Lançons notre fondement sur le roc
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INTRODUCTION
J’ai grandi dans une favela au Brésil avec ma famille. Mon père a bâti notre maison au pied d’un grand sommet (pour ceux qui connaissent une favela brésilienne, ils savent qu’il s’agit d’une colline pleine de maisons construites « à la va-vite »). Pendant la saison des pluies (vers la fin de l’année civile), il y avait beaucoup d’inondations dans notre région, notamment dans la partie basse (voir image 1). Une des inondations a fortement touché mon quartier, à cause d’une entreprise qui avait acheté un grand terrain derrière les maisons, où l’eau de pluie trouvait son chemin vers les ruisseaux. Notre région était donc bloquée. À la moindre pluie, une ambiance catastrophique pouvait se créer. Et c’est ce qui est arrivé.
Cependant, notre maison avait une structure plus élevée que les autres. Mon père, qui est maçon, avait décidé de construire sur une fondation qui dépassait le niveau de la rue. Elle est ainsi devenue un refuge pour beaucoup de nos voisins, surtout pour les enfants. Les familles touchées par l’inondation ont tout perdu. C’était vraiment triste. Par la suite, j’ai réalisé que toutes les maisons frappées par la pluie n’avaient pas une structure capable de résister aux intempéries. Il n’y avait aucune sécurité. Elles étaient livrées à leur propre sort, car le lieu de protection ne remplissait pas sa fonction.
Dans une de ces paraboles, Jésus nous avertit concernant l’obéissance. Il utilise les mêmes images que je viens de vous exposer. Je vous invite à ouvrir vous Bible en Matthieu 7.24.
Je vous invite à la prière avant de commencer notre lecture.
C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.
La Palestine de cette époque était très connue pour ses pluies torrentielles qui pouvaient transformer les rivières asséchées ou vallées en d’énormes écoulements de boue. Il s’agit donc d’un scénario bien connu de ses habitants. Jésus savait que les étrangers, en se dirigeant vers la Galilée pour construire, étaient attirés par les vallées, car ils y trouvaient des terrains apparemment prêts à bâtir. Superficiellement, tout semblait en ordre.
Les deux constructeurs en question, peut-être voisins, ont entendu la parole en même temps. Ils ont décidé de bâtir une maison, tous les deux dans la même région. Cependant, une particularité change le destin de la parabole : la mise en pratique… Dans Luc 6:47-49 on remarque que l’homme considéré comme prudent a creusé très profondément, jusqu’à trouver le roc. Les deux maisons ne sont pas épargnées, selon Jésus. Les orages s'abattaient sur toute la région, non seulement sur les maisons de certaines personnes, mais aussi sur celles de ceux qui obéissent et se considèrent comme des chrétiens fidèles. Nous ne sommes pas épargnés, mais plutôt révélés, car les tempêtes mettent en évidence les fondations sur le roc.
Creuser jusqu’au roc prend du temps, nécessite de la persévérance, et demande une constance parfois militaire. Entrer dans une discipline coûte quelque chose. L’homme qui a bâti sur le sable n’a pas pris le temps de réfléchir. À son avis, le terrain était prêt. Visuellement, c’était le cas : les sables de cette région, durcis par la forte chaleur palestinienne, avaient l’apparence d’un roc solide, mais ce n’était qu’une illusion.
Quand on écoute cette parabole, on va vite penser qui la maison était sur les sables bord de la mer. Non, Pas de tout.
La tempête révèle les fondations. L’aspect invisible doit être privilégié ; les œuvres de nos mains ne sont que le reflet de notre structure intérieure. C’est là que nous devons être ancrés.
Après tout, qu’est-ce que Jésus voulait dire ?
Tout d’abord, Jésus se déclare l’Autorité (v. 21-23). C’est lui qui va juger son peuple dans un temps futur. Le critère qu’il utilise ne concerne pas nos actions visibles, mais les choses invisibles aux yeux de la chair. Puis, au verset 24, il continue : «… À celui qui écoute ce que JE DIS… »
Nous avons donc deux principes :
L’écoute : La religion chrétienne est une religion révélée. Le Créateur de l'univers, qui a agi pour racheter l'humanité, s'est exprimé dans une Parole claire et décisive. L'homme est appelé à percevoir, à réfléchir et à répondre de manière appropriée à la Parole de Dieu. Parce que Dieu est Seigneur, la réponse appropriée à sa Parole est l'obéissance.
