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Passages clés
Passages clés
Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous.
Tous les croyants étaient ensemble et avaient tout en commun. Ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.
Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans discrimination d’opinions. Tel a la foi pour manger de tout ; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a accueilli.
Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Jésus-Christ.
Péricopes
Péricopes
Chant des montées. De David.
Qu’il est bon, qu’il est beau
pour des frères d’habiter ensemble !
C’est comme le parfum
répandu sur la tête,
qui descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron,
qui descend sur le bord de ses vêtements.
C’est comme la rosée de l’Hermon
qui descend sur les montagnes de Sion ;
car c’est là que le SEIGNEUR assigne la bénédiction,
la vie, pour toujours.
Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ;
il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
qui est au-dessus de tous, par tous et en tous.
Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute affaire se règle sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un non-Juif et un collecteur des taxes. Amen, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
Amen, je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont rassemblés pour mon nom, je suis au milieu d’eux.
Alors Jésus dit aux foules et à ses disciples : Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. Faites et observez donc tout ce qu’ils vous diront, mais n’agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas. Ils lient des charges lourdes, difficiles à porter, pour les mettre sur les épaules des gens, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des gens. Ainsi, ils élargissent leurs phylactères et ils agrandissent les houppes de leurs vêtements ; ils se plaisent à avoir la première place dans les dîners et les premiers sièges dans les synagogues, être salués sur les places publiques et être appelés Rabbi par les gens.
Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre maître, et vous, vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre « père », car un seul est votre père, le Père céleste. Ne vous faites pas appeler docteurs, car un seul est votre docteur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, et qui s’abaissera sera élevé.
Les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, viennent lui dire : Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons. Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? – Donne-nous, lui dirent-ils, de nous asseoir l’un à ta droite et l’autre à ta gauche dans ta gloire. Jésus leur dit : Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que, moi, je bois, ou recevoir le baptême que, moi, je reçois ? Ils lui dirent : Nous le pouvons. Jésus leur répondit : La coupe que, moi, je bois, vous la boirez, et vous recevrez le baptême que je reçois ; mais pour ce qui est de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de le donner ; les places sont à ceux pour qui elles ont été préparées.
Les dix autres, qui avaient entendu, commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : Vous savez que ceux qui paraissent gouverner les nations dominent sur elles en seigneurs, et que les grands leur font sentir leur autorité. Il n’en est pas de même parmi vous. Au contraire, quiconque veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous sera l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude.
Amen, amen, je vous le dis, celui qui n’entre pas dans l’enclos à moutons par la porte, mais qui l’escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un bandit. Mais celui qui entre par la porte est le berger des moutons. C’est pour lui que le gardien ouvre la porte ; les moutons entendent sa voix ; il appelle ses propres moutons par leur nom et les mène dehors. Lorsqu’il les a tous fait sortir, il marche devant eux ; et les moutons le suivent, parce qu’ils connaissent sa voix. Ils ne suivront jamais un étranger ; ils le fuiront, parce qu’ils ne connaissent pas la voix des étrangers.
Jésus leur tint ce discours figuré, mais eux ne surent pas ce qu’il leur disait.
Jésus leur dit encore : Amen, amen, je vous le dis, c’est moi qui suis la porte des moutons. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les moutons ne les ont pas écoutés. C’est moi qui suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira et trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour voler, abattre et détruire ; moi, je suis venu pour qu’ils aient la vie et l’aient en abondance.
C’est moi qui suis le bon berger. Le bon berger se défait de sa vie pour ses moutons. Quand il voit venir le loup, l’employé, celui qui n’est pas berger et pour qui il ne s’agit pas de ses propres moutons, s’enfuit en abandonnant les moutons. Et le loup s’en empare, il les disperse. C’est un employé : il n’a pas le souci des moutons.
C’est moi qui suis le bon berger. Je connais mes moutons, et mes moutons me connaissent, comme le Père me connaît et comme, moi, je connais le Père ; et je me défais de ma vie pour mes moutons. J’ai encore d’autres moutons qui ne sont pas de cet enclos ; ceux-là aussi, il faut que je les amène ; ils entendront ma voix, et ils deviendront un seul troupeau, un seul berger.
Si le Père m’aime, c’est parce que, moi, je me défais de ma vie pour la reprendre. Personne ne me l’enlève, mais c’est moi qui m’en défais, de moi-même ; j’ai le pouvoir de m’en défaire et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.
Il y eut encore division parmi les Juifs à cause de ces paroles. Beaucoup d’entre eux disaient : Il a un démon, il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas celles d’un démoniaque. Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
Beaucoup de Juifs qui étaient venus chez Marie, ayant vu ce qu’il avait fait, mirent leur foi en lui. Mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent trouver les pharisiens pour leur dire ce que Jésus avait fait.
Alors les grands prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent : Qu’allons-nous faire ? Car cet homme produit beaucoup de signes. Si nous le laissons faire, tous mettront leur foi en lui, et les Romains viendront détruire et notre lieu et notre nation. Mais l’un d’eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : Vous, vous ne savez rien ; vous ne vous rendez pas compte qu’il est avantageux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne soit pas perdue tout entière. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il annonça, en prophète, que Jésus allait mourir pour la nation – et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
Jésus donc ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il partit de là pour la région proche du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; il y demeurait avec ses disciples.
La Pâque des Juifs était proche ; et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres, dans le temple : Qu’en pensez-vous ? Ne viendra-t-il pas du tout à la fête ? Or les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres pour que, si quelqu’un savait où il était, il les en informe, afin qu’on l’arrête.
Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui, il le glorifiera aussitôt. Mes enfants, je suis avec vous encore un peu. Vous me chercherez ; et comme j’ai dit aux Juifs : « Là où, moi, je vais, vous, vous ne pouvez pas venir », à vous aussi je le dis maintenant.
Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimés, que vous aussi, vous vous aimiez les uns les autres. Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous sauront que vous êtes mes disciples.
Ce n’est pas seulement pour ceux-ci que je demande, mais encore pour ceux qui, par leur parole, mettront leur foi en moi, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous, nous sommes un, – moi en eux et toi en moi – pour qu’ils soient accomplis dans l’unité et que le monde sache que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Quant à ce que tu m’as donné, Père, je veux que là où, moi, je suis, eux aussi soient avec moi, pour qu’ils voient ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a jamais connu ; mais moi, je t’ai connu, et eux, ils ont su que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, comme moi en eux.
J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils savent que tout ce que tu m’as donné est issu de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; ils les ont reçues ; ils ont vraiment su que je suis sorti de toi, et ils ont cru que c’est toi qui m’as envoyé.
Moi, c’est pour eux que je demande. Je ne demande pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi, – comme tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi – et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous. Lorsque j’étais avec eux, moi, je les gardais en ton nom, ce nom que tu m’as donné. Je les ai préservés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon celui qui est voué à la perdition, pour que l’Ecriture soit accomplie. Maintenant, je viens à toi, et je parle ainsi dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie, complète. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a détestés, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. Je ne te demande pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : c’est ta parole qui est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. Et moi, je me consacre moi-même pour eux, pour qu’eux aussi soient consacrés par la vérité.
Alors ils retournèrent à Jérusalem, depuis le mont dit des Oliviers, qui est près de Jérusalem, dans le rayon des déplacements autorisés le jour du sabbat.
Quand ils furent rentrés, ils montèrent dans la chambre à l’étage où ils se tenaient d’ordinaire ; il y avait Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélote et Judas, fils de Jacques. Tous, d’un commun accord, étaient assidus à la prière, avec des femmes, Marie, mère de Jésus, et les frères de celui-ci.
Alors Pierre prit la parole : En vérité, dit-il, je comprends que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation celui qui le craint et pratique la justice est agréé de lui. Il a envoyé la Parole aux Israélites, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus-Christ : c’est lui qui est le Seigneur de tous. Vous, vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a proclamé : comment Dieu a conféré une onction d’Esprit saint et de puissance à Jésus de Nazareth qui, là où il passait, faisait du bien et guérissait tous ceux qui étaient opprimés par le diable ; car Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le pendant au bois, Dieu l’a réveillé le troisième jour ; il lui a donné de se manifester, non à tout le peuple, mais aux témoins désignés d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il s’est relevé d’entre les morts. Et il nous a enjoint de proclamer au peuple et d’attester que c’est lui que Dieu a institué juge des vivants et des morts. Tous les prophètes lui rendent ce témoignage : quiconque met sa foi en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
Pierre était encore en train de dire cela quand l’Esprit saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole. Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de voir que le don de l’Esprit saint était aussi répandu sur les non-Juifs. Car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. Alors Pierre reprit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ces gens, qui ont reçu l’Esprit saint tout comme nous ? Il ordonna qu’ils reçoivent le baptême au nom de Jésus-Christ. Ils lui demandèrent alors de demeurer là quelques jours.
En ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux, nommé Agabos, se leva et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre habitée. Elle eut lieu, en effet, sous Claude. Les disciples décidèrent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. C’est ce qu’ils firent : ils l’envoyèrent aux anciens par l’entremise de Barnabé et de Saul.
Barnabé et Saul, après s’être acquittés de leur service en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent en prenant avec eux Jean surnommé Marc.
Dans l’Eglise qui était à Antioche, il y avait des prophètes et des maîtres : Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaën, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu’ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit saint dit : Mettez-moi à part Barnabé et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir.
Pierre était donc gardé dans la prison ; mais l’Eglise priait Dieu pour lui avec ferveur.
Hérode allait le faire comparaître ; cette nuit-là, Pierre, lié de deux chaînes, était endormi entre deux soldats, tandis que, devant la porte, des sentinelles gardaient la prison. Soudain l’ange du Seigneur survint et une lumière brilla dans la cellule. L’ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit : Lève-toi vite ! Les chaînes tombèrent de ses mains. L’ange lui dit : Mets ta ceinture et attache tes sandales. Il le fit. L’ange lui dit : Mets ton vêtement et suis-moi. Il sortit et le suivit ; il ne savait pas que l’intervention de l’ange était réelle : il pensait avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui donne sur la ville ; elle s’ouvrit d’elle-même devant eux ; ils sortirent et s’avancèrent dans une rue, et aussitôt l’ange s’éloigna de lui.
Revenu à lui, Pierre dit : Maintenant je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce qu’attendait le peuple juif. Quand il eut compris, il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, où bon nombre de gens étaient réunis et priaient. Quand il eut frappé à la porte d’entrée, une servante nommée Rhode s’approcha pour écouter. Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle courut annoncer que Pierre était là, à la porte d’entrée. Ils lui dirent : Tu es folle ! Mais elle soutenait qu’il en était bien ainsi. Eux disaient : C’est son ange ! Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent et furent stupéfaits de le voir. De la main, il leur fit signe de se taire, leur raconta comment le Seigneur l’avait fait sortir de la prison et dit : Annoncez-le à Jacques et aux frères. Puis il sortit et s’en alla dans un autre lieu.
Quand il fit jour, grande agitation parmi les soldats : qu’était donc devenu Pierre ? Hérode le fit rechercher, mais il ne le trouva pas ; il fit interroger les gardes et donna l’ordre de les exécuter. Ensuite il descendit de la Judée à Césarée pour y séjourner.
Quelques hommes, qui étaient descendus de Judée, enseignaient aux frères : Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. Paul et Barnabé ayant eu avec eux une violente dispute au cours du débat qui s’ensuivit, on décida que Paul, Barnabé et quelques autres des leurs monteraient à Jérusalem, devant les apôtres et les anciens, pour parler de cette question. L’Eglise leur fournit ce dont ils avaient besoin pour le voyage. Comme ils passaient par la Phénicie et la Samarie, ils racontaient en détail la conversion des non-Juifs et causaient une grande joie à tous les frères. Arrivés à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Eglise, les apôtres et les anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques membres du parti des pharisiens qui étaient devenus croyants se levèrent pour dire qu’il fallait circoncire les non-Juifs et leur enjoindre d’observer la loi de Moïse.
Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, ainsi qu’à toute l’Eglise, de choisir parmi eux des hommes et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabé : Judas, appelé Barsabbas, et Silas, des dirigeants parmi les frères. Ils les chargèrent de cette lettre :
Vos frères, les apôtres et les anciens, aux frères non juifs qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, bonjour ! Nous avons appris que quelques individus sortis de chez nous, auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés et inquiétés par leurs discours. Après nous être mis d’accord, il nous a paru bon de choisir des hommes et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons donc envoyé Judas et Silas, qui vous apporteront de vive voix le même message. En effet, il a paru bon à l’Esprit saint et à nous-mêmes de ne pas vous imposer d’autre fardeau que ce qui est indispensable : que vous vous absteniez des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l’inconduite sexuelle ; vous ferez bien de vous garder de tout cela. Adieu.
Quelques jours après, Paul dit à Barnabé : Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir où ils en sont. Barnabé était décidé à prendre aussi avec eux Jean, appelé Marc ; mais Paul estimait ne pas devoir prendre avec eux quelqu’un qui les avait quittés depuis la Pamphylie et qui ne les avait pas accompagnés dans leur œuvre. Le conflit devint tel qu’ils finirent par se séparer. Barnabé prit Marc avec lui et embarqua pour Chypre. Paul choisit Silas et partit, recommandé par les frères à la grâce du Seigneur. Il passait par la Syrie et la Cilicie en affermissant les Eglises.
Les apôtres et les anciens se rassemblèrent pour examiner cette affaire. Après un vif débat, Pierre se leva et leur dit : Mes frères, vous le savez : dès les tout premiers jours, Dieu a fait un choix parmi vous pour que, par ma bouche, les non-Juifs entendent la parole de la bonne nouvelle et deviennent croyants. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant l’Esprit saint tout comme à nous ; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, puisqu’il a purifié leur cœur par la foi. Maintenant donc, pourquoi provoquez-vous Dieu en imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n’avons été capables de porter ? En fait, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux.
Toute la multitude fit silence, et l’on écouta Barnabé et Paul raconter tous les signes et les prodiges que Dieu avait produits, par leur entremise, parmi les non-Juifs. Lorsqu’ils se turent, Jacques dit : Mes frères, écoutez-moi ! Syméon a raconté comment, pour la première fois, Dieu est intervenu pour prendre parmi les nations un peuple à son nom. Les paroles des prophètes s’accordent avec cela, comme il est écrit :
Après cela, je reviendrai
et je relèverai la tente de David qui était tombée,
j’en relèverai les ruines
et je la redresserai,
afin que le reste des humains recherchent le Seigneur,
oui, toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué,
dit le Seigneur, qui fait ces choses connues depuis toujours.
C’est pourquoi, moi, je suis d’avis de ne pas créer de difficultés aux non-Juifs qui se tournent vers Dieu, mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, de l’inconduite sexuelle, des animaux étouffés et du sang. Depuis les générations anciennes, en effet, Moïse a dans chaque ville des gens qui le proclament, puisqu’on le lit chaque sabbat dans les synagogues.
Or un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Ecritures, était arrivé à Ephèse. Il était instruit dans la voie du Seigneur et, fervent d’esprit, il disait et enseignait avec exactitude ce qui concernait Jésus, alors qu’il ne connaissait que le baptême de Jean. Il se mit à parler avec assurance dans la synagogue. Après l’avoir entendu, Priscille et Aquilas le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. Comme il était décidé à passer en Achaïe, les frères l’y encouragèrent et ils écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Arrivé là, il se rendit très utile à ceux qui, par la grâce, étaient devenus croyants, car, avec vigueur, il réfutait les Juifs publiquement et démontrait par les Ecritures que Jésus est le Christ.
Et, par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les encourageait, en disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui accueillirent sa parole reçurent le baptême ; en ce jour-là, environ trois mille personnes furent ajoutées.
Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, au partage du pain et aux prières. La crainte s’emparait de chacun, et beaucoup de prodiges et de signes se produisaient par l’entremise des apôtres. Tous les croyants étaient ensemble et avaient tout en commun. Ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. Chaque jour, ils étaient assidus au temple, d’un commun accord, ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu’il sauvait.
Cependant, de Milet, il envoya chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise. Lorsqu’ils furent arrivés auprès de lui, il leur dit :
Vous savez bien, vous, comment je me suis comporté avec vous tout le temps, depuis le premier jour, quand j’ai mis les pieds en Asie : j’ai servi le Seigneur comme un esclave, en toute humilité, dans les larmes, au milieu des épreuves que me valaient les complots des Juifs. Sans rien dissimuler, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui était utile, publiquement comme dans les maisons, adjurant Juifs et Grecs de changer radicalement, en se tournant vers Dieu, et de mettre leur foi en notre Seigneur Jésus.
Moi, maintenant, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, sans savoir ce qui m’y arrivera, sinon que, d’après ce que l’Esprit saint m’atteste de ville en ville, des liens et des détresses m’y attendent. Pourtant je ne fais aucun cas de ma propre vie, comme si elle m’était chère, pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.
Maintenant je sais bien, moi, que vous ne me reverrez plus, vous tous parmi qui je suis passé en proclamant le Règne. C’est pourquoi je vous l’atteste aujourd’hui : je suis pur de votre sang à tous, car je vous ai annoncé tout ce que Dieu a décidé, sans rien dissimuler. Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau parmi lequel l’Esprit saint vous a nommés épiscopes ; faites paître l’Eglise de Dieu, cette Eglise qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais bien, moi, qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau, et que d’entre vous-mêmes se lèveront des hommes qui diront des choses perverses pour entraîner les disciples à leur suite. Veillez donc, en vous souvenant que, pendant trois ans, nuit et jour, je n’ai cessé, dans les larmes, d’avertir chacun de vous.
Et maintenant, je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce, qui a la puissance de construire et d’assurer un héritage parmi tous ceux qui sont consacrés. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Vous le savez vous-mêmes : ce sont ces mains-là qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. En tout, je vous l’ai montré, c’est en travaillant ainsi qu’il faut venir en aide aux faibles, en se rappelant les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.
Après avoir dit cela, il se mit à genoux pour prier avec eux tous. Tous, avec de grandes lamentations, se jetaient au cou de Paul et l’embrassaient ; ils étaient surtout attristés parce qu’il avait dit qu’ils ne le reverraient plus. Puis ils l’accompagnèrent jusqu’au bateau.
Le premier jour de la semaine, nous étions rassemblés pour rompre le pain. Paul, qui allait partir le lendemain, discutait avec les assistants, et il a prolongé son discours jusqu’au milieu de la nuit – il y avait beaucoup de lampes dans la chambre à l’étage où nous étions rassemblés. Mais un jeune homme nommé Eutyque, qui était assis sur le bord de la fenêtre, a été pris d’un profond sommeil pendant que Paul prolongeait la discussion ; entraîné par le sommeil, il est tombé du troisième étage. Quand on a voulu le relever, il était mort. Alors Paul est descendu, s’est jeté sur lui et l’a pris dans ses bras ; puis il a dit : Ne vous agitez pas ! Il est vivant. Quand il est remonté, il a rompu le pain pour manger, puis il a poursuivi l’entretien encore longtemps, jusqu’à l’aube. Après quoi il est parti. On a ramené le jeune homme vivant : ce fut un immense encouragement.
Après nous être arrachés à eux, nous avons fait voile droit sur Cos, puis, le lendemain, sur Rhodes et, de là, sur Patara. Ayant trouvé un bateau qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous avons embarqué et nous avons gagné le large. Arrivés en vue de Chypre, nous l’avons laissée à gauche et nous avons navigué vers la Syrie, pour débarquer à Tyr où le bateau devait décharger sa cargaison. Ayant trouvé les disciples, nous avons demeuré là sept jours. Poussés par l’Esprit, ils disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. Mais quand le temps de notre escale est arrivé à son terme, nous sommes partis ; accompagnés de tous, avec femmes et enfants, nous sommes sortis de la ville et nous nous sommes mis à genoux sur le rivage pour prier. Puis, après avoir pris congé, nous sommes montés sur le bateau ; eux, ils sont retournés chez eux.
Quant à nous, achevant notre navigation, nous sommes allés de Tyr à Ptolémaïs où nous avons salué les frères, demeurant un jour chez eux. Partis le lendemain, nous sommes arrivés à Césarée. Nous sommes allés dans la maison de Philippe, l’annonciateur de la bonne nouvelle, qui était l’un des Sept, et nous avons demeuré chez lui. Il avait quatre filles vierges qui parlaient en prophétesses.
Comme nous demeurions là depuis plusieurs jours, un prophète nommé Agabos est descendu de Judée. Venant vers nous, il a pris la ceinture de Paul et s’est lié les pieds et les mains, puis il a dit : Voici ce que dit l’Esprit saint : L’homme à qui cette ceinture appartient, les Juifs le lieront ainsi à Jérusalem pour le livrer aux non-Juifs. Après avoir entendu cela, nous et ceux de l’endroit, nous l’avons supplié de ne pas monter à Jérusalem. Alors Paul a répondu : Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Moi, je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus ! Comme il ne se laissait pas persuader, nous n’avons plus insisté et nous avons dit : Que la volonté du Seigneur se fasse !
Après un séjour de trois mois, nous avons gagné le large sur un bateau d’Alexandrie qui avait hiverné dans l’île et qui portait pour enseigne les Dioscures. Ayant abordé à Syracuse, nous y avons demeuré trois jours. De là, en suivant la côte, nous avons atteint Reggio ; le vent du sud s’étant levé le lendemain, en deux jours nous sommes parvenus à Pouzzoles, où nous avons trouvé des frères qui nous ont prié de demeurer sept jours avec eux. C’est ainsi que nous sommes arrivés à Rome. Les frères de cette ville, qui avaient eu de nos nouvelles, sont venus à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes. En les voyant, Paul a rendu grâce à Dieu et il a pris courage.
Après notre arrivée à Rome, on a permis à Paul de demeurer à part avec le soldat qui le gardait.
Après avoir été relâchés, ils vinrent raconter aux leurs tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit. Lorsqu’ils eurent entendu cela, tous, d’un commun accord, élevèrent la voix vers Dieu et dirent : Maître, toi qui as fait le ciel, la terre et la mer, ainsi que tout ce qui s’y trouve, c’est toi qui as dit par l’Esprit saint, de la bouche de notre père, ton serviteur David :
Pourquoi les nations se sont-elles agitées
et les peuples ont-ils eu des pensées creuses ?
Les rois de la terre se sont présentés
et les chefs se sont ligués
contre le Seigneur et contre son Christ.
Car, en vérité, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as fait Christ, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués, dans cette ville, avec les nations et les peuples d’Israël, pour faire tout ce que ta main et tes décisions avaient arrêté d’avance. Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces, et donne à tes esclaves de dire ta parole avec une entière assurance. Etends ta main pour qu’il se produise des guérisons, des signes et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient rassemblés trembla ; ils furent tous remplis de l’Esprit saint : ils disaient la parole de Dieu avec assurance.
La multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux. Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était sur eux tous. Parmi eux, en effet, personne n’était dans le dénuement ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on distribuait à chacun selon ses besoins.
Ainsi Joseph, surnommé par les apôtres Barnabé (ce qui se traduit « Fils d’encouragement »), un lévite originaire de Chypre, vendit une terre qu’il possédait, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres.
Beaucoup de signes et de prodiges se produisaient dans le peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous, d’un commun accord, au portique de Salomon. Parmi les autres, personne n’osait se joindre à eux ; mais le peuple les magnifiait. De plus en plus de gens croyaient au Seigneur, une multitude d’hommes et de femmes. On apportait les malades dans les grandes rues et on les plaçait sur des litières et des grabats, pour qu’à la venue de Pierre son ombre au moins puisse couvrir l’un ou l’autre. La multitude accourait aussi des villes voisines de Jérusalem, portant des malades et des gens perturbés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris.
En ces jours-là, comme les disciples se multipliaient, les gens de langue grecque se mirent à maugréer contre les gens de langue hébraïque, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors la multitude des disciples et dirent : Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Choisissez plutôt parmi vous, frères, sept hommes de qui l’on rende un bon témoignage, remplis d’Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cela. Quant à nous, nous nous consacrerons assidûment à la prière et au service de la Parole. Ce discours plut à toute la multitude. Ils choisirent Etienne, homme plein de foi et d’Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.
