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Dieu est immuable (Psaume 102)
PRIER POUR FELIX S’IL EST TOUJOURS MALADE.
Lire le Psaume 102.
Je suis assez âgé maintenant pour avoir fait l’expérience un peu surréaliste de regarder à des albums photo avec mes enfants,
et de voir des photos de mon père quand il était plus jeune que moi.
Mon papa avait 24 ans quand je suis né,
alors j’ai des souvenirs très clairs de ce à quoi ressemblait mon père quand il avait mon age, ou quand il était plus jeune.
J’ai tendance à oublier cela, parce que je sais à quoi mon père ressemble aujourd’hui.
Mais en regardant à ces vieilles photos,
les souvenirs de ce qu’il était à l’époque m’ont frappé.
(Jack aussi—il n’arrêtait pas de dire : « Mais on dirait toi ! »
C’est une expérience presque mélancolique,
parce que même si mon père est encore plutôt jeune, je l’ai vu changer.
Quand j’étais gamin il était en pleine forme physique.
Il va encore très bien, mais maintenant ses cheveux sont gris ;
il est un peu plus épais maintenant que lorsqu’il avait mon âge.
(Alors je sais ce qui m’attend.)
Quand j’étais jeune mon père était une boule d’énergie ;
maintenant il se fatigue.
Quand j’étais jeune il était impassiblement optimiste ;
maintenant je le vois inquiet.
Je sais qu’en partie je vois tout cela parce que je suis plus âgé aussi,
alors il me permet de voir des aspects de lui-même que je ne voyais pas quand j’étais petit.
Mais ce n’est pas tout.
Mon père, qui était dans mon esprit solide comme du fer, a changé, et il change encore.
De bien des manières il a changé pour le mieux ;
d’autres manières il a souffert des changements qui viennent du fait d’être un homme plus âgé.
Mais en tout cas, il n’est pas pareil maintenant qu’avant.
Cette réalité est au cœur de plusieurs de nos plus grandes craintes sur nous-mêmes,
et de nos plus grandes assurances concernant Dieu.
Nous sommes dans la deuxième semaine de notre série annuelle sur les attributs de Dieu.
La semaine dernière on a vu que Dieu est indépendant
c’est-a-dire, il existe entièrement en lui-même et n’a pas besoin de quelque chose d’extérieur pour être ou pour agir.
Aujourd’hui on va voir une extension naturelle de cet attribut :
que Dieu est immuable.
Qu’il ne change pas.
Dieu ne change jamais.
Nous avons lu le Psaume 102 tout à l’heure :
on va se focaliser plus sur les v. 25-28, mais regardons un peu le contexte.
Le début de ce psaume est une lamentation solide.
On ne sait pas exactement ce qui se passe dans la vie du psalmiste
(ou du peuple de Dieu s’il parle de manière représentative),
mais ce n’est pas ce qui est important ici ;
ce qui est important, c’est ce que le psalmiste ressent par rapport à sa situation.
dit : Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il expose sa plainte à l’Eternel.
Cet homme est tellement désespéré et faible qu’il oublie de manger (v. 5).
Il pleure de désespoir sur le jugement de Dieu (v. 10-11).
Mais après avoir dit à Dieu son sentiment concernant la situation,
il se réconforte en se rappelant de la fidélité continuelle de Dieu.
Il se rappelle de la bonté de Dieu envers les faibles et les nécessiteux (v. 19-23).
Et le fondement de sa fidélité, c’est la réalité que Dieu ne change pas.
V. 26-29 :
26Autrefois tu as fondé la terre, et le ciel est l’œuvre de tes mains. 27Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là. Ils vieilliront tous comme un vêtement; tu les remplaceras comme un habit, et ils céderont la place, 28mais toi, tu es toujours le même et ton existence n’aura pas de fin. 29Les fils de tes serviteurs pourront s’établir et leur descendance s’affermira devant toi.
Alors le psalmiste est honnête concernant sa douleur ;
mais il se rappelle de la fidélité de Dieu.
Et il sait que Dieu continuera d’être fidèle,
parce que Dieu ne change pas.
La terre périra, mais tu restes là.
Le ciel disparaîtra, mais tu es toujours le même.
