Es-tu victime ou sauveur?

les dysfonctionnements  •  Sermon  •  Submitted   •  Presented
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introduction

Nous marchons tous dans la vie avec nos fêlures. Nous avons été abîmé par le péché que nous avons subis (dans le cadre familiale, sociétale, etc…) et par notre nature pécheresse qui nous a détruit de l’intérieur. Nous entrons dans la vie chrétienne avec un bon lot de vieilles casseroles qu’il nous faut trimballer. Je vous propose ce matin de voir quelques dysfonctionnements qui nous guettent en tant que chrétien et qui entâchent nos relations.
Avant d’aller à la rencontre de deux personnages bibliques, j’aimerai vous partager un shéma pour illustrer mon propos.
https://vivrelibre.blog/2018/04/17/comment-sortir-du-triangle-dramatique/
Connaissez vous le triangle dramatique de Stephen KARPMAN?
Explication: la victime attire le sauveur qui veut l’aider. La victime trouve à un moment donné que le sauveur n’en fait pas assez et devient son bourreau. Le sauveur qui se fait persécuter devient victime. Ce sauveur devenu victime, est ecoeuré d’être accusé alors qu’il voulait aider. Il devient alors bourreau ( de la victime devenu bourreau, soit des autres qui n’ont rien demandé ! )
Les relations dans l’église fonctionnent souvent ainsi. La mauvaise qualité des relations peut venir du fait que nous sommes tous dans ces rôles. Les victimes attendent que les sauveurs viennent les aider. Les sauveurs sont épuisés de sauver tout le monde. Les bourreaux cherchent des personnent qu’ils vont pouvoir blesser.
Si vous avez conscience d’être dans ce genre de relation dans l’église, dans votre couple, au travail, avec vos amis… je vous conseille de sortir de ce système de relation. Je ne suis pas en train de vous dire de quitter votre conjoint, vos amis, votre église…mais de prendre du recul, et de regarder votre fonctionnement et celui des autres. Le simple fait de sortir de ce type de relation, de ce triangle dramatique permet de prendre du recul pour apaiser et améliorer les relations.

1) Gédéon la victime:

11Puis l’ange de l’Eternel vint et il s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait à Joas, membre de la famille d’Abiézer. Son fils Gédéon battait du blé au pressoir pour le mettre à l’abri des Madianites. 12L’ange de l’Eternel lui apparut et lui dit: «L’Eternel est avec toi, vaillant héros!» 13Gédéon lui dit: «Ah! mon seigneur, si l’Eternel est avec nous, pourquoi tout cela nous est-il arrivé? Où sont tous ses actes merveilleux, ceux que nos pères nous racontent quand ils disent: ‘L’Eternel ne nous a-t-il pas fait sortir d’Egypte?’ Maintenant l’Eternel nous abandonne et nous livre entre les mains de Madian!»

14L’Eternel se tourna vers lui et dit: «Va avec la force que tu as et délivre Israël de l’oppression de Madian. N’est-ce pas moi qui t’envoie?» 15Gédéon lui dit: «Ah! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Mon clan est le plus faible de Manassé et je suis le plus petit dans la famille de mon père.»

16L’Eternel répondit: «Mais je serai avec toi et tu battras les Madianites comme s’il s’agissait d’un seul homme.»

Analysons le comportement de Gédéon:
il bat du blé dans un pressoir: c’est un signe de résistance.
il reçoit un salutation trés encourageante de l’ange de l’Eternel : «L’Eternel est avec toi, vaillant héros!» Ce qui suscite chez Gédéon des paroles de plaintes :
on discerne de l’incrédulité : “Ah! mon Seigneur, si l’Eternel est avec nous, pourquoi tout cela nous est-il arrivé?”
il est tourné vers le passé : “Où sont tous ses actes merveilleux, ceux que nos pères nous racontent ?”
il a de la déception et de la frustration par rapport à Dieu : “Maintenant l’Eternel nous abandonne et nous livre entre les mains de Madian! “
Cependant, Dieu insiste : “Va avec la force que tu as et délivre Israël de l’oppression de Madian. N’est-ce pas moi qui t’envoie?»
“Ah! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël?” Mais Gédéon continue dans son incrédulité:
“Mon clan est le plus faible de Manassé et je suis le plus petit dans la famille de mon père”. Il se dépeint comme petit, ce qui signfie: insignifiant, pas capable, un râté, un nul etc…
d’une famille qui est petite etc… il est dans la logique de la victimisation, et il trouve des éléments tangibles qui prouve qu’il est nul et qu’il est fils de nul.
Gédéon a un gros problème d’estime de soi. Beaucoup de chrétiens ont un problème d’estime de soi. Ca se voit a leurs comportements, à leurs paroles, parfois à leur manière de ne pas recevoir les paroles de foi des écritures…
Ce matin, j’aimerai vous encourager à ne pas recevoir qu’intellectuellement les paroles des écritures saintes; écoutez ce qu’affirme l’épître aux Ephésiens:

3Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ!

4En lui, Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, 5il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C’est ce qu’il a voulu, dans sa bienveillance, 6pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé.