La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait rapidement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.
Arrivé à Jérusalem, Saul tentait de se joindre aux disciples ; mais tous avaient peur de lui, ne croyant pas qu’il fût disciple. Alors Barnabé le prit avec lui, l’amena aux apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, que celui-ci lui avait parlé, et comment à Damas il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Il allait et venait avec eux à Jérusalem et s’exprimait avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait et débattait aussi avec les gens de langue grecque ; mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Les frères en eurent connaissance ; ils le firent descendre à Césarée et le firent partir pour Tarse.
Je rends d’abord grâce à mon Dieu pour vous tous, par Jésus-Christ, parce qu’on parle de votre foi dans le monde entier. Dieu, à qui je rends un culte en mon esprit, par la bonne nouvelle de son Fils, m’est témoin que je fais continuellement mention de vous ; je demande toujours, dans mes prières, d’avoir enfin, par la volonté de Dieu, une occasion favorable pour venir vous voir. Car je souhaite vivement vous voir, pour vous communiquer quelque don de la grâce, quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ; ou plutôt pour que, chez vous, nous soyons tous encouragés, chacun par la foi de l’autre, par la vôtre comme par la mienne. Je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que je me suis souvent proposé de venir vous voir, pour avoir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’ici. Je suis débiteur envers les Grecs comme envers les barbares, envers les sages comme envers les gens stupides : de là mon ardent désir de vous annoncer la bonne nouvelle, à vous aussi qui êtes à Rome.
Mes frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. Car je leur rends témoignage qu’ils ont une passion jalouse pour Dieu, mais non pas selon la connaissance. En effet, en méconnaissant la justice de Dieu et en cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; car le Christ est la fin de la loi, pour que la justice soit à quiconque croit.
En effet, Moïse écrit à propos de la justice qui vient de la loi : L’homme qui fera ces choses vivra par elles. Mais voici comment parle la justice qui relève de la foi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? – c’est-à-dire : pour en faire descendre le Christ – ou : Qui descendra dans l’abîme ? – c’est-à-dire : pour faire remonter le Christ d’entre les morts. Que dit-elle donc ? La Parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur – c’est là la parole de la foi, que nous proclamons. En effet, si, avec ta bouche, tu reconnais en Jésus le Seigneur, et si, avec ton cœur, tu crois que Dieu l’a réveillé d’entre les morts, tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur qu’on a la foi qui mène à la justice, et c’est avec la bouche qu’on fait l’acte de reconnaissance qui mène au salut. L’Ecriture dit en effet : Quiconque croit en lui ne sera pas pris de honte. Il n’y a pas de distinction, en effet, entre Juif et Grec : ils ont tous le même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Je demande donc : ont-ils trébuché pour tomber tout à fait ? Jamais de la vie ! Mais, du fait de leur faute, le salut a été donné aux non-Juifs, afin de provoquer leur jalousie. Or si leur faute a fait la richesse du monde, et leur défaite la richesse des non-Juifs, à combien plus forte raison en sera-t-il ainsi de leur complet relèvement !
Je vous le dis, à vous, les non-Juifs : pour autant que je suis l’apôtre des non-Juifs, moi, je glorifie mon ministère, afin, si possible, de provoquer de la jalousie parmi les gens de ma propre chair et d’en sauver quelques-uns. Car si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? Or si les prémices sont saintes, toute la pâte l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.
Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, olivier sauvage, tu as été greffé à leur place, si tu as eu part à la racine, à la sève de l’olivier, ne fais pas le fier aux dépens des branches. Si tu fais le fier, n’oublie pas que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte. Tu diras donc : des branches ont été retranchées pour que, moi, je sois greffé. Fort bien ; elles ont été retranchées du fait de leur manque de foi, et toi, c’est par la foi que tu tiens. N’en tire pas orgueil, aie plutôt de la crainte ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, prends garde qu’il ne t’épargne pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures dans cette bonté ; autrement, toi aussi tu seras retranché. Eux, de même, s’ils ne demeurent pas dans leur manque de foi, ils seront greffés ; car Dieu a le pouvoir de les greffer à nouveau. En effet, si toi tu as été retranché de l’olivier naturellement sauvage et, contrairement à la nature, greffé sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils greffés selon leur nature sur leur propre olivier.
Car je ne veux pas, mes frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous croyiez pas trop avisés : Israël est devenu obtus, en partie, jusqu’à ce que la totalité des non-Juifs soit entrée. Et c’est ainsi que tout Israël sera sauvé, comme il est écrit :
Le libérateur viendra de Sion,
il détournera de Jacob les impiétés ;
et telle sera mon alliance avec eux,
lorsque j’ôterai leurs péchés.
Du point de vue de la bonne nouvelle, certes, ils sont ennemis, à cause de vous, mais du point de vue du choix de Dieu, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car les dons de la grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables. En effet, tout comme vous, autrefois, vous avez refusé d’obéir à Dieu et maintenant, pourtant, vous avez obtenu compassion, du fait de leur refus d’obéir, de même eux aussi, maintenant, ont refusé d’obéir, du fait de la compassion dont vous bénéficiez, pour qu’eux aussi puissent maintenant obtenir compassion. Car Dieu a enfermé tous les humains dans leur refus d’obéir, pour avoir compassion de tous.
O profondeur de la richesse,
de la sagesse et de la connaissance de Dieu !
Que ses jugements sont insondables
et ses voies incompréhensibles !
En effet, qui a connu la pensée du Seigneur ?
Qui a été son conseiller ?
Qui lui a donné le premier,
pour devoir être payé de retour ?
Tout est de lui, par lui et pour lui.
A lui la gloire pour toujours ! Amen !
Par la grâce qui m’a été accordée, je dis à chacun d’entre vous de ne pas entretenir de prétentions excessives, mais de tendre à vivre avec pondération, chacun selon la mesure de la foi que Dieu lui a donnée en partage. En effet, tout comme il y a une multitude de parties dans notre corps, qui est un seul, et que toutes les parties de ce corps n’ont pas la même fonction, ainsi, nous, la multitude, nous sommes un seul corps dans le Christ et nous faisons tous partie les uns des autres. Mais nous avons des dons différents de la grâce, selon la grâce qui nous a été accordée : si c’est de parler en prophètes, que ce soit dans la logique de la foi ; si c’est de servir, qu’on se consacre au service ; que celui qui enseigne se consacre à l’enseignement ; celui qui encourage, à l’encouragement ; que celui qui donne le fasse avec générosité ; celui qui dirige, avec empressement ; celui qui exerce la compassion, avec joie.
Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans discrimination d’opinions. Tel a la foi pour manger de tout ; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a accueilli. Qui es-tu, toi, pour juger le domestique d’autrui ? Qu’il tienne debout ou qu’il tombe, cela regarde son maître. Et il tiendra, car le Seigneur a le pouvoir de le faire tenir.
Tel juge, en effet, un jour supérieur à un autre ; tel autre les juge tous égaux. Que chacun, dans sa propre intelligence, soit animé d’une pleine conviction ! Celui qui tient compte des jours en tient compte pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâce à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas : il rend aussi grâce à Dieu. En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même, et aucun ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons donc au Seigneur. Car si le Christ est mort et a repris vie, c’est pour être le Seigneur des morts et des vivants.
Dès lors, toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou bien, toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit :
Par ma vie, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi
et toute langue reconnaîtra Dieu !
Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.
Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; usez plutôt de votre jugement pour ne pas mettre devant votre frère une pierre d’achoppement ou une cause de chute.
Je le sais bien, j’en suis persuadé, dans le Seigneur Jésus, rien n’est souillé en soi ; mais si quelqu’un estime qu’une chose est souillée, alors elle est souillée pour lui. Si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne va pas, par ton aliment, causer la perte de celui pour qui le Christ est mort. Que personne, donc, ne puisse calomnier ce qui pour vous est bon. En effet, le règne de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par l’Esprit saint. Car celui qui, en tout cela, sert le Christ comme un esclave est agréé de Dieu et apprécié des humains.
Ainsi donc, poursuivons ce qui contribue à la paix et ce qui est constructif pour autrui. Ne va pas détruire l’œuvre de Dieu pour un aliment. Certes, tout est pur ; mais il est mauvais de faire de sa nourriture une pierre d’achoppement. Il est beau de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, de s’abstenir de tout ce qui est pour ton frère une cause d’achoppement. La foi que tu as, toi, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se juge pas lui-même en exerçant son discernement ! Mais celui qui hésite est condamné s’il mange, parce que ce qu’il fait ne relève pas de la foi. Or tout ce qui ne relève pas de la foi est péché.
Si nous sommes forts, nous devons porter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts, au lieu de faire ce qui nous plaît. Que chacun de nous fasse ce qui plaît à son prochain, en vue de ce qui est bon et constructif. Le Christ, en effet, n’a pas fait ce qui lui plaisait ; mais, ainsi qu’il est écrit, les insultes de ceux qui t’insultent sont retombées sur moi. Car tout ce qui a été écrit autrefois a été écrit pour notre instruction, afin que, par la persévérance et par l’encouragement des Ecritures, nous ayons l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et de l’encouragement vous donne d’être bien d’accord entre vous, selon Jésus-Christ, pour que, d’un commun accord, d’une seule voix, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ !
C’est ce qui m’a souvent empêché de venir vous voir. Mais maintenant, je n’ai plus de champ d’action dans ces contrées, et depuis de nombreuses années je souhaite vivement venir vous voir, quand j’irai en Espagne ; j’espère vous voir en passant et recevoir de vous ce dont j’aurai besoin pour le voyage, non sans m’être d’abord rassasié, au moins en partie, de votre compagnie.
Mais maintenant je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu faire une collecte de solidarité en faveur de ceux qui sont pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l’ont bien voulu, et elles le leur doivent ; car si les non-Juifs ont eu part à leurs biens spirituels, ils doivent aussi se mettre à leur service en ce qui concerne les biens matériels. Lorsque j’en aurai terminé et que je leur aurai remis officiellement le produit de la collecte, je partirai pour l’Espagne en passant par chez vous. Je sais qu’en venant vous voir, c’est avec une pleine bénédiction du Christ que je viendrai.
Cependant je vous encourage, mes frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur, pour que je sois délivré des réfractaires de Judée et que mon service en faveur de Jérusalem soit bien accueilli par les saints ; ainsi je viendrai vous voir avec joie, par la volonté de Dieu, et je jouirai auprès de vous de quelque repos.
Que le Dieu de la paix soit avec vous tous ! Amen !
Aussi accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ lui-même vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. Car je dis que le Christ est devenu serviteur des circoncis pour la vérité de Dieu, en confirmant les promesses faites aux pères, tandis que les non-Juifs glorifient Dieu pour sa compassion, ainsi qu’il est écrit :
C’est pourquoi je te reconnaîtrai parmi les nations
et je chanterai ton nom.
Il dit encore :
Nations, soyez en fête avec son peuple !
Et encore :
Louez le Seigneur, vous toutes, nations,
que tous les peuples le louent !
Esaïe dit encore :
Il paraîtra, le rejeton de Jessé,
celui qui se lèvera pour commander aux nations ;
les nations espéreront en lui.
Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit saint !
Timothée, mon collaborateur, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, qui sont de ma parenté. Je vous salue, moi, Tertius, qui ai écrit cette lettre, dans le Seigneur. Gaïos, mon hôte et celui de toute l’Eglise, vous salue. Eraste, l’intendant de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus. [ ]
Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs en Jésus-Christ, qui ont risqué leur tête pour sauver ma vie ; ce n’est pas moi seul qui leur rends grâce, ce sont encore toutes les Eglises des non-Juifs ; saluez aussi l’Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie pour le Christ. Saluez Marie, qui s’est donné beaucoup de peine pour vous. Saluez Andronicos et Junias, qui sont de ma parenté et qui sont aussi mes compagnons de captivité ; ils sont très estimés parmi les apôtres, ils étaient même dans le Christ avant moi. Saluez Ampliatus, mon bien-aimé dans le Seigneur. Saluez Urbain, notre collaborateur dans le Christ, et Stachys, mon bien-aimé. Saluez Apellès, qui a fait ses preuves dans le Christ. Saluez ceux de la maison d’Aristobule. Saluez Hérodion, qui est de ma parenté. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. Saluez Tryphène et Tryphose, elles qui se sont donné de la peine dans le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui s’est donné beaucoup de peine dans le Seigneur. Saluez Rufus, celui qui, dans le Seigneur, a été choisi, et sa mère, qui est aussi la mienne. Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont avec eux. Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, ainsi qu’Olympas et tous les saints qui sont avec eux. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser.
