AT01 Genèse Sermon

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Introduction

Témoignage personnel

Ça fait plus de 50 ans, soit 18’262 jours, ou 438’288 heures, ou 26'300'000 minutes, que je suis arrivé sur cette terre et j’ai respiré environ 395'000'000 de fois.
Naissance facile, mais à l'âge de 6 mois déjà l'ombre de la mort c'est profilé sur ma vie, Dieu dans sa grâce en a voulu autrement et me redonna la vie. Par ma famille j'ai vu les extrémités de la terre, Hambourg, l’Argentine et l’Amérique du sud, de façon inconsciente j'étais au courant que la Suisse n'était pas le centre du monde, que d'autres peuples vivaient sur terre avec leurs différentes couleurs et traditions. À 7 ans j'ai accepté d'être arraché de ma famille et pendant quelques années j'ai vécu entre la ferme de mes grands-parents au-dessus de Lausanne et l'institution qui me permis d'acquérir mon expérience de la vie.
Une des contradictions de ma vie c'est que je n'aime pas les études, mais que je suis toujours entouré de livres. Depuis mon jeune âge j'ai aimé regarder, lire des livres sur l'histoire, déjà des grandes figures de l'histoire, et là le christianisme a donné un sens à l'histoire par la figure salvatrice de Jésus-Christ, elle m'a apporté du sens dans ce que je lisais et dans le dynamisme de ma vie.
À l’âge de 18 ans, la lecture de la parole de Dieu me remplit de joie et j’ai accepté que Christ conduise mon existence. Par cette démarche mon orientation de vie a trouvé un sens il y a eu une certaine simplicité qui en découla.
Jusqu’à l’âge de 25 ans j’ai été très impliqué dans la vie du groupe de jeune de l’assemblée chrétienne de Rolle que je fréquentais, il y avait une foule d’activités, les camps de ski, les soirées hebdomadaires qui correspondaient à ce que je comprenais de la lecture de la Bible et des enseignements que j’ai reçu pendant ce temps. Ce que j’ai compris c’est que Dieu était celui qui me donnait le vouloir et le faire, qu’il y avait de la joie dans le service, il y a quelque chose de très pratique dans le fait de vivre sa foi. Ces choses
Par rapport à la vie familiale, le fait d’avoir accepté le Christ et d’être d’une certaine conséquence m’a permis que je vive assez bien les relations avec les autres membres de la tribu, j’étais celui qui vivait sa foi et la partageait à Noël et autre rencontre familiale et comme me l’a dit en boutade un de mes oncles j’étais sur les traces de l’apôtre Paul. Par rapport à mes parents et mon frère, je n’arrive pas vraiment à comprendre comment les relations inter humaines ont été construites et/ou déconstruites. Avec mon frère nous jouions assez souvent ensemble ont faisait pas mal d’activité en famille, d’un côté nous vivions côte à côte, c’est le passage de l’adolescence à l’âge adulte qui n’a pas été évident, c’est en tout cas comme je le vois et comme je l’ai ressenti, j’ai vu pour la première fois mes parents au bout de leur ressource à propos d’une lettre écrite, à cette époque les ados ne vivaient pas dans leur propre monde virtuel, j’apprenais mon métier d’homme. Nous vivions une vie sans beaucoup de contraintes économique ou sociale.
Après quelques années d’apprentissage commercial, biblique et de la vie je me suis embarqué sur le Logos II une mission ressemblant à JEM , est-ce par appel ou par fuite, qui peux vraiment le dire, en tout cas je le sais que ces 5 ½ ans hors de Suisse a été pour moi un vécu riche d’approfondissement de foi, de découvertes d’autres cultures, de vie communautaire intense, d’une vie dédiée au service, ce qui est miraculeux c’est que le sens communautaire de partage et de réciprocité était très demandant quand j’y pense à l’heure actuelle, mais d’une surabondance de simplicité. L’activité était toujours tournée vers l’action, le témoignage, l’entraide mutuelle, le partage.
Tous ces superlatifs ne veulent pas dire qu’il n’y avait pas des temps de cafard, de solitude, de proximité pas facile à gérer. Mais le fait de vivre dans ce mouvement donne la paix. Je croyais à la fin de cette période trouvée une compagne pour continuer à être dans ce cheminement. Mais est-ce par manque de sécurité intérieur ou extérieur, ce qui donne à l’homme un certain tremplin n’a été qu’un plouf.
Jusqu’à présent quand je trouve un lieu d’action je m’épanouis, mais il y a aussi quelque chose de blessé, d’avorter qui n’arrive pas à trouver une solution satisfaisante à ce qui c’est passé. Ces derniers 15 ans, j’ai poursuivi beaucoup de projets dans l’histoire de l’église, en généalogie, dans des études sociales qui me paraisse m’ont servi à peu de choses. J’ai lu, prier et méditer la parole de Dieu avec saveur, mais aussi avec aigreurs, j’ai trouvé le repos, mais aussi des nuits blanches. Dans quel but je me suis fatigué à faire toutes ces recherches historique et familiale. Si j’arrive à bien lire ce livre de vie, la finalité de toute vie humaine de toute histoire familiale c’est de marcher ensemble, c’est la réconciliation, c’est que la parole qui était perdu, enfouie par les maladresses des uns, le mutisme des autres soit dépassé et sois réconcilié par celui qui nous a créés et qui désire nous faire vivre dans sa lumière.

Introduction

La parole de Dieu n’est pas un livre idyllique qui nous brosse dans le sens du poil, mais c’est un livre ou les relations humaines sont mise à nue, ce n’est pas un regard d’un voyeurisme ou de dire que tel ou tel parcours de vie est meilleur qu’un autre, la parole de Dieu est écrite dans la perspective de rapprocher ceux qui sont éloignés, d’apporter la paix ou il y a violence. De se laisser surprendre par celui qui nous donne la vie, de nous amener à comprendre qu’une relation vécue dans l’ouverture et la réconciliation est plus proactive que celle qui conteste sans cesse et qui ressasse dans son for intérieur des histoires vieilles de 60 ans. Lisez simplement la Genèse en notant comment les relations inter humaines se font et se défont.
Ces derniers mois Dieu m’a conduit à parcourir le livre de la Genèse d’une façon assez soutenu. Un matin que je lisais un livre sur les conflits, mes pensées ce sont retrouvées en présence de Caïn et d’Abel, pourquoi ces deux frères qui avaient tout pour vivre ensemble sur la planète bleue, le premier a été pris d’une jalousie maladive qui l’amena à tuer son frère et la jalousie a été transformé en violence, une violence qui me pose des questions, et mes pensées ce sont de nouveau transportée à la fin du livre de la Genèse et d’un coup d’œil j’ai pu serrer la main à Joseph et voir qu’il y avait une autre solution à la violence c’est celle du pardon et de la réconciliation.
Dans ma prédication il aura quelques choses d’un peu décousu dans ce que je vais dire.
Mais est-ce que des fois nos vies, sont en quelque sorte faites de la même manière. L’on pense que Dieu nous donne toutes les pièces du puzzle et là en quelques jours tout semble se dérober sous nos pieds, comment reprendre pieds à ce moment-là dans la vie que Dieu nous donne de vivre, quand on a l’impression que je reçois un cadeau qui me semble venir du Père et qu’il s’échappe, est-ce que je l’accuse, me replie, ou est-ce que je m’ouvre pour vivre de nouvelles aventures, je crois que pour être sincère je fais les deux choses en même temps.
Pour cette prédication je vais faire appel à votre mémoire du texte biblique, je vais citer quelques bouts de versets pour les mettre en situation, je vous invite à relire ce livre des commencements et à le lire telle qu’il est écrit, à le prendre comme si c’était le seul écrit qui nous restait de la part de Dieu.
Certain viendront me voir après cette prédication pour me dire, tu as oublié tel passage important, ou tu as ratatiné tel autres je m’en excuse déjà.
L’histoire que je vous partage ce matin se passe dans un pays qui semble éloigné de nous, mais qui en réalité est à notre porte, est à notre ressemblance avec ses joies ces pleures, ses déchirures et ces pardons...
L’histoire commence dans une famille des plus idéal où entre frères et sœurs tous ce passe d’une façon harmonieuse, ou l’entente était parfaite, sans un nuage... j’appelle ça une sorte de conte pour enfant qu’eux même ne croie plus, ou le père Noël est la figure emblématique ce monde de bisounours...
On aimerait bien que le texte biblique s’arrête au chapitre deux de la Genèse ou tous semblent rêver, idéal, en accord, la création se reposant sur son Créateur. Et là au chapitre 3 la convoitise / la rébellion de l’homme et de la femme apparaît en plein jour par la séduction de Satan et ils deviennent comme des dieux, ils se cachent de leur Créateur, la communion entre l’être humain et Dieu commence à avoir de la friture sur la ligne.
Dès le chapitre 4 les choses commencent à s’emballer dans la violence, à se vriller.

La Violence Caïn et Abel

Par jalousie, Caïn va jusqu'au meurtre d'Abel.
Par jalousie, Caïn va jusqu'au meurtre d'Abel.
6L’Éternel dit à Caïn :
– Pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre ? 7Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n’agis pas bien, le péché est tapi à ta porte : son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le !
8Cependant Caïn adressa la parole, ou le regard à son frère Abel et comme ils étaient dans les champs,
Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua.
9L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel?
Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère, moi ?
10Alors Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol jusqu’à moi.
Violence [vjɔlɑ̃s]n. f. ÉTYM. 1215, « abus de la force »
Force* brutale pour soumettre qqn.
Ce texte nous pose cette question fondamentale, comment tu gères ta colère, est-ce que tu laisses Dieu te poser la question, est-ce que tu laisses la colère prendre forme et devenir violente, dans la colère il y a d’abord une colère / violence interne à nous même, qui nous ronge de l’intérieur ou qui explose vers l’extérieur. Avant que Caïn passe aux actes irrémédiables Dieu lui pose la question es-tu prêt à visiter l’injustice que tu crois percevoir, car il te semble que Dieu bénit d’une façon plus grande ton frère, comment tu portes le regard sur ton frère, comment tu le vois.
Si cet aïeul de la violence et de la jalousie, un peu encombrant dans l’arbre familial est vengé 7 fois, ce premier cycle de violence finit dans le dernier verset du chapitre 4 ou Lémek la 6ème génération est venger 77x, le meurtre, la violence ou la non-réconciliation produits cet spiral descendant, jusqu'à être irrité pour une broutille... J’ai tué un homme pour ma blessure, et un enfant pour ma meurtrissure... le conflit qui va jusqu'au meurtre est une impasse, car il augmente de génération en génération.
(Parait-il que selon certains commentateurs rabbiniques, Lémek l’arrière arrière-petit-fils à la sixième génération aurait tuer Caïn son aïeul)
Est-ce je dois vous donné plus d’exemples de cette violence, même la Bible ne nous épargne pas des détails gore de certains événements qui n’ont rien à envier à nos séries TV ou au NEWS que l’on regarde, lisez pour votre instruction .

Elohim Bara

Après cette spiral descendante, les deux premiers versets du chapitre 5, résume l’ouverture du livre de la Genèse comme ceci-ci :
1Voici le livre de la postérité d’Adam.
Le jour où Dieu créa Adam,
il le fit à la ressemblance de Dieu.
2 mâle zakar et femelle naqebah il les créa,
il les bénit et les appela du nom d’Homme adam, au moment où ils furent créés
Il y a un mot qui m’a intrigué en lisant ces deux verset et dont j’ai fait l’étude c’est celui de Bara-Créer, ce terme est employé uniquement pour décrire l’acte créateur de Dieu et à la fin de cette spirale descendante de violence, le Créateur affirme avec force que nous sommes créer à sa ressemblance avant les prochains chapitres qui sont encore vécu dans cette dynamique de spirale descendante de Violence :
Ces deux versets du chapitre s’ouvrent par :
Le jour... il y a une dimension créatrice, Dieu donne le souffle de vie en un temps particulier.
Il est dit après que Dieu les fit à sa ressemblance, donc nous sommes son ouvrage, il y a aussi une dimension relationnelle, que l'on voit dans la dimension trinitaire de Dieu décrite dans la Bible, c'est une des multiples facettes de à sa ressemblance...
Dieu les créa mâle et femelle, il y a une dimension sexuée dans la création d'Adam et Ève, et Dieu vit que cela était bon, et même très bon...
La troisième fois que le mot créé (bara) est employé dans ces deux versets c'est dans le geste de bénédiction que Dieu déploie envers l'être humain. Après les turpitudes du chapitre précédent et la spirale meurtrière de Caïn et de ses descendants. Dieu béni la race humaine, il les bénit homme et femme, il redit en filigrane je marche avec vous, je continuerai à marcher à votre côté, comme je l'ai fait dans le jardin d'Eden, dans le jardin des délices.
Ça me fait penser à la parabole de , ou Jésus invite ses brebis après le repos dans l'enclos, dans le jardin des délices, à franchir la porte de l'enclos et il envoie les brebis dehors, il les envoie accompagnée de sa présence...
C'est Dieu qui nous a créé (bara) le mot est utilisé 3x dans ce verset, ce mot ne réapparait plus qu'une dans la Genèse qu’en , ou Dieu se repent d'avoir créé l'homme, et c'est un contexte négatif...
17Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles.
Amen, gloire à notre créateur, je peux devenir quelqu'un de nouveau, cela prendra du temps, mon créateur m'accompagne sur mon chemin et éclaire ma route de sa lumière, c'est lui qui a dit que la lumière soit. Si c'est Lui qui l'a dit, il peut visiter le plus sombre de mes ténèbres et illuminés ces lieux par un éclairage nouveau, et rendre vie à ce qui semble mort, mon corps, mes relations, mes activités, tout ce qui en moi crie de douleur, il peut éclairer ces différentes facettes de ma vie et leur rendre une vie nouvelle, gloire à mon rédempteur, gloire à Yeshua mon sauveur. Il est vivant.

Spiral descendante

La question que Dieu nous pose, par l’interpellation faite à Caïn :
« Ou est ton frère »
Dans les chapitres qui suivent le chapitre 4 , par trois fois Dieu stoppe l'engrenage de la violence :
1. La première fois en éloignant le coupable, Caïn s'enfuit loin de la face de l'Éternel. Et la fin du récit Dieu bénit
2. La deuxième fois en noyant l'humanité pleine de violence et corrompue par le déluge, Dieu sauve 8 individus…
3. la troisième fois en confondant les langues des hommes à cause de leur orgueil en construisant la tour de Babel. Selon les économistes actuels présentés sur le journal de la 2 : c’est quand les peuples ce sentent le plus en sécurité donc avant une crise, qu’ils sentent que tous leur réussissent, qu’ils mettent leur confiance dans la technique, c’est à ce moment-là qu’ils érigent des gratte-ciel, le syndrome de la tour de Babel, cet orgueil comme je pourrais l’appeler reste toujours d’actualité.
L’état de toute puissance de l'homme est contrecarré par Dieu par des évènements qui réduisent sa volonté d'une domination avilissante de son prochain.

Abram

Dans le livre de la Genèse c’est en choisissant un homme et un peuple, il y a une forme de pédagogique de la part de Dieu, comment Dieu atténue la violence et propose la forme de l'hospitalité et de réconciliation par les exemples de vie d'Abraham, d'Isaac, Israël et des 12 tribus.
Cette question posée à Caïn :
« Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère, moi ? »
Le livre des commencements arrive à une réponse sur plusieurs générations , peut-on vivre l'hospitalité entre les hommes
Mais avant tout comment l'hospitalité est faite entre Dieu et les hommes...
Abraham est né 300 ans après le déluge, un cataclysme d’une telle intensité devait toujours être raconté, et de façon consciente ou inconsciente l’humanité de l’époque en avait toujours un souvenir surtout que Noé décède dans sa 950 année quand Abraham avait 58 ans.
J’ai été interpellé de voir comment la relation entre Dieu et Abram se construit, depuis le chapitre 12 jusqu’au chapitre 25 .
L’Éternel dit à Abram : >>Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. 2Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand. Deviens donc (une source) de bénédiction.
3Je bénirai ceux qui te béniront,
Je maudirai celui qui te maudira.
Toutes les familles de la terre
Seront bénies en toi.
Dans cette première Parole q’adresse Dieu à Abram, Abram obéit simplement, il comprend que Dieu veut le bénir et il quitte Haram son pays, sans savoir comment Dieu lui a parlé et si Abram lui a répondu
Au chapitre 12 Abram explore le pays de Canaan en famille élargie il n’y a aucune mention de population y séjournant, ce ne sont que des lieux qu’il visite.
En explorant le pays de Canaan, Abram comprend que c’est en ce déplaçant d’un lieu en lieux que les promesses qu’il a reçues prendront effet et seront actées, quand nous recevons des promesses il y a une dimension dynamique dans son accomplissement, ce ne sont pas que des pensées pieuses, il y a dimension corporelle, tout le corps est mis à contribution dans son accomplissement.
Abram dans sa descente en Égypte pour cause de famine prend quelque initiative envers sa femme pour « la protéger », mais c’est pharaon qui fait preuve de discernement et qui renvoi le patriarche, certes chargé d’or, dans son pays. Là aussi Abram reste comme « muet » face à l’adversité qu’il vit. Ou peut-être qu’il voulait ce débarrasser de sa femme… là je fais de l’humour à deux balles
Abram après son séjour en Égypte qui aurait pu mal se terminer, retourne dans le même lieu où il avait invoqué l’Éternel la première fois le texte le dit de la façon suivante :
Il revient à l’endroit où il avait dressé sa tente au commencement.
En revenant d’Égypte, il est confronté à des problèmes internes à sa famille, il prend le sujet des querelles à bras le corps.
8Abram dit à Loth : Qu’il n’y ait pas, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. 9Tout le pays est devant toi. Sépare-toi donc de moi : si (tu vas) à gauche, j’irai à droite ; si (tu vas) à droite, j’irai à gauche.
Par cette autre façon de procéder que je pense inspirée, la violence décrite comme on vient de le voir dans les 11 premiers chapitres de la Genèse, elle prend une autre tournure. Abram cherche la conciliation, apaise les tensions, même si la liberté de choix qu’il donne à son neveu est pour sa perte, est-ce qu’à ce moment-là Abram en était conscient, le texte nous ne le dit pas. Mais Loth se rapproche de plus en plus de la cité qui est décrite comme étant habitée par :
13Des gens qui étaient fort mauvais et pécheurs envers l’Éternel.
Abram dans la décision que Loth prends, le laisse libre, est-ce que c’est mon attitude, quand je vois des personnes qui m’entoure, s’embourber par leur décisions, est-ce que je joue au sauveur de mon prochain.
Les chapitres 14-17 approfondisse les rencontres intérieures, ou les rencontres à hauteur d’hommes qu’Abram a avec Dieu, c’est toujours les mêmes promesses qui sont toujours plus précises, qui sont toujours plus ancrées dans la vie du patriarche…
Lorsqu’Abram fut âgé de 99 ans, l’Éternel apparut à Abram et lui dit : Je suis le Dieu Tout Puissant. Marche devant ma face et sois intègre. 2J’établirai mon alliance avec toi, et je te multiplierai à l’extrême. 3Abram tomba face contre terre et Dieu lui parla en ces termes : 4Pour moi, voici mon alliance avec toi : Tu deviendras le père d’une foule de nations. 5On ne t’appellera plus du nom d’Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une foule de nations. 6Je te rendrai extrêmement fécond, je ferai naître de toi des nations, et des rois sortiront de toi. 7J’établirai mon alliance avec toi et ta descendance après toi, dans toutes leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de tes descendants après toi
Dans l’histoire de vie, des relations qu’il y a entre Dieu et Abram, il y a une dimension de plus en plus intime, et de plus en plus terre à terre, de ces deux personnages si je puis le dire ainsi. Ils apprennent à s’apprivoiser, apprennent à se connaître.
Prenez le temps de relire attentivement les étapes de cette relation et comment cette relation s’élargis de plus en plus, mais pas seulement du point de vue divin – humain, mais aussi entre Abram et les personnes qui l’entoure.
En voici quelques étapes :
3° - Quand Abram lève une armée pour aller sauver son neveu, le texte nous dit qu’il avait fait alliance avec trois frères. À ce stade on voit qu’Abram est bien établi dans le pays… et qu’à la fin de la bataille, il respecte l’alliance qu’il avait conclu, en garantissant le butin aux trois frères qui n’avait surement pas les mêmes valeurs que lui…
Quelles sont les alliances que Dieu nous demande de développer, pour Abram il y avait, il me semble une dimension de faire partie de la communauté locale qui est rentrée en ligne de compte dans l’alliance qu’il a passé…
Dans la même foulée de cette victoire, il y la rencontre avec Melchisédech ce roi de paix, je ne m’aventurerai pas à parler de ce personnage sans début et fin de jour, je laisse Elvire qui en parlera bien mieux que moi le faire… Il y a simplement deux point que j’aimerais relever :
Melchisédech, le roi de paix lui apporte le pain et le vin, le signe de l’alliance fait pendant la sainte cène
Et la promesse de bénédiction s’ouvre par cette parole :
Il bénit Abram et dit :
Béni soit Abram
Par le Dieu Très-Haut,
Maître Créateur du ciel et de la terre !
20Béni soit le Dieu Très-Haut,
Qui a livré les adversaires entre tes mains !
Et Abram lui donna la dîme de tout.
6° reprenons notre marchons maintenant jusqu’au au chapitre 18 :
Dieu apparait, sous la forme de 3 hommes qui viennent à la rencontre Abraham. Dans ce récit il y a un mouvement de plus en plus intime dans la relation entre Abraham et Dieu, en quelque sorte c’est Abraham qui met à l'aise Dieu si je puis le dire ainsi, il l'invite à partager un repas, ce n'est plus la frayeur du chapitre 15, ou la proclamation de l'Alliance sur plusieurs générations, la circoncision... dans le contexte du chapitre 17 Dieu s'élève au-dessus d'Abraham pour lui signifier la relation.
Mais dans ce récit Abraham sait au fond de son être que Dieu est son ami qu'il peut sans crainte l'inviter à sa table, partager son pain et ainsi devenir son compagnon, il y a une dimension jouissive dans cette relation du père des croyants avec le Père Éternel. Abraham est comme un enfant il court de droite et gauche pour que l'hôte Éternel ce sente bien chez lui, comme si Dieu pouvait se sentir à l'aise sous des tentes construites de mains d'hommes ou plutôt tisser de mains de femmes. Abraham avait déjà ri quelques temps auparavant, Dieu l'avait en quelques sortes totalement déridé, Abraham pouvait être l'enfant face au Père Éternel et en ce fait devenir Père d’Isaac.
Je vous invite jeunes couples rire à gorges déployées sous le regard de votre Père céleste, il est là ce réjouissant de votre amour. Le Père se réjouis aussi avec vous couples plus longtemps unis, il rit avec vous, car il a vu votre fidélité mutuelle et s'en réjouit.
Quand Dieu veut nous faire comprendre un point précis, il ne se lasse pas de le répéter, de le redire avec différents angles d'attaque, pour que nos cœurs notre esprit et notre corps entier puissent le recevoir entièrement, en Dieu parle spécifiquement au Patriarche de la promesse de fécondité de l'alliance qu'il conclut, et maintenant il parle spécifiquement à la matriarche, le Père éternel la renvoi à sa sexualité et elle rit en sa présence, comment je peux avoir encore un plaisir sensuel avec ce vieux débris.
Sarah, Sarah, oui crois moi, le Seigneur te le dis, tu porteras l'enfant de la promesse. Cette promesse que tu as voulue arrangée humainement en offrant ta servante à ton homme, je te l'offre, je la démultiplierais pour que tu sois pour toutes les générations jusqu'à la fin des temps appelée princesse dans la maison de l'Éternel.
Chères sœurs vous aussi vous êtes de ces princesses, car vous êtes filles de votre Père qui au ciel.
7° Dans la suite du chapitre 18 il y a entre Abraham et Yahvé une sorte d'Alliance qui se conclue d’une façon différente.