La semaine dernière on a vu que Dieu est totalement indépendant—
lui seul a l’aséité, ce qui veut dire que lui seul existe en lui-même et suffit à lui-même.
Et par définition, s’il en lui-même, son existence ne dépend de rien d’extérieur à lui-même.
Ce qui veut dire que rien ne peut arriver qui a le pouvoir de le changer.
Comme nous lisons dans Jacques 1.17 :
...tout bienfait et tout don parfait viennent d’en haut; ils descendent du Père des lumières, en qui il n’y a ni changement ni l’ombre d’une variation.
Nous entendons cela et nous le comprenons—
dans le contexte limité de cette discussion, nous pouvons saisir cela.
Mais si on est honnêtes,
nous devons admettre qu’à d’autres moments, il nous est plus difficile de le croire.
La plupart des chrétiens, s’ils lisent leurs Bibles
(et malheureusement cela n’est pas certain),
ont tendance à graviter vers le Nouveau Testament,
la deuxième partie de la Bible, qui parle de Jésus et le début de l’église.
C’est hallucinant, le nombre de chrétiens qui ne lisent jamais la première partie, l’Ancien Testament,
qui raconte l’histoire du peuple de Dieu avant Jésus-Christ.
(Ou s’ils le lisent, ils ne lisent que les Psaumes et les Proverbes.)
Mais ne soyons pas trop durs avec eux.
Même si je ne suis pas du tout d’accord qu’ils font bien,
et je vous encouragerai jour et nuit de lire toute la Bible (Ancien et Nouveau Testaments)
au moins une fois par an si possible,
je comprends quand même pourquoi les gens ont du mal à le faire.
Et une des raisons pour lesquelles ils ont du mal,
c’est que Dieu, tel qu’on le voit dans l’AT,
peut au premier abord paraître assez différent de Dieu tel qu’on Le voit dans le NT.
Les gens disent des choses comme :
Le Dieu de l’AT est le Dieu du jugement,
le Dieu du NT est le Dieu de la grâce.
Le Dieu de l’AT est le Dieu de la colère.
Le Dieu du NT est le Dieu de l’amour.
Le Dieu de l’AT est le Dieu de la punition.
Le Dieu du NT est le Dieu du pardon.
Et ainsi de suite.
Alors je pourrais parler pendant des heures de pourquoi tout cela est absolument faux.
Le Dieu de l’AT est le Dieu du NT.
Yahweh et Jésus-Christ ne sont pas en conflit l’un avec l’autre.
C’est une fausse idée ridicule.
Mais quand même, montrons un peu de grâce à ceux qui le voient comme ça.
Pour vous qui avez lu toute la Bible,
n’avez-vous pas fait l’expérience de lire un passage de l’AT,
de vous sentir vraiment lourd et presque oppressé,
et de vouloir courir au NT pour vous rassurer de la grâce de Dieu ?
Si cela ne vous est jamais arrivé,
alors probablement vous ne lisez pas votre Bible.
C’est parfois ce que ça fait.
Quand on lit la Bible trop rapidement, ou trop superficiellement,
on peut sortir avec ce sentiment-la.
Alors si c’est vous, ne vous en voulez pas, et n’ayez pas peur.
Si vous avez tendance à voir Dieu différemment à des moments différents dans la Bible,
il y a deux concepts qui peuvent vous aider à faire la paix avec cette soi-disant disparité.
Regardons d’abord au concept le plus difficile.
Il s’appelle les “opérations inséparables de la Trinité.”
(Comme d’habitude, pas besoin de connaître le terme,
mais l’idée derrière est vraiment importante.)
Ce mot “Trinité” veut simplement dire ce que la Bible veut dire quand elle parle de Dieu.
La Bible dit qu’il y a un Dieu,
et que ce Dieu unique a éternellement existé en trois personnes distinctes :
le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
(Je n’ai pas le temps d’expliquer en détail de comment c’est possible,
alors je vous donne la version courte :
Je n’en ai aucune idée,
et personne d’autre ne le sait non plus.)
Tellement souvent les gens séparent inconsciemment l’œuvre des trois personnes de la Trinité.
Ils pensent, par exemple, que le Père est à l’œuvre dans l’Ancien Testament
(que c’est lui le Dieu très dur et méchant),
et que le Fils et l’Esprit sont à l’œuvre dans le Nouveau Testament.
Ce concept des opérations inséparables de la Trinité dit simplement
que dans tout ce que Dieu fait, toutes les personnes de la Trinité sont à l’œuvre ensemble.
On ne peut pas séparer l’œuvre du Père de l’œuvre du Fils.
On ne peut pas séparer l’œuvre du Fils de l’œuvre de l’Esprit.
Et ainsi de suite.
Dans l’Ancien Testament, le Père, le Fils et l’Esprit agissent toujours ensemble.
Et dans le Nouveau Testament, le Père, le Fils et l’Esprit agissent toujours ensemble.
Tout ce que Dieu fait, il le fait dans toutes les personnes de la Trinité.
Tout ce qu’ils font, ils font ensemble, en tant que Dieu.
Cette réalité devrait corriger ces idées que nous avons de Dieu qui semble différent dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament.
Même si c’est difficile pour nous de l’imaginer,
lorsque le Père a envoyé les fléaux en Egypte,
qui était là, en train de le faire avec lui ?
Le Fils et l’Esprit.
Lorsque Jésus guérissait les multitudes,
qui était là, avec lui ?
Le Père—le même Père qui a frappé le peuple d’Egypte d’ulcères en jugement contre le péché du Pharaon (Exode 9.8-12).
Quand on voit Dieu faire des choses dans l’AT qu’on attribuerait pas naturellement à Jésus,
il faut toujours nous rappeler que le Fils était là avec le Père,
il agissait avec lui pour réaliser le même but.
Le deuxième concept utile est un peu plus facile,
et dans la théologie on l’appelle “la révélation progressive.”
La révélation progressive dit que même si Dieu est toujours le même,
il ne dit pas à son peuple tout ce qu’il y a à savoir, tout en même temps.
Il se révèle par étapes progressives.
À la création, il montre qu’il est le Créateur.
À Moïse il donne son nom—
Yahwé, le grand “JE SUIS.”
Après l’exode d’Egypte, il donne au peuple sa loi—
le standard de justice qui révèle son caractère parfait.
Par la loi, il montre au peuple qu’ils ne pourraient jamais être parfaits eux-mêmes
(parce qu’ils n’arrivent jamais à y obéir).
Par les prophètes, il révèle pourquoi c’est un problème,
et il promet d’envoyer un Sauveur pour résoudre ce problème.
Et en Christ, il montre à son peuple à quel point sa solution est incroyable :
lui-même prendra l’imperfection de son peuple,
et il souffrira la punition pour leur rébellion, à leur place.
Dieu lui-même souffrira sa propre colère pour le peuple qu’il aime.
Autrement dit : il y a des étapes au plan de Dieu,
qui nous aident progressivement, à travers la Bible,
à voir plusieurs facettes de son caractère et de son plan.
Mais Dieu lui-même est le même à chaque étape ;
c’est juste qu’il n’a pas révélé toutes ces facettes de sa personne tout au début.
Tout cela nous rappelle que du début de la Bible jusqu’à la fin,
nous apprenons à connaître Dieu progressivement,
mais Dieu lui-même ne change pas.
C’est Loanne qui l’a dit jeudi soir au groupe de communauté :
plus on lit la Bible en entier,
et plus on voit clairement que c’est le même Dieu qui agit partout.
Le Dieu de l’Ancien Testament est le Dieu du Nouveau Testament.
Il n’a pas changé entre le livre de Malachie et le livre de Matthieu.
Il ne change pas.
Il est immuable.
Comment nous voyons Dieu
Alors voilà ce qu’on entend par l’immuabilité de Dieu.
Et maintenant qu’on l’a vu,
prenons un instant pour réfléchir sur ce que cette réalité change pour nous.
D’abord, elle change la manière dont on voit Dieu.
L’immuabilité de Dieu est la garantie de sa fidélité.
C’est ce que nous voyons dans le Psaume 102—
le psalmiste parle honnêtement de ses sentiments par rapport à sa situation (v. 1-10) ;
il se rappelle de la fidélité passée de Dieu (v. 11-24) ;
et puis dans les v. 25-29, il se repose dans la vérité que le Dieu qui était fidèle dans le passé ne change jamais ;
alors il sera aussi fidèle dans l’avenir.
Il y a toutes sortes de promesses dans la Bible des choses que Dieu fera pour son peuple.
Certaines de ces promesses ont déjà été accomplies.
Pour ces promesses, on peut voir,
alors qu’on lit la Bible du début à la fin,
comment il a accompli ces promesses.
On peut voir qu’il était fidèle pour faire ce qu’il a dit qu’il ferait.
Certaines des promesses qu’on trouve dans la Bible n’ont pas encore été accomplie.
On attend encore ces choses.
Mais nous pouvons avoir la certitude absolue qu’il le fera.
Pourquoi ? Parce qu’il ne change jamais.
Comme on a vu dimanche dernier, rien ne peut faire que Dieu désire quelque chose qu’il ne désire pas déjà ;
rien ne peut lui faire changer d’avis.
Son immuabilité garantit que s’il dit quelque chose, il le fera.
Deuxièmement, son immuabilité est la garantie de sa personne.
Puisque Dieu ne change pas, nous pouvons le connaître.
Il s’est révélé dans sa Parole,
alors nous pouvons ouvrir la Bible et savoir que la manière dont Dieu se décrit dans ces pages reste vraie aujourd’hui.
Il ne nous a pas dit tout ce qu’on peut savoir sur lui—
on ne pourrait jamais épuiser les richesses de sa personne—
mais tout ce qu’il nous a dit de lui-même dans la Bible est toujours d’actualité aujourd’hui.
Il n’a pas changé au fil des millénaires depuis la rédaction de l’Écriture et aujourd’hui.
Puisque Dieu ne change jamais, nous pouvons le connaître.
De manière similaire, son immuabilité nous rappelle de la vérité immuable de l’Écriture.
Dans Matthieu 7.24-27, Jésus dit :
24»C’est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher. 25La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison; elle ne s’est pas écroulée, parce qu’elle était fondée sur le rocher. 26Mais toute personne qui entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique ressemblera à un fou qui a construit sa maison sur le sable. 27La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison; elle s’est écroulée et sa ruine a été grande.»
Le sable bouge constamment sous une maison,
mais un rocher est stable ;
il ne bouge pas.
Les paroles de Christ sont un fondement stable pour nos vies parce que ce sont les paroles de Dieu, et il ne change pas.
Le Dieu qui a inspiré le livre de la Genèse est le Dieu qui vit en nous aujourd’hui.
Le Dieu qui a préservé sa Sainte Parole à travers les millénaires nous préserve.
Nous pouvons ouvrir nos Bibles,
et savoir que la Bible ne change pas selon le moment ou l’endroit ou le contexte,
parce que c’est la Parole de Dieu,
et Dieu ne change jamais.
Peu importe où nous sommes, ou ce que nous vivons, ces promesses sont sures et certaines ;
elles ne dépendent pas des facteurs externes.
Son immuabilité nous donne du réconfort.
Nous avons beaucoup déménagé quand j’étais petit,
alors on n’a pas de “maison familiale”.
Mais peu importe où mes parents ont vécu,
il y a des choses dans la maison qui sont toujours présentes.
Les photos de bébé de moi et mes frères sont sur sur leurs murs depuis toute ma vie.
Les couverts et la vaisselle qu’ils utilisent aujourd’hui sont les mêmes qu’on utilisait quand j’étais petit.
Peu importe où ils vivent,
la maison de mes parents a la même odeur.
J’ai trente-huit ans maintenant,
et j’ai une famille à moi.
Je n’ai pas besoin de mes parents comme quand j’étais petit.
Mais quand même, il y a quelque chose de bizarrement réconfortant dans le fait de rentrer chez mes parents et de voir ces souvenirs de mon enfants,
de sentir les odeurs avec lesquelles j’ai grandi.
L’immuabilité de Dieu est notre source ultime de réconfort.
Un des caractéristiques qui définissent Dieu dans , après sa sainteté,
c’est qu’il est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant,
celui qui ETAIT, qui EST et qui VIENT.