Toutes les Eglises du Christ vous saluent.
Je vous encourage, mes frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous le même langage : qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous ; soyez bien unis, dans la même pensée et dans le même dessein. En effet, mes frères, les gens de Chloé m’ont appris qu’il y a des disputes parmi vous. J’entends par là que chacun de vous dit : « Moi, j’appartiens à Paul ! » – « Et moi, à Apollos ! » – « Et moi, à Céphas ! » – « Et moi, au Christ ! » Le Christ est-il divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous, ou bien est-ce pour le nom de Paul que vous avez reçu le baptême ? Je rends grâce à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispos et Gaïos. Ainsi personne ne peut dire que vous avez reçu le baptême pour mon nom. – Si, j’ai encore baptisé la maison de Stéphanas ; au reste, je ne sais pas si j’ai baptisé quelqu’un d’autre. – Car le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer la bonne nouvelle ; non pas dans la sagesse du langage, afin que la croix du Christ ne soit pas vidée de son sens.
Je rends toujours grâce à mon Dieu, à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ ; car en lui vous êtes devenus riches de tout, de toute parole et de toute connaissance, puisque le témoignage du Christ a été confirmé en vous. Dès lors, il ne vous manque aucun don de la grâce, en attendant la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est lui qui vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est digne de confiance, lui par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur.
Aussi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je vous parle comme à des gens avisés ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction, sur laquelle nous prononçons la bénédiction, n’est-ce pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-ce pas une communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous, la multitude, nous sommes un seul corps ; car nous partageons tous le même pain. Voyez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent des animaux offerts en sacrifice ne sont-ils pas en communion avec l’autel ?
Que dis-je alors ? Que la viande sacrifiée aux idoles aurait de l’importance ? Qu’une idole aurait de l’importance ? Non, mais ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons et non à Dieu ; or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons ; vous ne pouvez pas partager la table du Seigneur et la table des démons. Ou bien voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?
Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’est pas constructif. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui de l’autre !
Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans poser aucune question par motif de conscience ; car c’est au Seigneur qu’appartient la terre et tout ce qui s’y trouve. Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu’on vous offrira, sans poser aucune question par motif de conscience. Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a informés, et par motif de conscience. Quand je dis « par motif de conscience », je ne parle pas de votre conscience à vous, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par la conscience d’un autre ? Si, moi, je prends ma part avec gratitude, pourquoi serais-je calomnié pour ce dont, moi, je rends grâce ?
Ainsi, soit que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez une pierre d’achoppement ni pour les Grecs, ni pour les Juifs, ni pour l’Eglise de Dieu, comme moi aussi, en tout, je veux faire ce qui plaît à chacun, cherchant, non pas mon propre intérêt, mais celui de la multitude, afin qu’elle soit sauvée.
Imitez-moi, comme moi-même j’imite le Christ.
Si je ne vous félicite pas en formulant cette injonction, c’est que vous vous réunissez, non pas pour le meilleur, mais pour le pire. D’abord, j’apprends que lorsque vous vous réunissez en Eglise, il y a parmi vous des divisions – et je le crois en partie. Il faut bien qu’il y ait aussi des dissensions entre vous, pour que ceux d’entre vous qui résistent à l’épreuve puissent se manifester. Donc, lorsque vous vous réunissez, ce n’est pas pour prendre part au dîner du Seigneur ; car au moment de manger, chacun se hâte de prendre son propre dîner, de sorte que l’un a faim tandis que l’autre est ivre. N’avez-vous pas des maisons pour manger et boire ? Ou bien méprisez-vous l’Eglise de Dieu en faisant honte à ceux qui n’ont rien ? Que dois-je vous dire ? Dois-je vous féliciter ? Sur ce point, je ne vous félicite pas.
C’est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun s’examine plutôt lui-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et qu’un assez grand nombre se sont endormis dans la mort. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.
Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour votre propre jugement.
Quant aux autres questions, je les réglerai quand je viendrai.
Pour ce qui concerne les pratiques spirituelles, je ne veux pas, mes frères, que vous soyez dans l’ignorance. Vous savez comment, quand vous étiez des non-Juifs comme les autres, vous étiez entraînés et dévoyés vers les idoles muettes. C’est pourquoi je vous certifie que personne, en parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus ! », et que personne ne peut dire : « Jésus est le Seigneur ! », sinon par l’Esprit saint.
Or il y a diversité de dons de la grâce, mais c’est le même Esprit ; diversité de services, mais c’est le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, de la foi, par le même Esprit ; à un autre, des dons de guérison, par l’unique Esprit ; à un autre, la capacité d’opérer des miracles ; à un autre, celle de parler en prophète ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, diverses langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Mais c’est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il le décide.
En effet, comme le corps est un, tout en ayant une multitude de parties, et comme toutes les parties du corps, en dépit de leur multitude, ne sont qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ. Car c’est dans un seul Esprit que nous tous – soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres – nous avons reçu le baptême pour appartenir à un seul corps ; et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.
Ainsi le corps n’est pas une seule partie, mais une multitude. Si le pied disait : « Parce que je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps », il n’en ferait pas moins partie du corps. Et si l’oreille disait : « Parce que je ne suis pas un œil, je ne fais pas partie du corps », elle n’en ferait pas moins partie du corps. Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? En fait, Dieu a placé chacune des parties dans le corps comme il l’a voulu. Si tous étaient une seule partie, où serait le corps ? Maintenant donc il y a une multitude de parties et un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi », ni la tête dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous. » Bien au contraire, les parties du corps qui paraissent les plus faibles sont nécessaires ; et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi ce sont nos parties les moins décentes qui sont traitées avec le plus de décence, tandis que celles qui sont décentes n’en ont pas besoin. En fait, Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur à ce qui en manquait, pour qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que toutes les parties du corps s’inquiètent de la même façon les unes des autres. Et si une partie du corps souffre, toutes les autres souffrent avec elle ; si une partie du corps est glorifiée, toutes les autres se réjouissent avec elle.
Vous êtes le corps du Christ, vous en faites partie, chacun pour sa part. Or Dieu a placé dans l’Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des maîtres ; ensuite il y a des miracles, ensuite des dons de guérison, des aptitudes à secourir, à gouverner, diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils maîtres ? Tous font-ils des miracles ? Tous ont-ils des dons de guérison ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Passionnez-vous pour les meilleurs dons de la grâce.
Et je vais vous montrer la voie qui surpasse tout.
Poursuivez l’amour. Aspirez aussi aux pratiques spirituelles, surtout à celle qui consiste à parler en prophètes.
En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux humains, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Celui qui parle en prophète, au contraire, parle aux humains : il construit, il encourage, il réconforte. Celui qui parle en langue se construit lui-même ; celui qui parle en prophète construit l’Eglise. Je veux bien que vous parliez tous en langues, mais je préfère encore que vous parliez en prophètes. Celui qui parle en prophète est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que cela contribue à la construction de l’Eglise.
Et maintenant, mes frères, de quelle utilité vous serais-je si je venais à vous en parlant en langues au lieu de vous apporter une parole de révélation, de connaissance, de prophétie ou d’enseignement ? Si des objets inanimés qui produisent un son, comme la flûte ou la lyre, ne produisent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on ce que joue la flûte ou la lyre ? Et si la trompette produit un son incertain, qui se préparera au combat ? De même, vous aussi, si par la langue vous ne produisez pas une parole significative, comment saura-t-on ce qui est dit ? Vous parlerez en l’air ! Si nombreux que soient les divers langages du monde, aucun n’est dépourvu de sens ; si donc je ne connais pas le sens d’un langage, je serai un barbare pour celui qui le parle, et celui qui le parle sera un barbare pour moi. De même, vous aussi, puisque vous aspirez aux manifestations de l’Esprit, cherchez à y exceller, mais pour la construction de l’Eglise.
Que celui qui parle en langue prie donc pour qu’il lui soit donné d’interpréter. Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire alors ? Je prierai par l’Esprit, mais je prierai aussi de façon intelligible ; je chanterai par l’Esprit, mais je chanterai aussi de façon intelligible. En effet, si c’est par l’Esprit seulement que tu prononces la bénédiction, comment celui qui est assis parmi les simples auditeurs répondra-t-il « Amen ! » à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ? Toi, certes, tu prononces de belles actions de grâces, mais cela n’est pas constructif pour l’autre.
Je rends grâce à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous ; mais, dans l’Eglise, je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence, pour instruire les autres, plutôt que dix mille paroles en langue.
Les Eglises d’Asie vous saluent. Aquilas et Prisca, avec l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent bien dans le Seigneur. Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser.
La salutation est de ma main à moi, Paul. Si quelqu’un n’est pas l’ami du Seigneur, qu’il soit anathème ! Marana tha ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous ! Mon amour est avec vous tous en Jésus-Christ.
Quant à moi, mes frères, ce n’est pas comme à des êtres spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des êtres charnels, comme à des tout-petits dans le Christ. Je vous ai donné du lait ; non pas de la nourriture solide, car vous n’auriez pas pu la supporter ; d’ailleurs, maintenant même vous ne le pourriez pas, parce que vous êtes encore charnels. En effet, pour autant qu’il y a parmi vous des passions jalouses et des disputes, n’êtes-vous pas charnels ? Ne vous comportez-vous pas d’une manière tout humaine ? Quand l’un dit : « Moi, j’appartiens à Paul ! » et un autre : « Moi, à Apollos ! », êtes-vous autre chose que des humains ?
Partout on entend parler de l’inconduite sexuelle qui a cours parmi vous, une inconduite telle qu’on ne la rencontre même pas ailleurs dans les nations ; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père. Et vous êtes gonflés d’orgueil ! N’auriez-vous pas plutôt dû en être désolés, jusqu’à ce que celui qui a fait une chose pareille soit enlevé du milieu de vous ? Quant à moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a agi de la sorte. Quand vous serez rassemblés au nom de notre Seigneur Jésus, vous et mon esprit, avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu’on livre un tel homme au Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur !
Il n’y a pas de quoi être fiers ! Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain ; car le Christ, notre Pâque, a été sacrifié. Célébrons donc la fête, non pas avec du vieux levain, ni avec un levain de malfaisance et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité.
Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir de relations avec ceux qui se livrent à l’inconduite sexuelle. Ce n’est pas d’une manière absolue avec tous ceux qui s’y livrent en ce monde, ni avec tous les gens avides, rapaces ou idolâtres ; autrement, vous devriez bel et bien sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir de relations avec quelqu’un qui, tout en se nommant frère, se livrerait à l’inconduite sexuelle, à l’avidité, à l’idolâtrie, aux insultes, à l’ivrognerie ou à la rapacité – et même de ne pas manger avec un tel homme. Est-ce à moi, en effet, de juger ceux du dehors ? Et ceux du dedans, n’est-ce pas vous qui en êtes juges ? Ceux du dehors, c’est Dieu qui les jugera. Expulsez le mauvais du milieu de vous.
Lorsque l’un de vous a un différend avec un autre, comment ose-t-il faire un procès devant les « injustes », et non pas devant les saints ? Ne savez-vous pas que ce sont les saints qui jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, seriez-vous indignes de juger les affaires de moindre importance ? Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges ? Pourquoi pas, à plus forte raison, des affaires de la vie ? Si donc vous avez des différends concernant des affaires de la vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous faites juges ! Je le dis à votre honte. Ainsi, parmi vous, il n’y a pas un seul sage qui puisse prononcer un jugement entre ses frères ! Mais un frère fait un procès à un autre frère, et cela devant des non-croyants !
Pour vous, c’est déjà une défaite que d’avoir des procès entre vous. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt une injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? C’est vous qui pratiquez l’injustice et qui dépouillez les autres – et ce sont vos frères !
Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous égarez pas : ce ne sont pas ceux qui se livrent à l’inconduite sexuelle, à l’idolâtrie, à l’adultère, les hommes qui couchent avec des hommes, les voleurs, les gens avides, les ivrognes, ceux qui s’adonnent aux insultes ou à la rapacité qui hériteront le royaume de Dieu. Et pourtant c’est là ce que vous étiez – quelques-uns d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été consacrés, vous avez été justifiés par le nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu.
Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que tous, nous avons de la connaissance. La connaissance gonfle d’orgueil, mais l’amour construit. Si quelqu’un pense connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître. Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. Donc, pour ce qui concerne la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a pas d’idole dans le monde et qu’il n’y a de Dieu qu’un seul. Car s’il est vrai qu’il y a ce qu’on appelle des dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, – et de fait il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs –
néanmoins, pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père,
de qui tout vient et pour qui nous sommes,
et un seul Seigneur, Jésus-Christ,
par qui tout existe et par qui nous sommes.
Mais tous n’ont pas cette connaissance. En effet, quelques-uns, encore tenus par l’habitude des idoles, mangent de ces viandes en les considérant comme sacrifiées aux idoles ; et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Or ce n’est pas un aliment qui nous rapprochera de Dieu : si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins ; si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus. Prenez garde cependant que votre droit ne devienne pas une pierre d’achoppement pour les faibles. Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, à table dans un temple d’idoles, la construction de sa conscience ne va-t-elle pas l’amener, lui qui est faible, à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? Ainsi le faible se perd à cause de ta connaissance, lui, ce frère pour qui le Christ est mort ! En péchant de la sorte contre les frères et en heurtant leur conscience, qui est faible, c’est contre le Christ que vous péchez. C’est pourquoi, si un aliment doit causer la chute de mon frère, jamais plus je ne mangerai de viande, afin de ne pas causer la chute de mon frère.
Or j’estime n’avoir été inférieur en rien à ces super-apôtres. Si je suis profane pour ce qui est de l’éloquence, je ne le suis pas pour ce qui est de la connaissance ; nous vous l’avons clairement montré, de toute manière et à tous égards.
Ou bien ai-je commis un péché en m’abaissant moi-même pour vous élever, lorsque je vous ai annoncé gratuitement la bonne nouvelle de Dieu ? J’ai dépouillé d’autres Eglises, en recevant d’elles un salaire pour vous servir. Et lorsque chez vous j’ai manqué de tout, je n’ai été à charge à personne, car les frères venus de Macédoine ont suppléé à ce qui me manquait. En tout, je me suis gardé d’être un fardeau pour vous, et je m’en garderai. Par la vérité du Christ qui est en moi, personne ne m’interdira cette fierté dans les contrées d’Achaïe ! Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait !
Ce que je fais, je le ferai encore, afin d’ôter tout prétexte à ceux qui en voudraient un pour être considérés comme nos égaux en ce qui fait leur fierté. De tels individus sont des apôtres de mensonge, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres du Christ. Et ce n’est pas étonnant, car le Satan lui-même se transforme en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres se transforment aussi en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres.
Me voici prêt à venir vous voir pour la troisième fois, et je ne vous serai pas à charge ; car c’est vous que je cherche, et non pas ce qui est à vous. Ce n’est pas, en effet, aux enfants à mettre de côté pour les parents, mais aux parents pour les enfants. Quant à moi, je ferai très volontiers des dépenses, et je me dépenserai moi-même pour vous. Si je vous aime davantage, serai-je moins aimé de vous ?
Soit ! Moi-même, je n’ai pas été un fardeau pour vous ; mais, en homme perfide, je vous aurais pris par ruse ! Vous ai-je exploité par quelqu’un de ceux que je vous ai envoyés ? J’ai encouragé Tite à aller chez vous, et avec lui j’ai envoyé le frère : Tite vous a-t-il exploités ? N’avons-nous pas marché avec le même esprit, sur les mêmes traces ?
Vous vous imaginez depuis longtemps que nous sommes en train de présenter notre défense devant vous. C’est devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons ; et tout cela, bien-aimés, nous le faisons pour vous construire. Car je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais, et que vous ne me trouviez pas non plus tel que vous voudriez. Je crains qu’il n’y ait des disputes, des passions jalouses, des animosités, des ambitions personnelles, des médisances, des racontars, de l’orgueil, des désordres. Je crains qu’à mon arrivée, mon Dieu ne m’humilie encore à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur beaucoup de ceux qui ont péché précédemment et qui ne sont pas revenus de tout ce qu’ils ont pratiqué, impureté, inconduite sexuelle et autres débauches.
Au reste, mes frères, réjouissez-vous, tendez à l’épanouissement, encouragez-vous, soyez bien d’accord, vivez en paix, et le Dieu de l’amour et de la paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent.
Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit saint soient avec vous tous !
J’ai écrit comme je l’ai fait pour ne pas être attristé, à mon arrivée, par ceux qui devraient me réjouir. J’ai en vous tous cette confiance : ma joie est la vôtre, à vous tous. C’est dans une grande détresse, le cœur serré, avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit ; non pas pour vous attrister, mais pour que vous connaissiez l’amour débordant que j’ai pour vous.
Si quelqu’un a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, c’est vous tous – du moins en partie, pour ne rien exagérer. Il suffit pour un tel homme du blâme qui lui a été infligé par le plus grand nombre, de sorte que vous devez bien plutôt lui faire grâce et l’encourager, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous encourage donc à faire prévaloir l’amour envers lui ; car je vous ai écrit aussi pour savoir, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en tout. Mais à qui vous faites grâce, moi aussi je fais grâce ; et, pour ma part, ce dont j’ai fait grâce, – si j’ai fait grâce de quoi que ce soit – c’est à cause de vous, en présence du Christ, pour ne pas laisser au Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.
Nous n’allons pas nous remettre à nous recommander nous-mêmes à vous ; mais nous vous donnons une occasion d’être fiers de nous, pour que vous ayez de quoi répondre à ceux qui mettent leur fierté non pas dans le cœur, mais dans les apparences. En effet, si nous avons perdu la raison, c’est pour Dieu ; si nous sommes raisonnables, c’est pour vous. Car l’amour du Christ nous presse, nous qui avons discerné ceci : un seul est mort pour tous, donc tous sont morts ; et s’il est mort pour tous, c’est afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et s’est réveillé pour eux.
Ainsi, nous, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; même si nous avons connu le Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. Si quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle. Ce qui est ancien est passé : il y a là du nouveau. Et tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était dans le Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux humains de leurs fautes, et mettant en nous la parole de la réconciliation.
Nous sommes donc ambassadeurs pour le Christ ; c’est Dieu qui encourage par notre entremise ; au nom du Christ, nous supplions : Laissez-vous réconcilier avec Dieu ! Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait pour nous péché, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu.
Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Eglises de Macédoine. Bien qu’ils aient été très éprouvés par leur détresse, leur joie débordante et leur profonde pauvreté ont fait abonder la richesse de leur générosité : selon leurs possibilités, je l’atteste, et même au-delà de leurs possibilités, de leur plein gré, ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de prendre part à ce ministère de solidarité en faveur des saints. C’était plus que nous n’avions espéré : ils se sont donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. C’est pourquoi nous avons encouragé Tite à achever chez vous cette œuvre de grâce, comme il l’avait commencée.
De même que vous avez tout en abondance, foi, parole, connaissance, empressement de toute sorte, outre l’amour que nous vous portons, abondez aussi dans cette œuvre de grâce.
Ce n’est pas un ordre que je vous donne ; je dis cela pour éprouver, par l’empressement des autres, la sincérité de votre amour. Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ : lui qui était riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que, vous, par sa pauvreté, vous deveniez riches. C’est un avis que je donne là-dessus : c’est votre avantage, à vous qui, dès l’année dernière, avez été les premiers non seulement à faire cette collecte, mais encore à la vouloir. Maintenant donc, achevez de la faire, pour que la réalisation corresponde, selon les moyens que vous avez, à l’ardeur de votre vouloir. En effet, quand l’ardeur existe, elle n’est pas agréée en fonction de ce qu’on n’a pas, mais en fonction de ce qu’on a. Car il ne s’agit pas de vous exposer à la détresse pour le soulagement des autres, mais de suivre une règle d’égalité : dans la circonstance présente, votre abondance suppléera à ce qui leur manque, pour que leur abondance aussi supplée à ce qui vous manque ; de sorte qu’il y aura égalité, ainsi qu’il est écrit : Celui qui avait beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait peu ne manquait de rien.
En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème largement moissonnera largement. Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, disposant toujours, à tous égards, de tout le nécessaire, vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne, ainsi qu’il est écrit :
Il a répandu ses bienfaits, il a donné aux pauvres ;
sa justice demeure pour toujours.
Or celui qui fournit de la semence au semeur et du pain pour la nourriture vous fournira la semence, la multipliera et fera croître le produit de votre justice. Vous serez ainsi riches de tout, pour toute la générosité qui produira, par notre entremise, des actions de grâces envers Dieu. Car le ministère de cette offrande, non seulement supplée à ce qui manque aux saints, mais encore fait abonder les actions de grâces envers Dieu. Du fait de la valeur éprouvée de ce ministère, ils glorifient Dieu pour l’obéissance avec laquelle vous reconnaissez publiquement la bonne nouvelle du Christ et pour la générosité de votre solidarité avec eux et avec tous. C’est avec une vive affection qu’ils prient pour vous à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a faite. Grâce soit rendue à Dieu pour son don ineffable !
Ensuite, quatorze ans plus tard, je suis remonté à Jérusalem avec Barnabé, et j’ai aussi pris Tite avec moi. J’y suis monté par suite d’une révélation. Je leur ai exposé la bonne nouvelle que je proclame parmi les non-Juifs ; je l’ai exposée en privé aux gens les plus considérés, de peur de courir ou d’avoir couru en vain. Mais Tite, qui était avec moi, et qui était grec, n’a même pas été contraint de se faire circoncire. – Tout cela à cause des faux frères, des intrus qui s’étaient introduits parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir ; à ceux-là nous n’avons pas cédé un seul instant, nous ne nous sommes pas soumis, afin que la vérité de la bonne nouvelle demeure pour vous.
Quant à ceux qui étaient considérés comme des gens importants – ce qu’ils étaient autrefois m’est bien égal : Dieu n’est pas partial ! – ces gens considérés ne m’ont rien imposé. Au contraire, lorsqu’ils ont vu que la bonne nouvelle m’avait été confiée pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis – car celui qui avait été à l’œuvre en Pierre pour l’apostolat auprès des circoncis avait aussi été à l’œuvre en moi auprès des non-Juifs – et lorsqu’ils ont reconnu la grâce qui m’avait été accordée, alors Jacques, Céphas et Jean, qui étaient considérés comme des colonnes, nous ont donné la main droite, à Barnabé et à moi, en signe de communion : nous irions, nous, vers les non-Juifs, et eux vers les circoncis ; nous devions seulement nous souvenir des pauvres, ce que j’ai fait avec empressement.
Mais lorsque Céphas est venu à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, parce qu’il avait tort. En effet, avant la venue de quelques personnes de chez Jacques, il mangeait avec les non-Juifs ; mais après leur venue il s’est esquivé et s’est tenu à l’écart, par crainte des circoncis. Les autres Juifs aussi sont entrés dans ce jeu, au point que Barnabé lui-même s’est laissé entraîner par leur double jeu. Quand j’ai vu qu’ils ne marchaient pas droit au regard de la vérité de la bonne nouvelle, j’ai dit à Céphas, devant tout le monde : « Si toi, qui es juif, tu vis à la manière des non-Juifs et non à la manière des Juifs, comment peux-tu contraindre les non-Juifs à adopter les coutumes juives ? »
Nous, nous sommes juifs de naissance, nous ne sommes pas de ces pécheurs de non-Juifs. Sachant que l’être humain n’est pas justifié en vertu des œuvres de la loi, mais au moyen de la foi de Jésus-Christ, nous aussi nous avons mis notre foi en Jésus-Christ, afin d’être justifiés en vertu de la foi du Christ et non pas des œuvres de la loi – car personne ne sera justifié en vertu des œuvres de la loi. Mais si, en cherchant à être justifiés dans le Christ, nous étions nous aussi trouvés pécheurs, le Christ serait alors serviteur du péché ? Jamais de la vie ! Si je reconstruis ce que j’ai détruit, je montre que je suis un transgresseur ; en effet, par la loi, je suis moi-même mort pour la loi, afin de vivre pour Dieu. Je suis crucifié avec le Christ : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice est par la loi, alors le Christ est mort pour rien.
Car vous êtes tous, par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. En effet, vous tous qui avez reçu le baptême du Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous appartenez au Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse.
Or je le dis : aussi longtemps que l’héritier est tout petit, il ne diffère en rien d’un esclave, alors qu’il est le maître de tout ; il est soumis à des tuteurs et à des intendants jusqu’au temps marqué par le père. Nous aussi, lorsque nous étions des tout-petits, nous étions esclaves des éléments du monde ; mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption filiale. Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans notre cœur l’Esprit de son Fils, qui crie : « Abba ! Père ! » Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, du fait de Dieu.
Mes frères, si quelqu’un vient à être surpris en une faute, quelle qu’elle soit, vous, les spirituels, aidez-le à se rétablir avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois mis à l’épreuve. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. Celui qui se considère comme quelqu’un d’important, alors qu’il n’est rien, s’illusionne lui-même. Que chacun examine son œuvre propre, et alors il aura de quoi être fier par rapport à lui-même, et non par rapport à quelqu’un d’autre ; car chacun portera sa propre charge.
Que celui à qui l’on enseigne la Parole fasse participer à tous ses biens celui qui l’enseigne.
Ne vous égarez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, c’est aussi ce qu’il moissonnera. Celui qui sème pour sa propre chair récoltera la moisson de la chair : la pourriture ; mais celui qui sème pour l’Esprit récoltera la moisson de l’Esprit : la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire ce qui est bien, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, œuvrons pour le bien de tous, en particulier pour la maison de la foi.
Souvenez-vous donc de ceci : vous qui étiez autrefois les non-Juifs dans la chair, qui étiez traités d’incirconcis par ceux qui se disent circoncis et qui le sont dans la chair et par des mains humaines, vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ.
Car c’est lui qui est notre paix, lui qui a fait que les deux soient un, en détruisant le mur de séparation, l’hostilité. Il a, dans sa chair, réduit à rien la loi avec ses commandements et leurs prescriptions, pour créer en lui, avec les deux, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et pour réconcilier avec Dieu les deux en un seul corps, par la croix, en tuant par elle l’hostilité. Il est venu annoncer, comme une bonne nouvelle, la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches ; par lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.
Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des exilés ; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la maison de Dieu. Vous avez été construits sur les fondations constituées par les apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle. C’est en lui que toute construction bien coordonnée s’élève pour être, dans le Seigneur, un sanctuaire saint. C’est en lui que, vous aussi, vous êtes construits ensemble pour être une habitation de Dieu, dans l’Esprit.
A cause de cela, moi, Paul, le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les non-Juifs… si du moins vous avez entendu parler de l’intendance de la grâce de Dieu qui m’a été accordée pour vous. C’est par révélation que le mystère a été porté à ma connaissance, comme je viens de l’écrire en quelques mots. En lisant cela, vous pouvez comprendre l’intelligence que j’ai du mystère du Christ. Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des fils des hommes dans les autres générations comme il a été révélé maintenant par l’Esprit à ses saints apôtres et prophètes : à savoir que les non-Juifs ont un même héritage, sont un même corps et participent à la même promesse, en Jésus-Christ, par la bonne nouvelle dont je suis devenu ministre, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été accordée par l’opération de sa puissance.
Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous comporter d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu, en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres, dans l’amour, en vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ;
il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
qui est au-dessus de tous, par tous et en tous.
Rejetez donc le mensonge, et que chacun de vous parle avec vérité à son prochain ; car nous faisons partie les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ne laissez pas de place au diable. Que le voleur ne vole plus ; qu’il se donne plutôt de la peine à travailler honnêtement de ses propres mains, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole malsaine mais, s’il en est besoin, une bonne parole qui soit constructive et communique une grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas l’Esprit saint de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour un jour de rédemption. Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute malfaisance, soient enlevées du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, pleins d’une tendre bienveillance ; faites-vous grâce, comme Dieu vous a fait grâce dans le Christ.
Mais à chacun de nous la grâce a été accordée selon la mesure du don du Christ. C’est pourquoi il dit :
Il est monté dans la hauteur,
il a emmené des captifs,
il a fait des dons aux humains.
Or, que signifie : il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures, sur la terre ? Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir tout.
C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme annonciateurs de la bonne nouvelle, d’autres comme bergers et maîtres, afin de former les saints pour l’œuvre du ministère, pour la construction du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’homme adulte, à la mesure de la stature parfaite du Christ. Ainsi nous ne serons plus des tout-petits ballottés par les flots et entraînés à tout vent d’enseignement, joués et égarés par la ruse et les manœuvres des gens ; en disant la vérité, dans l’amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est la tête, le Christ. C’est par lui que le corps tout entier, bien coordonné et uni grâce à toutes les jointures qui le desservent, met en œuvre sa croissance dans la mesure qui convient à chaque partie, pour se construire lui-même dans l’amour.
Imitez donc Dieu, comme des enfants bien-aimés, et vivez dans l’amour, tout comme le Christ aussi nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice, comme un parfum de bonne odeur.
Que l’inconduite sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou l’avidité ne soient pas même mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints ; pas de choses choquantes, pas de propos extravagants, pas de bouffonneries, cela est malséant ; mais plutôt des actions de grâces. Car, sachez-le bien, aucun de ceux qui se livrent à l’inconduite sexuelle, à l’impureté ou à l’avidité – c’est-à-dire à l’idolâtrie – n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu.
Que personne ne vous trompe par des discours vides ; car c’est pour cela que la colère de Dieu vient sur les rebelles. N’ayez donc aucune part avec eux.
Veillez donc avec soin à la façon dont vous vous comportez : que ce ne soit pas comme des fous, mais comme des sages. Rachetez le temps, car les jours sont mauvais. Ne soyez donc pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin : il mène à la débauche. Au contraire, soyez remplis par l’Esprit ; parlez-vous par des cantiques, des hymnes et des chants spirituels ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur ; rendez toujours grâce pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à celui qui est Dieu et Père.
Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Christ ;
Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de la bonne nouvelle du Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire que vous tenez ferme dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de la bonne nouvelle, sans vous laisser aucunement intimider par les adversaires. Pour eux, c’est un indice de perdition, mais pour vous c’est un indice de salut, de la part de Dieu ; en effet, pour ce qui est du Christ, la grâce vous a été accordée non seulement de mettre votre foi en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant ce même combat que vous avez vu chez moi et dont, maintenant, vous entendez encore parler en ce qui me concerne.
Je rends grâce à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous ; je ne cesse, dans toutes mes prières pour vous tous, de prier avec joie, à cause de la part que vous prenez à la bonne nouvelle, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour de Jésus-Christ.
Il est juste que j’aie pour vous tous de telles pensées, parce que je vous porte dans mon cœur et que, dans ma condition de prisonnier comme dans la défense et la confirmation de la bonne nouvelle, vous avez tous part à la même grâce que moi. Dieu m’est témoin, en effet, que j’ai une vive affection pour vous tous, la tendresse même de Jésus-Christ.
Ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour abonde de plus en plus en connaissance et en vraie sensibilité ; qu’ainsi vous sachiez discerner ce qui est important, afin que vous soyez sincères et irréprochables pour le jour du Christ et que vous soyez remplis du fruit de justice qui vient par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu.
S’il y a donc quelque encouragement dans le Christ, s’il y a quelque réconfort de l’amour, s’il y a quelque communion de l’Esprit, s’il y a quelque tendresse et quelque magnanimité, comblez ma joie en étant bien d’accord ; ayez un même amour, une même âme, une seule pensée ; ne faites rien par ambition personnelle ni par vanité ; avec humilité, au contraire, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun, au lieu de regarder à ce qui lui est propre, s’intéresse plutôt aux autres.
Je me suis grandement réjoui, dans le Seigneur, de voir enfin refleurir votre intérêt pour moi. Cet intérêt, vous l’aviez bien, mais l’occasion vous manquait. Je ne dis pas cela en raison d’un manque ; moi, en effet, j’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre humblement comme je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le manque. Je peux tout en celui qui me rend puissant.
Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la bonne nouvelle, quand j’ai quitté la Macédoine, aucune Eglise ne m’a témoigné sa solidarité en se mettant en compte avec moi ; vous avez été les seuls à le faire, car à Thessalonique déjà, plus d’une fois, vous m’avez envoyé ce dont j’avais besoin. Ce n’est pas que je recherche les dons ; ce que je recherche, c’est que foisonne le fruit porté à votre compte. J’ai tout ce qu’il me faut et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui est agréé de lui. Mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, dans la gloire, en Jésus-Christ. A notre Dieu et Père la gloire à tout jamais ! Amen !
J’encourage Evodie et j’encourage Syntyque à être bien d’accord dans le Seigneur. Oui, toi aussi, fidèle collègue, je te demande de les aider, elles qui ont combattu côte à côte avec moi pour la bonne nouvelle, avec Clément et mes autres collaborateurs, dont les noms sont dans le livre de vie.
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous ! Que votre attitude conciliante soit connue de tous. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais, en tout, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée, gardera votre cœur et votre intelligence en Jésus-Christ.
C’est pourquoi, nous aussi, depuis le jour où nous l’avons appris, nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour que vous vous comportiez d’une manière digne du Seigneur, afin de lui plaire à tous points de vue, que vous portiez du fruit par toutes sortes d’œuvres bonnes, que vous croissiez dans la connaissance de Dieu et que vous deveniez puissants à tous égards par sa force glorieuse, en vue d’une persévérance et d’une patience à toute épreuve.
Avec joie, rendez grâce au Père qui vous a rendus capables d’accéder à la part d’héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés de l’autorité des ténèbres pour nous transporter dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né de toute création ;
car c’est en lui que tout a été créé
dans les cieux et sur la terre,
le visible et l’invisible,
trônes, seigneuries,
principats, autorités ;
tout a été créé par lui et pour lui ;
lui, il est avant tout,
et c’est en lui que tout se tient ;
lui, il est la tête du corps – qui est l’Eglise.
Il est le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin d’être en tout le premier.
Je veux, en effet, que vous sachiez quel grand combat je soutiens pour vous, pour ceux de Laodicée et pour tous ceux qui ne m’ont jamais vu, afin qu’ils soient encouragés, qu’ils soient bien unis dans l’amour et riches d’une pleine conviction de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, le Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.
Je dis cela pour que personne ne vous abuse par de beaux discours. Car si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous et la solidité de votre foi dans le Christ.
Ainsi, comme vous avez reçu Jésus-Christ, le Seigneur, vivez en lui ; enracinez-vous et construisez-vous en lui, affermissez-vous dans la foi, conformément à ce qui vous a été enseigné, et abondez en actions de grâces.
Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie au moyen d’une philosophie trompeuse et vide, selon la tradition des humains, selon les éléments du monde, et non pas selon le Christ. Car c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité, et vous êtes comblés en lui, qui est la tête de tout principat et de toute autorité.
Si donc vous vous êtes réveillés avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non pas à ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, se manifestera, alors vous aussi vous vous manifesterez avec lui, dans la gloire.
Faites donc mourir ce qui n’est que terrestre : l’inconduite sexuelle, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et l’avidité, qui est idolâtrie. C’est pour cela que la colère de Dieu vient sur les rebelles. C’est à cela que vous vous adonniez autrefois, lorsque vous viviez ainsi. Mais maintenant, vous aussi, rejetez tout cela : colère, animosité, malfaisance, calomnie, paroles choquantes sortant de votre bouche. Ne vous mentez pas les uns aux autres : vous vous êtes dépouillés de l’homme ancien, avec ses agissements, et vous avez revêtu le nouveau, qui se renouvelle en vue de la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. Il n’y a là ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni homme libre ; mais le Christ est tout et en tous.