Abraham ce juste parmi cette génération violente et corrompue de Sodome et Gomorrhe.
Abraham se lève en tant qu'intercesseur il plaide avec Dieu, c’est la première fois qu’un homme se lève contre la violence et la corruption de ces deux villes, à quelque part Dieu à vu un homme qui a cru que la condamnation par le feu n’était pas une fin en soi. Et à partir de cet événement à travers tout les âges, il a des hommes et des femmes qui se lève et qui reprenne à leur compte la parole que Dieu a prononcé à Noé
11J’établis mon alliance avec vous : (il n’arrivera) plus que toute chair soit retranchée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre.
On peut voir Moïse, David, Esdras, Daniel, se tenir devant le trône de Dieu pour lui dire que le pécheur peut revenir de ses mauvaises voies et se repentir.
STOP
Malgré les promesses des chapitres précédent, Abraham fait passer de nouveau Sarah pour sa sœur, incorrigible homme qui n'a pas grand-chose dans le slip, mais au contraire de la première fois ou Abraham avait l’air de subir les circonstances. Abraham intercède en faveur d’Abimélek qui avait été rendu stérile à cause du mensonge d’Abraham, par la prière Abimélek et son peuple purent de nouveau enfanter.
On voit qu’Abraham n’est plus le même.
9° Continuons à marcher jusqu’au chapitre Il y a ici une Alliance pratique qui est vécue entre Dieu et Abraham, Dieu lui demande de sacrifié Isaac, dans ce passage il y a une dimension d'obéissance qui est demandée à Abraham, ces trois jours de marche devaient être pour Abraham une sorte de mise au tombeau comme si toutes les paroles de promesses que Dieu avait prononcées sur le patriarche et sa famille étaient mises au creuset de sa foi, pendant ce temps il a du passé par une véritable descente aux enfers.
Comment le Dieu qui me promet que c'est à travers Isaac que ma postérité serait comme les étoiles du ciel et comme les grains de sable peu me demander de sacrifier ce que tu me donnes. Seigneur, comment tu me demandes de redonner ce que tu me donnes en cadeau. Abraham devait aller jusqu'à élever le couteau du sacrifice pour que Dieu puisse lui dire je sais que tu me crains, par ce geste d'obéissance totale, il y a un geste de résurrection qui se fait, Seigneur je t'apporte toutes mes propres morts, je choisis de te suivre et que je puisse gouter à tes résurrections.
Finissons notre parcours de ce matin, en sautant quelques générations pour marcher au côté de Joseph :
Je vais traverser rapidement la vie de Joseph : en voici les étape importante
A 17 ans il reçoit de son père un manteau de multiple couleur.
Il a plusieurs rêves ou ses frères doivent se prosterner devant, ces rêves font qu’il est de plus en plus haïs par ses frères
A cause de sa prétention il est vendu comme esclave
Dans son parcours en Égypte, il est faussement accusé, jeter en prison, puis propulser comme premier ministre en charge des récoltes.
1Jacob habita dans le pays de Canaan, où son père avait séjourné. 2>>Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans faisait paître le petit bétail avec ses frères
C'est étonnant de voir comment l'auteur du livre construit son récit, Moïse dit: voici la postérité de Jacob et devrait commencé son récit par l'ainé Ruben et il commence par l'avant-dernier Joseph, comme souvent Dieu se joue de certaine prérogative social, comme du droit d’ainesse, Jacob est le second, Moïse le troisième, David le petit dernier.
De façon très rapide le Saint-Esprit par l’intermédiaire de Moïse, nous décrit la jalousie grandissante de la fratrie envers Joseph, il suffit de peu de chose que l’Eden se change en meurtre. L’amour immodéré de Jacob envers son fils en lui offrant une tunique multicolore, ses frères à ce moment le prirent en haine. Le rêveur qui dit au grand jour qu’il va supplanter ces frères et ça pas une fois, mais deux, la haine et la jalousie déborde… En tous cas le sort de Joseph est scellé : il doit mourir, il est trop orgueilleux ce petit…
Au lieu du meurtre prémédité, les frères on quand même une conscience, est-ce à cause des remontrances justifier de leur père quand il ont exterminé la population de Sichem peut-être… en tout cas, ils ne font que « vendre » leur petit frère…
descente et achat
1On fit descendre Joseph en Égypte ; et l’Égyptien Potiphar, chambellan du Pharaon, commandant des gardes, l’acheta aux Ismaélites qui l’y avaient fait descendre. 2L’Éternel fut avec Joseph ; celui-ci réussissait (à tous égards),
Joseph lui le libre, le prince parmi ses frères, il est vendu, il devient la possession d’un autre... dans son imaginaire il passe de l’enfant idolâtré par son père, à l’état d’esclave la position la plus basse de la société.
Dans cette descente, il reste le fils qui agit et qui est élevé par ces maîtres
STOP
Je reprends notre marche à travers le texte, quand, les fils de Jacob décide de descendre en Égypte une première fois pour l’achat de grain à cause de la famine. Le récit reprend, et on voit que ce qu’ils ont vécu une vingtaine d’année auparavant, reste dans leur inconscient comme si l’événement c’était passé hier.
1Jacob vit qu’il y avait du blé en Égypte. Alors Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? 2Il dit : J’apprends qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, pour nous en acheter là-bas, afin que nous puissions survivre et que nous ne mourions pas. 3Dix frères de Joseph descendirent pour acheter du froment de l’Égypte. 4Jacob n’envoya pas avec eux Benjamin, frère de Joseph, car il disait : Il pourrait lui arriver un accident.
Premièrement Jacob voit la situation de famine augmenté, il a un regard qui porte sur l’avenir, qui regarde au problème et trouve des solutions... contrairement à ces enfants qui se regardent les uns les autres, comme s’il y avait la peur de dévoiler le méfait qu’il avait commis des années auparavant, dans cette phrase il y a une sorte d’insécurité. La faute commise ne leur permet plus de voir les problèmes, mais de rester embourbés dans leur secret. Ils s’épient.
Jacob dans la douleur de la perte de Joseph s’accapare maintenant Benjamin, Ça devient même maladif pathétique pour Jacob, quand quelque chose entrave l’histoire familiale, on fait des choses déraisonnables, la vie de Benjamin devait être un enfer, il avait plus de liberté, il devait rester sous les tentes à l’abri d'un hypothétique danger, qu’il ne devait même pas le comprendre lui-même.
Est-ce que je n’agis pas de même dans un surplus de protection, quand l’on croit qu’on nous a enlevé le quelqu’un ou le projet en qui nous avons mis tout notre espoir et on reporte cet espoir sur un autre c’est peut-être mieux d’avoir plusieurs enfants, mais quand l’enfant est unique comment gérer l’incompréhensible, la douleur de l’enlèvement, et l’envie de le protéger quand nous étions dans l’impossibilité de protéger celui que nous aimions par-dessus tout.
Il y a un besoin de nous décharger sur celui qui s’est chargé de sa croix sinon ça devient une tyrannie intérieure qui nous bouffe jusqu’à la dernière de nos cellules... l’histoire nous apprend comment le père doit apprendre à laisser partir son second quand le premier est déjà mort à ses yeux, il a quelques choses de libératoire... mais en ce début d’histoire il est toujours le petit qui doit être protégé, qui doit être sauvé du péril qui pourrait le faire mourir...
8Juda dit à son père Israël : Laisse partir le garçon avec moi… si je ne le replace pas en ta présence, je serai pour toujours coupable envers toi. 10D’ailleurs, si nous n’avions pas tardé, nous aurions eu maintenant deux fois le temps d’être de retour.
11Leur père Israël leur dit : Puisqu’il en est ainsi, faites donc ceci. Prenez dans vos bagages des spécialités du pays, pour en porter un présent à cet homme…
On voit le poids et la douleur de Jacob
Comment laisser partir un enfant qui a remplacé l'enfant à la robe chamarré, comment laisser partir l'enfant qui rappelle la douleur du déchirement, la douleur d'avoir mis un fantôme dans la tombe, ou le deuil n'a pu être fait par manque d'un corps, il ne restait que l'objet ce manteau aux couleurs chatoyantes, qui est maculé de la tragédie, qui est maculée de la perte... Il y avait un tel attachement au fils de sa bien-aimée, qu'il a reporté toute son amertume sur Benjamin. L’amertume du déchirement sur le plus jeune frère pour faire de lui une sorte d'idole de sa vie, mais pas une vie qui rend libre... une vie enchainée à la vie d'un autre à la matérialité d'une autre personne.
Le récit de La Genèse se termine par la réconciliation de Joseph et de ses frères, qui donne la solution à la question / action du début du livre que l'on trouve dans l'histoire de Caïn et Abel est-ce possible de pardonner un frère qui l’on pense nous supplanter dans le regard que Dieu porte sur moi, est-ce que mon frère n’est pas le chouchou de Dieu.
Est-ce que ma mauvaise humeur, n’entrave pas le pardon que je porte à mon frère, le sommome du non-pardon c’est le meurtre...
Joseph avait 1000 raisons d’en vouloir à ses frères et même de les faire mourir après tous les coups tordus qui lui ont fait subir, en tout cas il en avait le pouvoir.
Mais contrairement à Caïn qui a commis le premier meurtre, la conclusion de la Genèse nous ouvre une autre perspective à la violence, celle du pardon et de l’hospitalité, oui la réconciliation est possible et le vivre ensemble réconcilié est possible...
La question posée au début du livre, suis-je le gardien de mon frère donne tout sa portée dans la façon dont Joseph arrive à désamorcer le non-pardon au mal qu’on lui a fait en répondant, oui je suis le gardien de mon frère, je le suis dans la dimension de la réconciliation et pas dans celui de la vengeance...