Le fait de seulement écouter parce que nous avons deux oreilles n’est pas suffisant. Ce qui est évoqué ici concerne plutôt la compréhension, c’est-à-dire appréhender l’enseignement de Jésus. Pour cela, il nous faut la foi, car l’incrédulité nous empêche d’accomplir la volonté de Dieu.
C'est la foi, une confiance inébranlable dans la fiabilité de la Parole de Dieu et dans le fait qu'on peut s'y fier, qui constitue l'attitude nécessaire lorsque nous nous approchons de Dieu. Nous écoutons, comprenons les implications de la Parole qui remodèle nos perceptions, puis nous exprimons notre confiance en Dieu en agissant selon cette Parole et en la mettant en pratique.
Si vous vous sentez faible face aux difficultés de la vie, si vous n’entendez plus rien, Ne vous apprêtez pas à bâtir une maison sur le sable. Demandez à Dieu de fortifier premierement votre foi. Il s’agit d’un don qui appartient à Dieu, et il le donne à celui qui le lui demande.
Passons au deuxième point
La pratique : Après avoir saisi la Parole, ses effets nous poussent à l’action. Le Saint-Esprit nous rend plus obéissants à ce que Dieu dit. L’apôtre Jean ne parle pas seulement de croire la vérité, mais aussi de « faire » la vérité (Jean 3:21 ; 1 Jean 1:10). Il insiste sur une restructuration radicale de la vie comme résultat de la foi (1 Jean 1:6-10 ; 2:3-11, etc.), soulignant ainsi le lien intime entre la foi et la pratique pour les chrétiens. En fait, toute théorie implique une pratique, et toute pratique implique une théorie. Une foi qui ne se traduit pas par un comportement exemplaire n’est pas une foi au sens biblique du terme.
Mais attention, ne confondez pas une vie transformée par l’Esprit avec le légalisme. Un comportement exemplaire découle de notre relation avec Dieu, et le résultat sera toujours l’amour. La grâce de Dieu est gratuite et le salut ne dépend pas du mérite humain, mais il implique la responsabilité de vivre en appliquant la foi professée.
Observons notre vie en dehors de l’église : est-ce que nos actions pointent vers l’amour, surtout envers notre prochain ? Examinons nos cœurs et demandons de l’aide à Dieu pour mettre en pratique tout ce qui nous avons écouté.
Aujourd’hui, Jésus nous invite à l’écouter, à creuser la terre afin de le trouver. Il nous appelle à revenir sur nos bases, à analyser nos structures. Jésus se présente comme le roc sur lequel nous pouvons bâtir notre maison.
Analysez vous-même votre engagement. Essayez de vous poser la question suivante :
Ma vie est-elle fondée sur le roc ? Prenez la décision d’obéir à la voix de Jésus, car il offre l’assurance, il est l’assurance.
Ne soyons pas négligents au point de croire que nous n'avons pas de difficultés à mettre en pratique tout ce que nous entendons. En agissant ainsi, nous serions semblables à ceux qui bâtissent leur maison sur le sable, pressés de montrer des résultats superficiels.
Dans ce cas, la chute n’est-elle pas certaine ?
Il désire que nous soyons en lui. Jésus demande notre allégeance, non parce qu’il est un tyran dictateur, bien au contraire. Par son amour, il a payé le prix sur la croix afin de nous donner l’assurance de la vie éternelle. Seuls ceux qui sont ancrés dans le roc auront cette vie auprès de Dieu. Jésus est le chemin, la vérité et la vie, le fondement sur lequel nous pouvons nous appuyer.
Faisons les choses différemment. Cherchons Dieu par la foi qu’il nous donne, creusons la terre avec la puissance du Saint-Esprit. Posons notre fondation sur le roc qui est Jésus. Le même Jésus qui parlait à son peuple nous parle aujourd’hui. La foule qui l’écoutait était frappée par son autorité, nous dit le verset 29.
Ne sacrifiez pas vos projets, vos rêves, vos maisons et votre vie. L’obéissance vaut mieux que les sacrifices.
Je vous laisse avec ce dernier verset, tiré de 1 Samuel 15:22
Samuel dit: L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers.