Donnant, donnant?

Nous avons une expression québécoise/française: “donnant, donnant”. Cela veut dire, “Je te donne, et tu me donnes.” C’est juste, équitable, et tout le monde y trouve son compte. Mais c’est une mauvaise devise pour la vie chrétienne.

Trop souvent nous voulons une vie juste. Nous voulons que le entrées et les sorties balancent, qu’elles soient en équilibre. En finance, c’est important, mais dans la vie chrétienne, ça ne doit pas marcher comme ça.

Je ne parle pas d’argent, je parle d’amour.

Si vous avez un comptable, et que vos entrées financières sont de $1000 et que vous en avez dépensé $5000, il va vous gronder! Il va vous expliquer que l’argent, ça ne fonctionne pas de cette façon.

Exemple de Debt Diet.

C’est notre tentation à plusieurs de mesurer ce que nous recevons vs. ce que nous offrons. Ça m’arrive aussi des fois. Personne n’aime se sentir utilisé, que quelqu’un profite de nous, mais ça arrive à tout le monde. Et dans ces situations là, il faut se rappeler que la relation entre nous et Christ, elle est pas mal à sens unique la majorité du temps!

Christ doit toujours être notre point de comparaison dans toutes nos relations. Est-ce que j’aime ma femme comme Christ a aimé l’église? Est-ce que je donne ma vie pour mes amis? Est-ce que je cherche ceux qui sont perdus, afin qu’ils soient sauvés? Dans toute relation, le Seigneur doit être notre comparaison.

Se comparer les uns avec les autres n’est pas sage.

2 Corinthiens 10:12, “Nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d’intelligence.”

Ce comparer avec Christ nous donne une perspective biblique, spirituelle et constructive!

Se comparer avec Christ nous donne une perspective biblique, spirituelle et constructive!

I. On apprend de Dieu ce qu’est l’amour. v. 9

Paul dit qu’il n’est pas nécessaire d’écrire aux Thessaloniciens sur le sujet de l’amour fraternel. Ils avaient compris cela sans se le faire prêcher, sans le lire, sans se le faire dire.

Avez-vous déjà vu des enfants prodiges? Comme un enfant de très bas âge qui est un virtuose au piano, ou dans un autre domaine.

Peut-être que vous avez un talent qui vous est inné. (Musique, dessin, chant, autres) Ça vous est venu naturellement. Personne n’a eu à vous enseigner. C’est un don de Dieu, pas le fruit de cours ou d’éducation.

Eh bien, les Thessalonciens, une fois sauvés, avaient un don inné, naturel pour l’amour fraternel. Paul n’a pas eu à leur souffler des idées, organiser des activités pour qu’ils se rejoignent, leur donner des commandements de s’aimer. C’est arrivé tout seul.

Paul dit, “Vous avez vous-mêmes appris de Dieu...”

Si nous réfléchissions sérieusement à l’Évangile, ce message serait inutile!

Être un chrétien, c’est en quelque sorte d’avoir réalisé que nous avons été aimés même si nous n’étions pas aimables.

Romains 5:8

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 5

Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

L’amour c’est de donner, de se sacrifier. Si un geste ne vous coûte rien, c’était peut-être gentil, mais on ne peut pas dire que c’était de l’amour.

Jean 10:11

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 10

Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Ephésiens 5:2

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 5

et marchez dans l’amour, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.

Prenez le temps de sérieusement penser au sacrifice de Christ pour vous, puis posez-vous la question: “Comment est-ce que je peux, moi, imiter Christ?” Puis faites ce que le Saint-Esprit vous montre. Si vous le faites, vous serez en train de régler votre manque d’amour fraternel, si c’est le cas.

Lorsque quelqu’un est vivement touché par l’Évangile, il cherchera à en toucher d’autres avec le même Évangile et de la même façon.

II. On n’en a jamais fait assez. v. 10

Ça peut sembler décourageant. Et on peut même ne pas être d’accord! Du moins nos sentiments peuvent ne pas être d’accord!

Dans notre tête, dans nos mots, nous disons que oui nous devons aimer les frères et soeurs et en faire davantage. Mais nos émotions nous disent, “Bah, tu es fais en masse, tu en fais assez.”

C’est clair pour moi que peut importe combien d’efforts je mets dans la démonstration de l’amour fraternel, ça ne peut jamais se comparer à l’amour de Christ pour moi!

Donc, si Christ est réellement et vraiment mon modèle, je ne pourrai jamais dire que j’en ai fait assez.

Oui, des situations peuvent exiger qu’on arrête de faciliter la paresse d’une certain personne, ou qu’on réinvestisse nos ressources ailleurs, mais de cesser de donner à mes frères et soeurs en Christ, jamais!

Les mots de Paul ici peuvent paraitre durs! Il leur dit au v. 10 qu’ils aiment tous les frères de la province entière. Mais! Mais! Mais ils doivent abonder (déborder) d’amour toujours plus!

En fait, ce n’est jamais assez!

Illustration de la machine à bonbons à l’aréna. Un ami avait trouvé une façon de vider la machine. Les bonbons sortaient tout le temps, sans arrêter. C’est cela, abonder toujours, de plus en plus.

1 Pierre 1:22

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 1

Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur,

Selon ce verset, si je n’ai pas d’amour fraternel pour les frères, c’est que mon âme est polluée.

Ne pas avoir d’amour fraternel, c’est de la désobéissance envers Dieu.

Nous devons nous aimer ardemment (avec une intensité sans défaillance).

Notre être entier (tout notre coeur) devait être mis à profit pour l’amour fraternel.

III. On doit offrir l’amour, mais ne pas vivre de l’amour fraternel. v. 11-12

Vous vous souvenez de l’expression “donnant, donnant”? Eh bien, voici où nous allons voir que cette expression ne tient pas la route dans l’amour fraternel.

Je dois donner de moi-même. Vous devez donner de vous-mêmes. Jusque là, ça va. Mais Dieu ne veut pas que j’exige de recevoir comme je donne.

Paul leur dit, une fois que vous avez donné aux autres, mettez votre honneur à vous arranger avec vos propres troubles. Pardon?! Tu veux dire que je dois donner aux autres et ensuite ne pas m’attendre à ce que l’ascenseur ne revienne? Oui.

“À vous occuper de vos propres affaires”.

Cela ne veut pas simplement dire d’éviter de se mettre le nez dans les vies des autres. Cela veut dire, au sens propre, régler ses propres problèmes, s’occuper de ses propres dossiers sans les mettre sur un autre.

En toutes choses, le meilleur exemple, c’est Jésus. Jésus a passé sa vie à servir les autres, et quand tous l’ont abandonné, il a continué et il s’est quand même sacrifié pour ceux-là mêmes qui l’avaient abandonné.

À travailler de vos mains.”

“À travailler de vos mains.”

Imaginez une église où tout le monde veut démontrer de l’amour pour les autres. Où tout le monde cherche à donner aux autres: biens matériels, temps, énergie, prières, tout. Mais aussi une église où personne n’est offusqué s’il ne reçoit pas l’aide qu’il donne.

Actes 10:32-35

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 20

Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés. 33Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. 34Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. 35Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

1.

Exiger l’aide n’est pas une marque d’amour fraternel.

Aider son prochain est une marque d’amour fraternel.

Le bonheur augmente alors que nous servons, et il diminue alors que nous cherchons à être servis. Il augmente alors que nous donnons, mais il n’augmente pas ce que nous recevons.

La Bible présente parfois des vérités qui doivent être gardées en équilibre. En voici un exemple: nous devons être humble et admettre nos besoins à Dieu, mais nous devons dépendre de lui et de sa force, non pas nous imposer à nos frères.

Proverbes 25:17

Nouvelle Edition de Genève 1979 Chapitre 25

Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain,

De peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il ne te haïsse.

Ceux qui cherchent constamment l’aide pour être heureux ou satisfaits auront sans doute cette même attitude envers les gens qui ne sont pas en Christ (v. 12), et tôt ou tard le témoignage de Christ en sera affecté.

Le but: n’ayez besoin de personne (v. 12). N’ayez besoin que de Jésus-Christ! Il suffit!