Nous trouvons du réconfort dans la puissance et la sainteté et la sagesse et la bonté de Dieu,
parce que nous lisons des choses sur lui dans la Bible,
et nous savons que le Dieu incroyable que nous voyons dans ces pages,
qui montre sa puissance et sa sainteté et sa sagesse et sa bonté à son peuple,
est le même Dieu qui vit en nous,
et prend soin de nous,
et nous sert.
La vérité de l’immuabilité de Dieu change tout :
elle change comment on voit Dieu,
et elle change aussi comment nous nous voyons nous-mêmes.
Comment nous nous voyons
Dieu ne change jamais ;
nous, par contre, nous changeons constamment.
Nous ne sommes jamais constants.
Nous disons que nous ferons une chose,
et nous en faisons une autre.
Nous changeons d’avis.
Nous revenons sur nos engagements.
La réalité de notre changement perpétuel est vrai à tous les niveaux possibles.
Toutes les cellules de notre peau meurent et sont remplacées à peu près tous les 27 jours.
Nous perdons tous entre 50 et 100 cheveux chaque jour.
(Evidemment il y a beaucoup d’exemples que je pourrais donner.)
Nous le voyons aussi dans notre comportement, même sur des périodes très courtes.
C’est pour cela qu’on aime les Psaumes.
Parce qu’une minute, David dit :
“O Dieu tu es mon Dieu, mon âme est satisfaite en ta présence,”
et littéralement trois lignes plus tard il dit :
“Mais Dieu, où es-tu ? Pourquoi m’as-tu abandonné ?”
Ce n’est pas nous, ça ?
On se sent bien, on est heureux,
et une petite mauvaise nouvelle—disons, la nouvelle d’un grève de transport à Paris—
peut changer tout cela très rapidement.
Et si c’est vrai à une petite échelle, en ce qui concerne notre humeur,
combien de plus cela est vrai pour des sujets plus grands ?
On a beaucoup de couples dans l’église qui se sont mariés récemment.
Quand on fait les préparations au mariage avec les nouveaux couples,
on leur pose beaucoup de questions concernant où ils se voient dans plusieurs années :
ce qu’ils comptent faire en terme de la vie à l’église,
et des enfants,
et des vacances,
et de la gestion des finances, etc.
C’est bien de parler de ces choses.
Et on fait toujours attention pour dire que ces choses peuvent changer.
Le plan qu’on a aujourd’hui n’est pas nécessairement le plan qu’on aura demain.
Mais peu importe combien on dit ça,
on est presque toujours surpris quand les choses changent.
“Mais tu as dit que tu voulais deux enfants, et maintenant c’est six ?!”
“Mais on a parlé de ça, on avait un plan !”
Oui, on avait un plan.
Mais les gens changent.
Et bizarrement, quand on est frustrés les uns avec les autres,
on utilise bien souvent le langage de l’immuabilité pour montrer les imperfections dans l’autre—
“Mais tu fais toujours ça !”
“Tu ne fais jamais ce que tu dis que tu feras !”
Les êtres humains sont toujours décevants—
non pas parce qu’on est aussi mauvais que possible,
mais parce qu’on est rarement prévisibles.
Parce qu’on est toujours en train de changer.
Mais il y a de la bonne nouvelle dans cela aussi.
La bonne nouvelle derrière le fait que nous changeons constamment,
c’est la simple vérité que nous pouvons changer.
Un des mensonges les plus destructeurs et fréquent dans les relations, c’est celui qui dit :
“C’est comme ça que je suis.
Tu ne peux pas me demander d’être quelqu’un que je ne suis pas.”
C’est destructeur parce que c’est bien un mensonge.
Nous pouvons changer,
et nous le savons,
Il parce que nous changeons tout le temps.
Nous pouvons changer pour le pire,
mais on peut aussi changer pour le meilleur.
Ces changements pour le meilleur ne seront qu’accessoires si l’Esprit ne fait pas l’œuvre de changer nos cœurs,
mais combien de fois nous avons regardé à nos vies et douté que l’Esprit peut vraiment faire cette œuvre ?
