur de l’Eglise; irréprochable à l’égard de la justice de la loi. 7 Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. 8 Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout; je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, 9 et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. 10 Ainsi je connaîtrai Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, 11 si je puis, à la résurrection d’entre les morts.

Hébreux 11.4 NEG

4 C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort.

1/ Deux manières différentes et incompatibles de servir Dieu :

- Abel et Caïn sont les représentants de deux écoles de pensées différentes. Et pourtant notons tout de suite ceci, les deux poursuivent les mêmes objectifs en apparence du moins : à savoir : servir Dieu, l’adorer, mais ils ne le font pas dans le même esprit et de la même manière, ni avec les mêmes motivations. Aussi, Dieu appréciera selon ses propres critères, différemment le service de l’un et de l’autre.

Disons-le tout de suite, le rejet de l’offrande de Caïn et l’approbation de l’offrande de celle d’Abel n’est pas arbitraire. Bien que Dieu pourrait, en tant que souverain agir de manière arbitraire et personne ne pourrait le lui reprocher, mais ce n’est pas ainsi que Dieu traite l’être humain.

Soyons certains que Dieu ne fait pas de différence, entre l’un et l’autre, la Bible déclare avec force que Dieu ne fait acception de personne. Et pourtant certains sont approuvés de Dieu et d’autres sont réprouvés par Dieu !

Actes 10.34–35 NEG

34 Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point de favoritisme, 35 mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.

Sur quelle base, alors, Dieu réprouve, condamne l’offrande de Caïn, et agrée et approuve celle d’Abel ? Car nous allons le démontrer, le premier Caïn, sert Dieu selon ses idées, son humeur, ses goûts ! Tandis qu’Abel s’inquiète de servir Dieu en se conformant à la volonté divine, déjà clairement révélée.

2/ Ces deux hommes vont donner naissance à deux approches différentes de la vie ici-bas :

Caïn, est le représentant de toute cette humanité qui certes consciente de ses lacunes, de ses failles, cherche à y remédier en puisant ses forces en l’homme même. Cela a donné naissance pour faire court à toutes les grandes religions, fondée sur une sagesse humaine saupoudrée d’un vernis religieux.

1 Corinthiens 1.21 NEG

21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver les croyants par la folie de la prédication.

1 Corinthiens 3.19 NEG

19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse.

Colossiens 2.20–23 NEG

20 Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: 21 Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas! 22 préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes? 23 Ils ont, en vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais cela est sans valeur réelle et ne sert qu’à satisfaire la chair.

De même que Caïn ne comprend pas que Dieu le rejette, n’est-ce pas l’intention qui compte ? De la même manière, les personnes qui se retrouvent dans ce schéma-là sont incapables de comprendre et encore moins de se soumettre à la volonté de Dieu, parce qu’ils rejettent la révélation et refusent de reconnaître qu’ils ne peuvent s’en sortir seul, et par extension ils rejettent l’idée d’avoir besoin d’un sauveur.

1 Corinthiens 2.14 NEG

14 Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.

Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c‘est spirituellement qu’on en juge.

Cette école de pensée, a aussi donné naissance à l’humanisme. Idée qui semble généreuse, et vertueuse, n’est-ce pas ? Mais cette approche refuse toute aide spirituelle et prétend pouvoir par la volonté humaine résoudre les maux de la société, ainsi que les problèmes des hommes.

Sachons, que ce soit les religions qui font quand même référence à Dieu, ou bien l’humanisme qui nie bien souvent l’existence de Dieu, toute de la même manière et avec la même intensité, mais l’une ouvertement, l’autre en se trompant elle-même rejette le Dieu de la Révélation, et combatte Dieu tel que la Bible le dépeint et le présente.

Une preuve, qu’on trouve dans le texte de la Genèse et puis partout dans la Bible et l’histoire des hommes, c’est que Caïn va persécuter et mettre à mort son frère Abel ! Malheureusement, très souvent le religieux ou l’humaniste finissent par combattre et persécuter ceux qui ne pensent pas comme eux. Regardons le Sanhédrin qui s’associe avec Pilate et Hérode dans le but de faire périr Jésus !