Ainsi donc, vous qui êtes choisis par Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’une tendresse magnanime, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres et faites-vous grâce, si quelqu’un a à se plaindre d’un autre ; comme le Seigneur vous a fait grâce, vous aussi, faites de même. Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien parfait. Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul corps, règne dans votre cœur. Soyez reconnaissants !
Que la parole du Christ habite en vous avec toute sa richesse ; instruisez-vous et avertissez-vous en toute sagesse, par des cantiques, des hymnes, des chants spirituels ; dans la grâce, chantez à Dieu de tout votre cœur. Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu, le Père.
En ce qui me concerne, Tychique, qui est, dans le Seigneur, le frère bien-aimé, le ministre digne de confiance et le compagnon d’esclavage, vous mettra au courant de tout. Je vous l’envoie tout exprès pour que vous connaissiez notre situation, et pour qu’il vous encourage. Je l’envoie avec Onésime, le frère bien-aimé et digne de confiance, qui est des vôtres. Ils vous mettront au courant de tout ce qui se passe ici.
Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabé – au sujet duquel vous avez reçu des instructions : s’il vient vous voir, faites-lui bon accueil. Aussi Jésus, qu’on appelle Justus. Parmi les circoncis ce sont les seuls qui collaborent avec moi pour le royaume de Dieu ; ils ont été pour moi un réconfort. Epaphras, qui est des vôtres, vous salue : esclave de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parvenus à l’accomplissement et pleinement convaincus de la volonté de Dieu, vous teniez bon. Je lui rends ce témoignage qu’il se donne beaucoup de mal pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux de Hiérapolis. Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas.
Saluez les frères qui sont à Laodicée, ainsi que Nympha et l’Eglise qui est dans sa maison.
Aussi, n’y tenant plus, nous avons décidé de rester seuls à Athènes, et nous avons envoyé Timothée, notre frère, collaborateur de Dieu pour la bonne nouvelle du Christ, afin de vous affermir et de vous encourager dans l’intérêt de votre foi, pour que personne ne soit ébranlé dans les détresses présentes. En effet, vous le savez vous-mêmes, c’est pour cela que nous sommes là. Lorsque nous étions chez vous, nous vous disions d’avance que nous allions connaître la détresse ; c’est ce qui est arrivé, vous le savez. C’est pourquoi, n’y tenant plus, j’ai envoyé Timothée s’informer de votre foi, de peur que le tentateur ne vous ait mis à l’épreuve et que notre travail n’ait été inutile.
Pour ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive. En effet, vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors la destruction arrivera sur eux à l’improviste, comme les douleurs de l’accouchement sur la femme enceinte, et ils n’échapperont en aucun cas. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour, tel un voleur, vous surprenne ; car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous n’appartenons pas à la nuit ni aux ténèbres. Ainsi donc, ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres.
Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent sont ivres la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres : revêtons pour cuirasse la foi et l’amour, et pour casque l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut – par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. Ainsi donc, encouragez-vous mutuellement et contribuez à la construction de l’autre, comme vous le faites déjà.
Nous vous demandons, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui se donnent de la peine parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. Ayez-les en très haute estime et aimez-les, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous.
Nous vous y encourageons, frères : avertissez les indisciplinés, réconfortez ceux qui sont abattus, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, les uns envers les autres comme envers tous.
Réjouissez-vous toujours,
priez continuellement,
rendez grâce en toute circonstance : telle est, à votre égard, la volonté de Dieu en Jésus-Christ.
N’éteignez pas l’Esprit,
ne méprisez pas les messages de prophètes,
examinez tout, retenez ce qui est bien ;
abstenez-vous du mal sous toutes ses formes.
Nous devons, frères, rendre toujours grâce à Dieu à votre sujet, et ce n’est que juste, puisque votre foi est en pleine croissance et que l’amour que vous avez tous les uns pour les autres foisonne. Ainsi nous sommes fiers de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les détresses que vous supportez. Il y a là un indice du juste jugement de Dieu ; c’est afin que vous soyez jugés dignes du royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez – s’il est vrai qu’il est juste, de la part de Dieu, de rendre de la détresse à ceux qui vous causent de la détresse, et de vous donner, à vous qui êtes dans la détresse, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec ses anges puissants, dans un feu flamboyant, pour faire justice contre ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle de notre Seigneur Jésus. Ceux-là auront pour juste châtiment une destruction éternelle, loin du Seigneur et de sa force glorieuse quand il viendra pour être glorifié dans ses saints et reconnu avec étonnement dans tous ceux qui auront cru – or vous avez cru notre témoignage – oui, en ce jour-là.
C’est pourquoi nous prions toujours pour vous, afin que notre Dieu vous juge dignes de son appel et qu’il accomplisse, avec puissance, toute intention bonne et toute œuvre de foi, de sorte que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.
Nous vous enjoignons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans l’indiscipline et non pas selon la tradition reçue de nous.
Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n’avons pas vécu parmi vous dans l’indiscipline ; nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne ; au contraire, dans le travail et la peine, nous avons œuvré nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en ayons pas le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous donnions cette injonction : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus !
Or nous apprenons que certains d’entre vous vivent dans l’indiscipline et qu’au lieu d’agir ils s’agitent. Nous enjoignons à de telles gens – nous les y encourageons dans le Seigneur Jésus-Christ – de travailler paisiblement et de manger leur propre pain. Quant à vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien.
Si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons dans cette lettre, repérez-le bien et n’ayez avec lui aucune relation, pour qu’il ait honte. Ne le considérez cependant pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère.
Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais encourage-le comme un père – les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs, en toute pureté.
Si quelqu’un propage d’autres enseignements et ne suit pas les saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et l’enseignement conforme à la piété, il est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien ; il a la maladie des débats et des querelles de mots. De là naissent l’envie, les disputes, les calomnies, les mauvais soupçons, les contestations interminables de gens à l’intelligence pervertie, privés de la vérité, qui considèrent la piété comme une source de profit.
Certes, c’est une grande source de profit que la piété, si l’on se contente de ce qu’on a.
Car nous n’avons rien apporté dans le monde,
comme d’ailleurs nous n’en pouvons rien emporter.
Si donc nous avons la nourriture et le vêtement,
cela nous suffira.
Mais ceux qui sont décidés à devenir riches tombent dans l’épreuve, dans un piège et dans beaucoup de désirs stupides et pernicieux, qui plongent les gens dans la destruction et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux, et quelques-uns, pour s’y être adonnés, se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes bien des tourments.
Sache que dans les derniers jours surgiront des temps difficiles. Car les gens seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles envers leurs parents, ingrats, sacrilèges, insensibles, implacables, médisants, sans maîtrise de soi, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plus que de Dieu ; ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance. Eloigne-toi de ces gens-là.
Il en est parmi eux qui s’introduisent dans les maisons pour prendre à leurs filets des écervelées chargées de péchés et agitées par toutes sortes de désirs, toujours en train d’apprendre sans jamais pouvoir arriver à la connaissance de la vérité. De même que Jannès et Jambrès s’opposèrent à Moïse, de même ceux-là s’opposent à la vérité ; ce sont des gens à l’intelligence pervertie, inaptes à l’épreuve de la foi. Mais ils ne feront plus de progrès, car leur stupidité sera évidente pour tous, comme le fut celle de ces deux hommes.
Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès qu’il a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, et nous avons un grand prêtre institué sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une pleine foi, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. Continuons à reconnaître publiquement notre espérance, sans fléchir, car celui qui a fait la promesse est digne de confiance. Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme quelques-uns en ont coutume, mais encourageons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez le jour s’approcher.
Que l’affection fraternelle demeure. N’oubliez pas l’hospitalité : il en est qui, en l’exerçant, ont à leur insu logé des anges. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez en prison avec eux, et de ceux qui sont maltraités, puisque vous aussi, vous êtes dans un corps.
Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure : Dieu jugera ceux qui se livrent à l’inconduite sexuelle et à l’adultère.
Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez, car il a dit lui-même : Je ne te délaisserai jamais, je ne t’abandonnerai jamais. C’est pourquoi nous pouvons dire avec courage :
Le Seigneur est mon secours ; je n’aurai pas peur.
Que peut me faire un être humain ?
Souvenez-vous de ceux qui vous dirigent, qui vous ont dit la parole de Dieu ; regardez l’issue de leur vie et imitez leur foi. Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour toujours.
Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes d’enseignements étrangers. Il est bien, en effet, que le cœur soit affermi par la grâce, et non pas par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui en font une question d’observance. Nous avons un autel dont ils n’ont pas le droit de tirer leur nourriture, ceux qui célèbrent le culte dans la tente. En effet, les corps des animaux dont le sang a été apporté par le grand prêtre dans le sanctuaire, pour le péché, sont brûlés hors du camp.
C’est pourquoi Jésus aussi, pour consacrer le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte de la ville. Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son humiliation. Car nous n’avons pas ici de cité qui demeure, mais nous cherchons celle qui est à venir. Par lui, offrons donc sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement son nom. Cependant, n’oubliez pas la bienfaisance et la solidarité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
Obéissez à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis : ils veillent sur vous, sachant qu’ils auront des comptes à rendre. Qu’ils puissent le faire, non pas en soupirant, ce qui ne serait pas à votre avantage, mais avec joie.
Mes frères, ne mêlez pas de partialité à la foi de notre Seigneur glorieux, Jésus-Christ. Supposons en effet qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et des habits resplendissants, et qu’il y entre aussi un pauvre avec des habits sales ; si, pleins d’attention pour celui qui porte les habits resplendissants, vous lui dites : « Toi, assieds-toi ici à cette place d’honneur ! » tandis que vous dites au pauvre : « Toi, tiens-toi debout là-bas ! » ou bien : « Assieds-toi au bas de mon marchepied ! », ne faites-vous pas en vous-mêmes une discrimination, et n’êtes-vous pas des juges aux raisonnements mauvais ?
Ecoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres, du point de vue du monde, pour qu’ils soient riches de foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Et vous, vous avez déshonoré le pauvre ! Pourtant, ce sont bien les riches qui vous oppriment et qui vous traînent devant les tribunaux, n’est-ce pas ? N’est-ce pas eux qui calomnient le beau nom qui est invoqué sur vous ?
Sans doute, si vous accomplissez la loi royale, selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous montrez de la partialité, vous commettez un péché, et vous êtes convaincus de transgression par la loi. En effet, quiconque observe toute la loi mais trébuche sur un seul point devient entièrement coupable. Car celui qui a dit : Ne commets pas d’adultère a dit aussi : Ne commets pas de meurtre. Si donc tu ne commets pas d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi.
Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés d’après une loi de liberté, car le jugement est sans compassion pour qui ne montre pas de compassion. La compassion triomphe du jugement.
Mes frères, à quoi servirait-il que quelqu’un dise avoir de la foi, s’il n’a pas d’œuvres ? La foi pourrait-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur n’avaient pas de quoi se vêtir et manquaient de la nourriture de chaque jour, et que l’un de vous leur dise : « Allez en paix, tenez-vous au chaud et mangez à votre faim ! » sans leur donner ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela servirait-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas d’œuvres, elle est morte en elle-même.
Mais quelqu’un dira : Toi, tu as de la foi ; moi, j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi en dehors des œuvres ; moi, par mes œuvres, je te montrerai la foi. Toi, tu crois que Dieu est un ? Tu fais bien : les démons le croient aussi, et ils tremblent.
Veux-tu donc savoir, tête creuse, que la foi en dehors des œuvres est stérile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié en vertu des œuvres, pour avoir offert son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que c’est en vertu de ces œuvres que la foi fut portée à son accomplissement. C’est ainsi que fut accomplie l’Ecriture qui dit : Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté comme justice, et qu’il fut appelé ami de Dieu. Vous le voyez, c’est en vertu des œuvres que l’être humain est justifié, et non pas seulement en vertu d’une foi. Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée en vertu des œuvres, pour avoir accueilli les messagers et les avoir renvoyés par un autre chemin ? Tout comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans œuvres est morte.