On regarde à ce que la Bible nous appelle à être,
ce que Dieu nous appelle à faire,
le type de personne qu’il veut nous faire devenir,
et on est horriblement intimidé.
On regarde à quelque chose d’aussi simple que les Dix Commandements, et on se dit :
Et bien, je suis fichu.
Je ne pourrais jamais vivre comme ça.
Mais encore, les gens changent tout le temps.
Même sans la foi, les gens apprennent à créer de nouvelles habitudes,
à voir des choses différemment,
à manger plus sainement,
à être plus généreux.
Alors si on peut faire ça même sans la foi,
imaginez ce qui peut se passer lorsqu’on a le Dieu immuable de l’univers en nous,
qui nous transforme comme il a promis de faire ?
Imaginez combien nous pouvons changer si ce n’est pas nous qui produisons ce changement,
mais Dieu qui le fait en nous ?
Ça, c’est exactement ce qu’il promet de faire.
Dans Ezékiel 36.26-27, Dieu dit à son peuple :
26Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. 27C’est mon Esprit que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles.
Et dans Philippiens 2.12-13, Paul explique comment il le fait :
12Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. 13En effet, c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant.
Nous travaillons—
nous résistons au péché
et nous grandissons dans la discipline spirituelle
et nous nous servons les uns les autres—
et dans notre travail,
nous grandissons en conformité à Jésus-Christ.
Et nous grandissons bel et bien en sainteté,
parce que c’est Dieu—
le Dieu immuable d’Abraham,
le Dieu immuable de Jacob,
le Dieu de Moïse qui ne change pas—
qui travaille en nous pour nous conformer à l’image de son Fils,
en appliquant l’œuvre accomplie de Christ à nos cœurs et à nos vies.
Il nous déclare justes et puis il nous rend justes.
Et c’est avec cette même grâce qu’il agit depuis le début.
Il choisit son peuple,
et il pardonne son peuple,
et il leur donne sa loi (sa volonté pour leur vie),
et il rend son peuple saint comme il est saint.
Il a toujours agi de cette manière.
Nous pouvons changer,
parce que Dieu ne change jamais.
Le Dieu qui a transformé les saints de l’Ancien Testament et du Nouveau,
le Dieu qui a pris un meurtrier et l’a fait devenir l’Apôtre Paul,
le Dieu qui a pris le péché ultime—
le meurtre de son Fils—
et qui, par ce péché, a œuvré le salut pour tout son peuple…
Ce même Dieu œuvre encore en nous, aujourd’hui.
Il ne change jamais.
Ce qui veut dire que nous pouvons changer.
Application
Alors la réalité de l’immuabilité de Dieu place deux grands appels sur nos vies.
D’abord, elle nous appelle tout simplement à l’obéissance.
Le Dieu qui ne change pas nous dit ce à quoi il ressemble,
et il nous invite à devenir semblables à lui.
Il envoie son Fils vivre notre vie et subir notre mort,
afin que nous n’ayons plus la menace de la condamnation sur nous.
Et une fois qu’il nous réconcilie avec lui-même et nous déclare justes,
il travaille continuellement en nous par son Esprit et dit :
“Travaillez avec moi.
Laissez-moi vous changer.”
Frères et sœurs, ce que nous étions,
ce que nous avons toujours été,
n’est pas ce que nous serons.
Nous ne sommes pas condamnés à rester dans cet état pour toujours.
Pour nous qui avons été sauvés par le Saint Esprit de Dieu,
le péché n’est plus la position par défaut de nos cœurs.
Il nous a libérés du péché.
Alors nous ne sommes plus obligés de dire “Oui” au péché.
S’il y a une vérité que je prie que vous saisissiez presque plus que toute autre, c’est celle-ci :
grâce à l’œuvre de Christ pour nous,
le péché n’est plus inévitable.
Nous pouvons choisir de parler avec justesse et humilité de notre chef au travail,
plutôt que de se plaindre de lui derrière son dos.
Nous pouvons choisir de fuir le péché plutôt que de céder à la tentation.
Nous pouvons choisir d’être généreux,
de faire des sacrifices pour le royaume de Dieu,
plutôt que d’amasser une richesse de jouets inutiles pour nous-mêmes.
