Un héritge herculéen
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· 44 viewsDes paroles peuvent être répétées, mais seulement la vie peut être reproduite.
Notes
Transcript
Les gens qui nous marquent, les gens en qui nous fondons beaucoup d’espoir, voilà sans doute les lueurs de fierté et de joie lorsque nos jours s’achèvent. Paul est emprisonné et il écrit une dernière lettre à son protégé, Timothée. Il lui écrit une lettre très personnelle, remplie d’émotion. Il parle de ceux qui l’ont abandonné, de ceux qui l’ont blessé, d’objets qu’ils aimerait ravoir et de gens qu’il voudrait voir.
Paul n’est pas n’importe qui. Dieu l’a utilisé pour nous faire parvenir un bonne part du Nouveau Testament. C’est par la plume de Paul que Dieu nous a détaillé les grandes doctrines du Nouveau Testament. C’est un homme très érudit, courageux et spirituel.
Paul est un homme qui ne se laisse pas facilement impressionner. Un jour il avait repris Simon Pierre en face à cause d’hypocrisie dans une situation. Il s’est défendu devant des hauts dirigeants romains. Il était accoutumé aux gens de pouvoir. Il connaissait bien Jésus-Christ.
Cet homme de grand calibre, difficile à impressionner, était impressionné par un homme. Un jeune homme. Un jeune homme qu’il avait trouvé dans la région de Derbe et Lystre. Un jeune homme nommé Timothée. Ce jeune homme deviendrait la personne en qui il semble que Paul avait le plus de confiance.
J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin d’être encouragé moi-même en apprenant ce qui vous concerne. Car je n’ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. Vous savez qu’il a été mis à l’épreuve, en se consacrant au service de l’Evangile avec moi, comme un enfant avec son père. J’espère donc vous l’envoyer dès que j’apercevrai l’issue de l’état où je suis; et j’ai cette confiance dans le Seigneur que moi-même aussi j’irai bientôt.
S’il y avait une personne qui partageait les sentiments de l’apôtre Paul, c’était Timothée. Du moins c’était lui qui s’en rapprochait le plus. Il s’est consacré comme Paul. Avec Paul. Timothée était un pécheur sauvé par grâce, certes, mais c’était un jeune homme d’exception.
Mais comment fabrique-t-on un Timothée? Où poussent les Timothée?
Notre texte nous le dit. Si vous avez un désir de voir la prochaine génération de chrétiens être forte, je vous prie de tendre l’oreille ce matin. Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour que vos enfants servent Dieu, je vous demander d’écouter.
Je dis cela en toute humilité. Mes propres enfants sont encores jeunes; bien des chapitres de leurs vies restent à écrire, si le Seigneur les laisse ici longtemps. Mais j’ai vu des douzaines de familles chrétiennes tenter d’élever des enfants pour Christ. J’ai vu plusieurs histoires magnifiques. J’ai vu plusieurs désastres. Mais plus que ça, j’ai la Parole de Dieu et je vous la partager ce matin avec confiance dans celui qui l’a donnée.
Ce message n’est pas un plan à trois étapes avec une garantie. Les jeunes ont une volonté libre, donnée par Dieu. Mais si nous mettons en pratique cet enseignement, je crois que pour la question de la formation des enfants, nous entendrons Dieu dire, “bon et fidèle serviteur.”
Un ancien philosophe chinois a résumé une pensée importante:
« Dis-moi et j’oublierai. Montre moi et je me souviendrai. Implique moi et je comprendrai » - Xun Zi (un philosophe chinois du 3e siècle avant Jésus-Christ)
La plupart des paroles que vous allez prononcer vont être oubliées. À vos funérailles, les anecdotes seront nombreuses, mais les citations seront rares. Allez dans n’importe quelle funéraille, et vous verrez que les gens ont porté beaucoup plus d’attention à la vie de la personne qu’aux paroles. Même les plus grands noms de l’histoire n’ont qu’une poignée de paroles qui leur sont attribuées. Leurs vies remplissent des livres.
Quelles sont donc les vies qui ont formé ce jeune homme qui fut l’homme de confiance du grand apôtre Paul? La formation de Timothée n’a pas été que des paroles, ça a été le dénouement de deux vies.
Paul rend hommage à deux femmes, deux mamans. La mère de Timothée s’appelle Eunice. Son nom signifie “victoire heureuse”. La grand-mère de Timothée, mère d’Eunice, s’appelle Loïs. Son nom signifie “agréable, désirable”.
Paul identifie une chose dans la vie de ces deux femmes. Une chose qui a façonné Timothée. Une chose.
gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi.
“La foi sincère”.
I. La foi v. 5
I. La foi v. 5
Qu’est-ce que la foi? C’est quoi au fond la foi?
Le mot foi est utilisé de mille façons. “La foi chrétienne.” “Garde la foi, mon ami.” “Combattre pour la foi.” “Homme de peu foi.” “Je n’ai jamais vu une aussi grande foi.” Et encore.
Oui, le mot “foi” peut parler des enseignements de la Bible. Les doctrines que nous devons garder. Certainement. Mais la foi personnelle, ça veut dire quoi? Qu’est-ce que Loïs et Eunice avaient qui a été transmis à Timothée? Certainement, ce n’était pas que des doctrines et des histoires bibliques.
La foi, c’est de faire suffisamment confiance à Dieu pour faire ce qu’il dit. (3x)
Tu peux avoir une grande foi ou une petite foi, si tu crois Dieu, que tu lui fais confiance dans ce qu’il dit et que tu fais ce qu’il dit, tu as la foi.
Exemple: Une personne reconnait son besoin d’un Sauveur. Elle entend l’Évangile de Christ. Lorsqu’elle place sa confiance en Christ, et admet son péché et accepte Christ, on dit qu’elle a placé sa foi en Christ pour le salut. Elle a cru et elle agi en fonction de ce qu’elle a cru.
Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.
Exemple: J’étais dans un avion avec une dame qui avait très peur de voler. Nous avions été assis dans les mêmes bancs dans le terminal. C’était la première fois qu’elle prenait un avion. Moi je suis habitué. Elle avait peur de toutes les possibilités - défaillance mécanique, etc. Pour moi, un accident ne me passait même pas par la tête. On pourrait dire que sa foi était petite et que la mienne était grande. Elle tremblait en entrant dans l’avion, moi j’avais hâte d’embarquer. Mais nous nous sommes rendus tous les deux. Parce que tous les deux, nous avons placé notre confiance dans le pilote et dans les mécaniciens. Suffisamment pour entre dans l’avion et pour sortir de l’avion une fois arrivés.
La foi, c’est de faire confiance à Dieu suffisamment pour faire ce qu’il dit.
Loïs, qui n’est mentionnée nulle part ailleurs dans la Bible, était une femme de foi. C’était une femme qui avait confiance en Dieu. Elle avait assez confiance en Dieu pour faire ce que dit la Parole de Dieu.
Cette dame Loïs, a élevé une fille. Son nom était Eunice. Eunice a grandi en regardant maman. Et elle a suivi l’exmple de sa maman. Même si elle vivait en Lycaonie, qui n’était pas du tout un berceau du christianisme. Les gens étaient si superstitieux dans la région qu’il ont pris Paul et Barnabas pour des dieux romains, mais ont fini par lapider Paul. Les livres de référence utilisent des mots comme “sauvages” et “rudes” pour décrire la population de Derbe et de Lystre, le patelin d’Eunice.
Ce n’est pas l’endroit où nous élevons qui a le plus grand impact sur les enfants. Nous pourrions faire une recherche et dire, “Où est le meilleur endroit au monde pour élever des chrétiens”, déménager là-bas et échouer. L’endroit n’est pas primordial. Ce qui est primordial, c’est la foi.
Loïs avait la foi. La confiance en Dieu. La confiance en Dieu suffisante pour faire ce que Dieu dit, qu’importe ce que le monde autour fait. Et Eunice a pris le relais de sa mère, dans le même milieu difficile, mais elle a aussi démontré la foi. La confiance en Dieu, suffisante pour faire ce que Dieu dit.
Mais la Bible ne nous dit pas seulement qu’elles avaient la foi. La Bible donne un adjectif important pour décrire leur foi:
II. La foi sincère v. 5
II. La foi sincère v. 5
La foi de Timothée, qui est semblable à celle de sa mère, qui est comme celle de grand-maman Loïs, a une qualité bien précise. Et sans cette qualité, la foi n’est pas transmissible d’une génération à l’autre. Si ma foi n’a pas cette qualité précise, je ne serais pas étonné que mes enfants rejettent la foi.
Leur foi était une foi sincère.
Le mot sincère, dans le grec original, est un mot dont vous allez reconnaitre le son facilement. C’est le mot anupokritos. Le mot pour hypocrite est upokritos. Mais ici on ajoute le préfixe “a” qui veut dire “non” ou “pas”. Donc “pas hypocrite”.
Loïs, Eunice et Timothée démontraient une vraie foi. Une foi sincère. Une fois “pas hypocrite”.
Vous vous rappelez ce que nous disions plus tôt? Les gens ne vont pas se rappeler de nos mots tellement, mais vont se rappeler de notre vie? Voilà, je crois, pourquoi Eunice a pris la foi de Loïs. Et pourquoi Timothée a pris la foi d’Eunice.
Si on lit entre les lignes, on se permet de penser que Loïs était soit veuve ou mariée à un inconverti. Même chose pour Eunice. En fait nous savons que le mari d’Eunice était grec (Actes 16.1) et qu’il n’était pas sauvé. Mais Eunice, malgré le statut social défavorable des femmes à cette époque, a réussi à transmettre sa foi à son fils.