La véritable cause de rejet et d’approbation

Maintenant, quelqu’un me demandera certainement, mais Jean-Paul, qu’elle est la raison principale, du rejet de l’offrande de Caïn, et sur quelle base Dieu approuve celle d’Abel ?

Je disais que l’offrande de Caïn, révèle son raisonnement, ses opinions mais égalemet son orgueil, sa révolte et son refus clair de se soumettre au plan de Salut imaginé par Dieu !

S’il apporte à Dieu son offrande :

C’est qu’Il reconnait certes l’existence de Dieu, mais ignore sa sainteté.

Il éprouve certes une forme de culpabilité, il semble reconnaître un peu ses torts, mais il ne pense pas que ses fautes soient si graves au point qu’elles nécessiteraient la mort d’un substitut innocent pour prendre sa place.

Sa révolte, son orgueil, son rejet de la pensée de Dieu se manifestent par le fait :

Qu’il pense que le fruit de son travail, de son effort, est suffisant pour :

apaiser d’une part sa conscience,

d’autre part apaiser la colère de Dieu,

Et pense même ainsi gagner la faveur de Dieu.

Caïn apporta les fruits du sol comme offrande. Autrement dit il apporte à Dieu le fruit de son travail. En effet pour obtenir de si beaux fruits il a dû beaucoup s’investir et beaucoup donner.

Mais il y a pire derrière ce geste, en agissant ain Caïn, exclut de sa pensée la nécessité de la croix, et c’est pour cela que Dieu désapprouve son offrande.

Le résultat est terrible, Dieu désapprouve Caïn et son offrande, malheureusement loin d’amener Caïn, à changer d’avis, il ne comprend pas Dieu et fini par lui en vouloir, combien d’individus aujourd’hui lui ressemble.

Abel quant à lui sert Dieu en suivant non pas ses idées, ses fantaisies ni les idées de son frère, mais il le fait d’après la pensée de Dieu, d’après la Révélation de Dieu.

Qu’est-ce qui me permet de dire cela ? De dire d’une part que Caïn a rejeté la pensée de Dieu pour le Salut, et qu’à l’inverse Abel lui suit le plan révélé par Dieu lui-même, plan par lequel l’homme peut obtenir la grâce de Dieu ?

Eh bien, Il nous faut revenir quelque temps en arrière, après qu’Adam et Eve aient désobéient à Dieu, la Bible nous dit qu’ils prirent consciences de leur nudité et que pour la première fois ils éprouvèrent le sentiment de honte pour ne pas dire de culpabilité.

Dieu se résout à venir en aide à sa créature tombé en disgrâce et pour cela une seule possibilité il faut qu’un innocent subisse la peine qui aurait dû être infligée à Adam et Eve et cela afin que justice soit faite. En effet le texte de la genèse, nous apprend ceci,

Genèse 3.21 NEG

21 L’Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.

Ce sacrifice évoque un sacrifice bien plus précieux, par lequel Dieu pourra potentiellement sauver tous les hommes.

Ce sacrifice est celui de son propre Fils. Jésus résumera l’évangile dans ces paroles

Jean 3.16 NEG

16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

Je vous pose cette question, voulez-vous continuer à servir Dieu selon vos conceptions, selon les idées héritées d’une théologie qui ne s’appuie pas seulement sur le Livre par lequel Dieu montre aux hommes le moyen du Salut ?

La Bible est formelle est personne ne peut la contester sans risquer de passer à côté du Salut, elle précise qu’il existe un seul médiateur entre Dieu et les hommes et ce médiateur n’est autre que Jésus Christ et Jésus Christ crucifié.

A travers le sacrifice de Jésus mon péché a été jugé et condamné, c’est pourquoi Dieu peut nous pardonner si seulement comme Abel, nous venons à lui à travers la seule offrande qu’il puisse satisfaire la sainteté de Dieu. A savoir le sacrifice de son Fils.

Ce que Dieu nous demande est simple :

Lui demander pardon pour nos fautes, et croire que le sacrifice de son Fils est pleinement suffisant.

Alors comme pour le brigand qui se trouvait cloué en même temps que le Seigneur, le Seigneur nous assurera que nous avons obtenu la clémence de Dieu.

Notre service ainsi pour Dieu ne se fait pas avec une arrière pensée d’acheter Dieu, mais par reconnaissance pour ce qu’il a fait pour nous.