Nous pouvons choisir de ne pas coucher avec sa copine,
de ne pas prendre sa pureté à la légère,
mais de la protéger pour le jour où on peut y prendre plaisir comme Dieu l’a prévu.
Oui, nous pouvons faire ces choses, et toute autre chose à laquelle la Bible nous appelle.
Puisque le Dieu immuable a accompli sa promesse de nous libérer du péché,
nous pouvons apprendre à aimer ce qu’il aime.
Nous pouvons apprendre à désirer ce qui est véritablement désirable.
Nous pouvons apprendre à faire confiance qu’il sait mieux que nous.
La réalité de notre Dieu immuable nous appelle à changer, par son Esprit, à son image.
Deuxième chose :
la vérité de l’immuabilité de Dieu expose notre propre idolâtrie,
et nous invite à placer notre seul espoir en Dieu seul.
Combien nous sommes poussés à placer notre confiance dans des choses instables ?
Dans des choses qui ne pourraient jamais supporter le poids de notre confiance ?
Comme la maison sur le sable,
nous bâtissons nos vies et nos espoirs et nos identités sur des choses qui changent constamment.
Et par conséquent, nos faux dieux nous déçoivent toujours.
Il est difficile de voir à quel point cette tendance à nous confier dans des choses inconstantes est persistante.
Alors pour nous aider à le voir,
pensez à à la manière dont on parle du mariage.
(C’est Jen Wilkin qui a donné cette illustration.)
Les gens citent très souvent 1 Corinthiens 13 aux mariages.
La plupart des gens—même la plupart des non croyants—
ont entendu ce passage,
mais j’ai toujours hésité à l’utiliser pour des mariages.
On lit dans ce passage :
4L’amour est patient, il est plein de bonté; l’amour n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, 5il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, 6il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; 7il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.
J’ai entendu ce texte cité à des mariages avant, et ma réaction pessimiste est toujours la même :
“Ouais, bonne chance avec ça !”
Il n’y a pas un seul mariage de l’histoire humaine a pu être fidèle à la promesse de ce type d’amour.
Le mariage est un outil diagnostique merveilleux—
il nous permet de voir, très rapidement,
à quel point on aime mal.
On n’est pas toujours patients ou pleins de bonté.
On est souvent envieux.
On est souvent orgueilleux.
A quel point est-ce facile pour nous de chercher son propre intérêt ?
A quel point est-il impossible pour nous de tout pardonner et de tout supporter
quand “tout” comprend aussi le péché d’un autre être humain contre nous-mêmes ?
Mais ce passage a plus de sens quand on réalise qu’il ne décrit pas notre amour,
mais l’amour immuable de Dieu, qu’il fait grandir en nous.
Finalement il y a peu de passages qui décrivent mieux ce qui se passe dans un mariage.
Ce passage décrit le type d’amour que nous ne pouvons parfaitement recevoir que de Dieu lui-même.
Alors ce passage, dans le context du mariage,
nous rappelle que mon épouse, ou mon époux,
n’est pas à la hauteur de cet amour auquel nous sommes appelés.
Nous ne pouvons pas être le dieu de notre conjoint.
Et si nous nous rappelions que nous étions incapables de nous fournir l’un à l’autre l’amour stable et constant dont on a véritablement besoin,
nous serions beaucoup plus prêts à nous aimer de la bonne manière :
avec grâce pour les manquements de l’autre ;
avec le désir de donner l’amour qu’on est capables de donner, par l’Esprit ;
et en nous reposant dans le Dieu qui nous aime parfaitement,
et qui nous font grandir à l’image de cet amour-là.
Il y a un seul qui ne change pas,
et lui seul est Dieu.
Lui seul peut supporter le poids de nos attentes,
de nos espoirs, de nos craintes, de nos identités.
Et lui seul a donné son Fils,
le seul moyen que nous avons de bâtir notre maison sur le rocher.
Alors que nous réalisons à quel point nous (et tous les autres) sommes instables,
nous sommes invités à placer notre confiance en le seul constant de cet univers :
Dieu lui-même, en qui nous pouvons faire confiance,
parce qu’il ne change jamais.
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