L'état d'un homme perdu
SIX FACTS ABOUT THE PUBLICAN IN RELATION TO CHRIST
1. He knew what he was, the sinner (Luke 18:13, R.V.).
2. He knew where he was, at a distance (Luke 18:13).
3. He knew how he felt, ashamed (Luke 18:13).
4. He knew what he needed, mercy or propitiation (Luke 18:13).
5. He knew where to get it, God (Luke 18:13).
6. He knew he had it, went to his house justified (Luke 18:14).
CHARLES INGLIS
Publicain (SEGOND, DARBY) ; Péager (SYNODALE). Dans l’empire romain, personnage préposé à la perception des impôts et des droits de passage sur les marchandises, que l’on transportait d’un territoire à l’autre. Au lieu de nommer des fonctionnaires chargés de lever des sommes déterminées, les Romains et les princes délégués à leur place, les Hérode, par exemple, mettaient aux enchères, à haut prix, le droit de percevoir la totalité des impôts ou seulement certaines taxes, dans les diverses provinces, villes, bourgades, ou districts. Ceux qui briguaient ce fermage devaient posséder une immense fortune ou représenter des sociétés fort riches, pour garantir la somme qu’ils s’engageaient à verser au trésor public. Le fermier général vendait parfois une partie de ses droits de perception à un collecteur ; ou bien il chargeait des agents de recueillir les taxes. Les fermiers généraux étaient en général des chevaliers romains ; leurs subordonnés ne partageaient point cette dignité. L’Évangile appelle ces subalternes « publicains », ou « péagers ». Pour se payer lui-même et parer aux risques de non-rentrées, le fermier général exigeait des contribuables des sommes supérieures à celles qu’il versait au trésor public. L’État l’y autorisait. Aucune loi ne protégeait les contribuables contre les exactions. Excepté quelques rares personnages honnêtes, les publicains volaient (cf. Lc 3.12, 13 ; 19.8). Dans les provinces, toutes les classes les détestaient, sauf peut-être les gouverneurs romains, qui souvent s’entendaient avec eux pour extorquer l’argent des contribuables. Le collecteur d’un territoire conquis par les Romains était parfois originaire de ce pays, auquel la plupart des péagers subalternes appartenaient. Le Juif Zachée paraît avoir exercé les fonctions de percepteur-chef à Jéricho (Lc 19.1, 2). Matthieu (Lévi), Juif aussi, était sans doute chargé par le fermier général de recueillir les taxes de Capernaüm (Mt 9.9 ; Mc 2.14 ; Lc 5.27). Les Juifs n’admettaient point que l’un des leurs fût agent des Romains et levât des impôts pour un gouvernement païen. Ils condamnaient aussi le Juif devenu lui-même fermier général pour le compte d’une ville particulière. Le publicain juif était exclu de la société de ses compatriotes ; ses amis subissaient le même sort. On accusa Jésus de manger avec des péagers et des pécheurs (Mt 9.10-13 ; 11.19). Le Maître leur fit l’honneur d’appeler l’un d’eux à l’apostolat (Mt 9.9 ; 10.3). Jésus reconnaît le manque de valeur morale du publicain ordinaire (Mt 5.46, 47 ; 18.17), mais l’invite cependant, à entrer dans le royaume de Dieu. La bonté du Seigneur toucha les péagers, et plusieurs se firent baptiser (Mt 21.31, 32 ; Lc 3.12 ; 7.29 ; 15.1 ; 18.13, 14). La parabole du pharisien et du publicain montre la repentance et le salut de ce dernier (Lc 18.9-14). Aucun texte du Nouveau Testament n’assimile le péager à un tenancier de taverne.