7En lui, par son sang, nous sommes rachetés, pardonnés de nos fautes, conformément à la richesse de sa grâce. 8Dieu nous l’a accordée avec abondance, en toute sagesse et intelligence.

j’aimerai encourager des personnes à relever le défis, à reprendre les rênes de leurs vies, pour des parents à s’investir à nouveau dans leur parentalité, à un père à s’investir dans sa paternité, à une mère dans sa maternité… ne dites pas je n’ai rien à donner puisqu’on ne m’a rien donner ! Dieu peut faire de vous des parents qui béniront leurs enfants, des maris qui béniront leurs épouses, des épouses qui s’investiront dans leur mariage…

2) Le syndrome du sauveur, le bon samaritain

La Bible Segond 21 Chapitre 10

30Jésus reprit la parole et dit: «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s’en allèrent en le laissant à moitié mort. 31Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance. 32De même aussi un Lévite arriva à cet endroit; il le vit et passa à distance. 33Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui et fut rempli de compassion lorsqu’il le vit. 34Il s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 35Le lendemain, [à son départ,] il sortit deux pièces d’argent, les donna à l’aubergiste et dit: ‘Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ 36Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands?» 37«C’est celui qui a agi avec bonté envers lui», répondit le professeur de la loi. Jésus lui dit [donc]: «Va agir de la même manière, toi aussi.»

Si certains peuvent se comporter comme le samaritain, d’autres se comportent vraiment comme le lévite ou le prêtre… Mais c’est une autre histoire.
Concentrons nous sur le samaritain :
V33-34 : il est ému de compassion.
il fait les premiers soins.
il change son programme.
il fait preuve de libéralité : utilise sa monture, donne de l’argent (Deux journées de travail).
il part.
il reviendra voir comment le blessé va.
Un point maintenant qui m’interpelle, c’est le 5. le samaritain n’est pas resté sckotché au chevet du blessé. Il a passé le relais. Passé le relais signifie qu’il est parti, et qu’il a laissé le blessé entre les mains de l’hôte. Certainement, il a prié pour le malade. Il est revenu prendre des nouvelles. Mais sa mission était finie. Il avait fait ce que ses limites, ses capacités, son temps lui donnait de faire. il accepta de ne pas pouvoir faire plus.
Le bon samaritain est dans la juste distance:
“La relation authentique, a fortiori si la personne est souffrante, repose sur la recherche, parfois tâtonnante, de la juste distance. 
« Tout l’enjeu, reprend Nathalie Preschez, est de s’approcher de l’autre au plus près, de comprendre son univers et ce qu’il ressent, tout en se différenciant de lui. Je cherche à me faire proche sans tomber dans la fusion. À aucun moment je suis l’autre. Mais j’accepte d’être affecté, touché par lui tout en restant à ma place. »
Partir, c’est coupé. c’est à dire passer à autre chose, en sachant que Jésus est le seul sauveur qui prendra soin des uns et des autres mieux que nous-mêmes.
Le problème survient quand nous voulons faire plus.
Le problème survient pour nous même, nous risquons des soucis personnels.
Le problème survient pour le blessé, il risque de s’attacher à son samaritain, et devenir dépendant de lui; ce qui peut arranger certains samaritains qui ne vivent que pour donner aux autres… mais on ne peut donner que ce qu’on a reçu… Si on ne reçoit pas spirituellement de la part du Seigneur, et émotionnellement de la part des autres, on risque d’avoir notre pot qui se vide. A la longue nous sommes en danger.
Le problème survient pour ceux qui auraient pu aider, mais qui ne peuvent pas parce que le bon samaritain fait tout à la place des autres.
Tout sauveur devrait se poser les questions suivantes:

1) quelles sont mes limites?

pour rappel, on ne peut donner que ce qu’on a reçu.
Jésus le Tout-Puissant sauveur est venu avec des limites humaines. il était fatigué, affamé etc… Il n’est pas passé par dessus ses limites tout le temps. Nous avons au moins deux textes qui disent qu’il a demandé à ses disciples de se mettre à part:
Marc 6 v31 Jésus leur dit: «Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu.» En effet, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, et ils n’avaient même pas le temps de manger.
Mc 7v24-30 //Mt 15v21-28
Mt 15v21 Jésus partit de là et se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
Marc 7v24 : Jésus partit de là et s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sache
Jésus n’a pas guéri tout le monde. Nous avons le fameux exemple du boiteux de naissance à la belle porte du temple. Etonnant que Jésus, en passant régulièrement au temple ne l’ait pas guéri…Pourtant il a guéri beaucoup de personnes sur l’esplanade du temple… Etonnant qu’il n’ait guéri qu’un seul malade à Bethesda (Jean 5), alors que l’endroit était rempli de malades. Il avait les limites que le Père lui imposait, il ne faisait que ce qu’il voyait faire au Père.

2) Quelle est ma responsabilité?

prier pour la personne
prendre des nouvelles
écouter
conseiller en restant biblique et pratique, en ayant vécu ce que je dis. On ne peut bien aider les autres que si on s’est déjà aider soi-même. Est ce que j’applique les écritures? Est ce que j’écoute les conseils avisés etc… est ce que j’ai une vie de prière perso, est ce que je médite la parole? C’était le cas de Jésus !!
chercher à ne pas infantiliser la personne

3) Quelle est la responsabilité de celui que j’aide?

Jésus pose la question à Bartimée: que veux tu que je te fasse?
Au malade de la piscine : veux tu être guéri?
il dit à la samaritaine : va me chercher ton mari ! pour la pousser à confesser son péché.
==> il les pousse à se responsabiliser
La responsabilité du celui qui est aidé :
c’est de prier
c’est de rechercher Dieu
c’est de recevoir et mettre en pratque les conseils

4) Dois-je dépasser les limites de l’autres?

En conclusion :

Vouloir tout le temps dépasser ses limites est une tentation.
Seul Dieu est sans limite. Nous sommes limités. Vouloir sans cesse dépasser nos limites peut à la longue nous donner l’illusion, l’exaltation de la toute-puissance.
il y a ce que j’ai à faire, il y a ce que les autres ont à faire, il y a ce que Dieu seul peut faire.
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