Pourquoi? Parce que Timothée a vu que sa mère n’était pas hypocrite. La foi ce n’était pas des paroles du dimanche pour elle. Ce n’était pas dire une chose et faire le contraire. Sa confiance en Dieu, suffisante pour faire ce que Dieu dit, était réelle.
Il y a des gens, des familles, qui semblent suivre Dieu, mais pour qui ce n’est qu’une pièce de théâtre. Les moments réguliers de la vie n’ont rien à voir avec la performance du dimanche. Papa prie à l’église mais crie après maman. Maman enseigne une classe du dimanche mais parle en mal de papa. On sourit à l’église et on se dispute dans la voiture.
Ne pensez pas un instant que c’est une foi sincère. Et je vous ferais un grand mal si je vous disais que c’est le genre de foi que les enfants vont vouloir incorporer dans leur vie.
Malgré tout cela, la perfide Juda, sa sœur, n’est pas revenue à moi de tout son cœur; c’est avec fausseté qu’elle l’a fait, dit l’Eternel.
Si vous alliez dans le royaume de Juda pendant la vie de Jérémie, vous auriez peut-être pensé que ça va bien spirituellement. Cosmétiquement. À l’oeil. Mais non. C’était faux; c’était du théâtre; c’était de l’hypocrisie.
Nous parlions récemment comment il est nocif à la cause de Christ lorsqu’un chrétien s’annonce comme était chrétien mais a un mauvais témoignage sur les réseaux sociaux. Ça repousse les gens plus loin de Christ. La même chose est vraie lorsque des parents disent toutes les bonnes choses au-dehors mais font les mauvaises choses au-dedans. Les enfants disent “non merci”.
Mais gloire à Dieu, si vous avez le Saint-Esprit qui vit en vous à cause du salut, vous pouvez vivre une foi sincère devant la prochaine génération. Aucun parent ne peut être parfait sur cette terre, mais un parent chrétien peut marcher par l’Esprit de vérité.
Une foi sincère possède une autre qualité:
III. La foi transmissible v. 5
III. La foi transmissible v. 5
Une fois sincère est une foi transmissible.
Une foi fausse va mourir avec vous. Une foi sincère va survivre à votre mort. Elle est transmissible.
Les paroles peuvent être répétées, mais seulement la vie peut être reproduite. Vos paroles forment vos enfants dans le moment, mais votre vie les forme pour la vie.
Exemple: La plupart des enfants aiment la même équipe de sport que le père. Pourquoi? Parce que le père est sincère dans sa partisanerie. Il ne déroge pas. Il est constant. Et les enfants suivent.
Transmettons ce principe dans les choses qui ont de l’importance. Si un parent a une foi sincère, s’il ne déroge pas. S’il est constant. Si ce qu’il dit dimanche est ce qu’il fait lundi. Et que c’est là le témoignage de sa vie. Cela ne va pas éliminer la volonté libre de l’enfant, mais le parent a offert une foi transmissible.
Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.
Remarquez les mots: “la voie” qui doit suivre, non pas “les paroles” qu’il doit suivre. Parler du chemin sans y marcher, c’est peut-être pire que de ne pas en parler du tout. Mais parler et marcher, c’est puissant.
Tu pourrais être muet et élever un enfant pour le Seigneur. Tu peux connaître le livres des Proverbes par coeur et manquer ton coup.
Une fois transmissible est une foi…sincère. Réelle. Pas fausse. Pas du théâtre. Pas de la poudre aux yeux. Pas hypocrite. Anupokritos.
Conclusion
Conclusion
Personne ne vit que pour soi-même. Que vous soyez parent ou non, des gens vous regardent. Les jeunes vous regardent. Tout adulte qui franchit le seuil de l’église a une influence et un impact sur la prochaine génération.
Que personne ne puisse pointer notre vie et dire, “sa supposée foi n’était qu’un jeu.” Il disait une chose mais faisait l’inverse. Ou encore, il suivait Dieu quand ça allait bien et suivait sa chair quand ça allait mal. Dieu était bon quand il faisait soleil, mais pas tant quand il pleuvait.
Personne ne peut choisir Christ à la place de son enfant. L’enfant doit choisir Christ. L’enfant doit lui-même choisir d’être un disciple de Christ. Ce que nous pouvons faire, c’est d’avoir une foi transmissible. Une fois sincère.
Voilà un héritage herculéen. Un héritage fort. Puissant. Qui a de l’impact. Une confiance en Dieu, suffisante pour faire ce que Dieu dit. Constamment. Par la force de l’Esprit. Devant les yeux de la prochaine génération. Voilà la foi sincère et transmissible.