Que Dieu m’accorde de vivre réconcilié et en paix avec mon frère...
la venue de toute la famille qui descente en Égypte en ait la concrétisation pratique et complète de cet état, il y a même la bénédiction du patriarche vis-à-vis de tous ces enfants malgré les coups tordus des uns et des autres qui en ai la conclusion ou plutôt un chemin ouvert à un nouveau sens dans les relations / bénédictions que Dieu par la bouche d’Israël veut pour cette tribu de 70 personnes, donc pour toute l'humanité...

Son Amour Agape n’a pas de fin…
Le regard que Paul me donne de l’Agape à travers plusieurs passages. Je ne peux pas être séparés de l’Agape de Dieu, rien ne peut, rien, non rien ne peut me séparer de l’Amour de Christ. Ni la dépression, ni la magie, ni les puissances néfastes Romain 8… et à quelques parts d’autres, Paul dit que son Agape à une dimension dans sa longueur, sa largeur, sa hauteur et sa profondeur. Il peut me couvrir d’une façon ou je me trouve en sécurité, je n’ai pas besoin d’autre chose pour ma vie. Je peux me plonger totalement, ces dimensions permettent de rejoindre tout ce qu’il y a en moi de brisé, d’incompréhensible, de coupable, de déshonoré, d’inavouable, de choses que je ne comprends pas moi-même…
Paul ouvre la perspective de cet Agape, il le comprend toujours en relation avec une rencontre avec quelqu’un qui a pu rejoindre nos souffrances les plus inquiètes, et donné du sens à nos paroles balbutiantes… cette rencontre vous l’avez deviné… c’est Yeshua, Dieu Sauve… Dieu rétabli…
Il y a une dimension supplémentaire à l’Agape de Dieu… Il se montre dans la façon dont je le vis moi-même et comment je le vis, vis-à-vis des autres c’est le texte de I Corinthien 13 :
Je peux livrer mon corps à la science … mais si l’Agape n’est pas présente je suis comme un son qui n’a pas de résonnance, qui n’a pas de profondeur… Ce texte finit par ces trois mots la foi, l’espérance et l’amour… ’Amour est absent de ma vie, la foi et l’espérance meurent à petit feu… Il est facile de parler des deux premiers textes, car nous sommes récipiendaires de cette Agape et Yahvé s’en charge et il le fait de façon magistrale par le regard qu’il porte sur nous à travers Jésus…
Mais dans la foi chrétienne c’est ce dernier texte de l’Amour que nous présentons à notre prochain, qui détermine si l’on a saisi la dimension totale de l’Agape de Dieu… est c’est ma plus grande barrière, mon plus grand défi, quand mon prochain me renvoie des choses que je n’arrive pas à rejoindre moi-même, que je n’arrive pas à comprendre, ce troisième texte me renvoie à mes propres limites et à mes propres blocages internes…
De quelle façon reprendre le contacte, la vie, quand le silence est assourdissant quand mes propres infirmités du cœur n’arrivent pas à rejoindre mon prochain, ma prochaine, dans les douleurs, des injustices vécues à son encontre et / ou les blocages internes sont comme des murailles imprenables ou la blessure et tellement vive que pour vivre on croit la protéger par des thérapies, des consultations… Laissons notre aimable créateur accomplir son ouvrage de visitation profonde dans nos corps et notre âme et notre esprit, il y a une dimension de guérison même si le temps de Dieu n’est pas celui de l’homme et nous aimerions voler au-dessus de nos vies, comme on volerait au-dessus d’un nid de coucou sans apprendre l’Amour de Dieu, être attaché à cet amour inconditionnel nous demande souvent des années de tourné en rond, de victoire et de désert, qui dessèche tout dans nos vies qui la rende pratiquement stérile, sans la grâce de Dieu qui sais débouché ses puits profond de son amour pour nous, nous serions prêt à mourir, prêt à capituler, prêt à nous rendre.
Son amour est tellement extravagant, tellement fou, que le Père attend, il est là à chaque heure du jour, à chaque heure de la nuit, Il est là à veiller, à se tenir debout quand nous sommes à terre, quand nous n’avons plus de force. Il est là quand nous ne connaissons plus le chemin pour rentrer à la maison, Il est là dans la lumière, pas une lumière qui nous éblouit, mais une lumière qui m’invite à la fête, qui m’invite à la communion… Cette présence que je refuse tellement souvent ce tient debout, ce tient à genoux, en prière à la porte de la maison et m’invite avec une compassion tellement habitée qu’il illumine nos nuits les plus profondes. Quand le Père m’aperçoit, ce lumignon qui fume, mais qui n’est jamais totalement éteint… Il laisse là en plan le plus urgent, l’insignifiant et cours, s’élance en notre direction pour m’embrasser et me recevoir, comme si nous ne nous étions jamais quittés, comme si j’avais toujours continué à habiter sa demeure… Dans cette Agape, il y a quelque chose d’extravagant.
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