Ne vous accusez pas les uns les autres, mes frères. Celui qui accuse un frère ou qui juge son frère accuse la loi et juge la loi. Or si tu juges la loi, tu n’es pas quelqu’un qui la met en pratique, mais un juge. Un seul est législateur et juge, celui qui peut sauver et perdre ; mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain ?
Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante. Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que ceux-ci prient pour lui en faisant sur lui une application d’huile au nom du Seigneur. Le souhait de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Reconnaissez donc vos péchés les uns devant les autres et souhaitez-vous du bien les uns aux autres, pour que vous soyez guéris.
La prière du juste, mise en œuvre, a beaucoup de force. Elie était un être humain, de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau ; alors le ciel donna de la pluie et la terre produisit son fruit.
Comme vous vous êtes purifiés, par l’obéissance à la vérité, en vue d’une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous les uns les autres avec ferveur, d’un cœur pur. Vous êtes en effet nés de nouveau, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable, par la parole vivante et permanente de Dieu ; car
tout être qui vit est comme l’herbe,
toute sa gloire comme la fleur de l’herbe ;
l’herbe se dessèche et la fleur tombe,
mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.
Cette parole, c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.
Rejetez donc toute malfaisance et toute ruse, l’hypocrisie, l’envie et toute médisance ; comme des enfants nouveau-nés, aspirez au lait non frelaté de la Parole, afin que, par lui, vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté la bonté du Seigneur.
A cause du Seigneur, soyez soumis à toute institution humaine ; au roi, qui est souverain, comme aux gouverneurs qui sont envoyés par lui pour faire justice contre ceux qui font le mal, mais pour louer ceux qui font le bien ; la volonté de Dieu, en effet, c’est qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des gens déraisonnables ; soyez des hommes libres, sans faire de la liberté un voile pour couvrir la malfaisance : soyez des esclaves de Dieu. Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.
Enfin, soyez tous en parfait accord, sensibles aux autres, pleins d’affection fraternelle, d’une tendre bienveillance, d’humilité. Ne rendez pas mal pour mal, ni insulte pour insulte ; au contraire, bénissez, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter une bénédiction.
Si, en effet, quelqu’un veut aimer la vie
et voir des jours heureux,
qu’il préserve sa langue du mal
et ses lèvres de la ruse ;
qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien,
qu’il cherche la paix et la poursuive ;
car le Seigneur a les yeux sur les justes,
et ses oreilles sont attentives à leur prière ;
mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.
La fin de tout s’est approchée ; soyez donc pondérés et sobres en vue de la prière. Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans maugréer. Que chacun mette au service des autres le don qu’il a reçu de la grâce ; vous serez ainsi de bons intendants de la grâce si diverse de Dieu. Si quelqu’un parle, qu’il parle de façon à communiquer les paroles de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve par la force que Dieu lui accorde, afin qu’en tout Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui sont la gloire et le pouvoir à tout jamais. Amen !
Mais eux, semblables à des animaux dépourvus de raison et destinés par nature à être capturés et à tomber en pourriture, ils injurient ce qu’ils ne connaissent pas ; ils pourriront comme pourrissent les bêtes, recueillant l’injustice en salaire de l’injustice. Ils trouvent leur plaisir à se livrer à la volupté en plein jour. Ils ne sont que taches et défauts, ils se délectent de leurs tromperies tout en festoyant avec vous, ils ont les yeux pleins d’adultère et, insatiables de péché, ils séduisent les gens mal affermis ; ils ont le cœur exercé à l’avidité ; ce sont des enfants maudits.
Après avoir quitté la voie droite, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam de Bosor, qui aima le salaire de l’injustice, mais qui fut repris pour sa propre transgression : une bête de somme dépourvue de langage fit entendre un langage humain et arrêta la démence du prophète.
Ce sont des fontaines sans eau, des nuages que chasse la tempête ; l’obscurité des ténèbres leur est réservée.
Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont palpé, – il s’agit de la parole de la vie (car la vie s’est manifestée, nous avons vu, nous rendons témoignage et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous) – ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, pour que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ. Cela, nous, nous l’écrivons, pour que notre joie soit complète.
Le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a pas en lui de ténèbres.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est juste et digne de confiance : il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute injustice. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous.
Mes enfants, je vous écris cela pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu’un vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ, qui est juste. Il est lui-même l’expiation pour nos péchés ; non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
C’est en cela que les enfants de Dieu et les enfants du diable sont manifestes : quiconque ne fait pas la justice n’est pas de Dieu, tout comme celui qui n’aime pas son frère.
Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : aimons-nous les uns les autres ; ne faisons pas comme Caïn, qui était du Mauvais et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes.
Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous déteste. Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque déteste son frère est homicide, et vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui.
Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. A ceci nous savons que nous demeurons en lui, comme lui en nous : c’est qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils comme sauveur du monde.
Celui qui reconnaît que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, comme lui en Dieu. Et nous, nous connaissons l’amour que Dieu a pour nous, et nous l’avons cru.
Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et qu’il déteste son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu, et quiconque aime celui qui fait naître aime aussi celui qui est né de lui. A ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu : quand nous aimons Dieu et que nous agissons selon ses commandements. Car l’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements. Et ses commandements ne sont pas un fardeau, parce que tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi.
Qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ;
car l’amour est de Dieu,
et quiconque aime est né de Dieu
et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a jamais connu Dieu,
car Dieu est amour.
C’est en ceci que l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
Et cet amour,
ce n’est pas que, nous, nous ayons aimé Dieu,
mais que lui nous a aimés
et qu’il a envoyé son Fils
comme l’expiation pour nos péchés.
Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Quoique j’aie beaucoup à vous écrire, je n’ai pas souhaité le faire avec le papier et l’encre ; mais j’espère aller vous voir et vous parler de vive voix, pour que notre joie soit complète.
Les enfants de ta sœur choisie te saluent.
En effet, beaucoup d’imposteurs sont sortis dans le monde, qui ne reconnaissent pas Jésus-Christ venant en chair. Voilà l’imposteur et l’antichrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail, mais de recevoir une pleine récompense.
Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans l’enseignement du Christ n’a pas Dieu ; celui qui demeure dans cet enseignement a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient vous voir sans apporter cet enseignement, ne le recevez pas chez vous et ne lui dites même pas bonjour. Car celui qui lui dit bonjour se rend complice de ses œuvres mauvaises.
J’ai écrit quelque chose à l’Eglise ; mais Diotrèphe, qui se plaît à être le premier parmi eux, ne nous accueille pas. C’est pourquoi, si je viens, je rappellerai les œuvres qu’il fait, en répandant contre nous des paroles mauvaises ; non content de cela, lui-même n’accueille pas les frères, et ceux qui souhaitent le faire, il les en empêche et il les chasse de l’Eglise.
Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n’a pas vu Dieu.
Tous, et la vérité elle-même, rendent témoignage à Démétrios ; nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai.
Ces gens-là sont les écueils de vos repas fraternels, où ils festoient et se repaissent sans crainte, nuées sans eau emportées par les vents, arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés, vagues sauvages de la mer rejetant l’écume de leurs turpitudes, astres errants auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours !
C’est aussi à leur sujet qu’Hénoch, le septième depuis Adam, a dit en prophète : « Le Seigneur est venu avec ses saints par dizaines de milliers, afin d’exercer le jugement contre tous et de les confondre pour toutes leurs œuvres d’impiété et pour toutes les paroles dures qu’ont proférées contre lui les pécheurs impies. »
Mais vous, bien-aimés, construisez-vous sur votre très sainte foi, priez par l’Esprit saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la compassion de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle.
Ayez compassion de ceux qui hésitent ; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; pour d’autres enfin, ayez une compassion mêlée de crainte, détestant jusqu’à la tunique tachée par la chair.
Bien-aimés, comme je consacrais tous mes efforts à vous écrire au sujet de notre salut commun, j’ai été contraint de le faire afin de vous encourager à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé certains hommes, dont le jugement est écrit depuis longtemps, des impies qui changent en débauche la grâce de notre Dieu et qui renient Jésus-Christ, notre seul Maître et Seigneur.
Moi, Jean, votre frère, qui prends part à la détresse, à la royauté et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus quand je fus saisi par l’Esprit, au jour du Seigneur ; j’entendis derrière moi une voix, forte comme le son d’une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises : à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée.
Je me retournai pour voir celui qui parlait avec moi. Quand je me fus retourné, je vis sept porte-lampes d’or et, au milieu des porte-lampes, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il était vêtu d’une longue robe et portait une ceinture d’or à la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme laine blanche, comme neige. Ses yeux étaient comme un feu flamboyant, ses pieds ressemblaient à du bronze incandescent, et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles ; de sa bouche sortait une épée acérée, à deux tranchants, et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans toute sa puissance.
Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. Alors il posa sur moi sa main droite, en disant :
N’aie pas peur ! C’est moi qui suis le premier et le dernier, le vivant. Je suis mort, mais je suis vivant à tout jamais, et j’ai les clefs de la mort et du séjour des morts. Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui va arriver après. Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et aux sept porte-lampes d’or, les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept porte-lampes sont les sept Eglises.
Après cela, j’entendis comme la voix forte d’une grande foule dans le ciel, qui disait :
Alléluia !
Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu,
parce que ses jugements sont vrais et justes.
Il a jugé la grande prostituée qui ruinait la terre par sa prostitution,
et il a vengé le sang de ses esclaves en le lui réclamant.
Ils dirent une seconde fois :
Alléluia !
Sa fumée monte à tout jamais !
Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants tombèrent et se prosternèrent devant Dieu qui est assis sur le trône, en disant :
Amen ! Alléluia !
Du trône sortit une voix qui disait :
Louez notre Dieu,
vous tous, ses esclaves,
vous qui le craignez,
petits et grands !
Et j’entendis comme la voix d’une grande foule, comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit de forts tonnerres, qui disait :
Alléluia !
Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant, a instauré son règne.
Réjouissons-nous, soyons transportés d’allégresse et donnons-lui gloire,
car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée.
Il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, resplendissant et pur.
– Le fin lin, c’est la justice des saints.
Il me dit : Ecris : Heureux ceux qui sont invités au dîner des noces de l’agneau ! Puis il me dit : Ce sont là les vraies paroles de Dieu. Je tombai à ses pieds pour me prosterner devant lui, mais il me dit : Garde-toi de faire cela ! Je ne suis que ton compagnon d’esclavage et celui de tes frères qui portent le témoignage de Jésus. Prosterne-toi devant Dieu ! Car c’est le témoignage de Jésus qui est l’esprit de la prophétie.
A l’ange de l’Eglise de Thyatire, écris :
Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme un feu flamboyant et dont les pieds ressemblent à du bronze : Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance ; je sais bien que tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières. Cependant, j’ai ceci contre toi : tu laisses cette Jézabel, qui se dit prophétesse, égarer mes esclaves en leur enseignant à se prostituer et à manger des viandes sacrifiées aux idoles. Je lui ai donné du temps pour qu’elle change radicalement, mais elle ne veut pas revenir de sa prostitution. Je vais la jeter sur un lit et dans une grande détresse, elle et ceux qui commettent l’adultère avec elle, à moins qu’ils ne reviennent de ses œuvres. Je ferai mourir ses enfants ; toutes les Eglises sauront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai, à chacun de vous, selon ses œuvres. Mais à vous, à tous les autres de Thyatire, qui n’ont pas cet enseignement et qui n’ont jamais connu les « profondeurs » du Satan, comme ils disent, je dis : je ne mets pas sur vous d’autre fardeau. Seulement, ce que vous avez, restez-y attachés jusqu’à ce que je vienne.
Au vainqueur, à celui qui garde mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai pouvoir sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître – comme on brise les vases d’argile, ainsi que j’en ai moi-même reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l’étoile du matin.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !
A l’ange de l’Eglise de Sardes, écris :
Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres ; je sais bien que tu es réputé vivant, mais tu es mort. Sois vigilant et affermis le reste qui est sur le point de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres pleinement accomplies devant mon Dieu. Rappelle-toi donc ce que tu as reçu et entendu, garde-le et change radicalement. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai te surprendre. Cependant, tu en as quelques-uns, à Sardes, qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes.
Ainsi le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n’effacerai jamais son nom du livre de la vie, je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !