Comment passer de confus à confiant.
Les questions de Jésus • Sermon • Submitted
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· 16 viewsParler des problèmes ne change rien; ce qui transforme c'est d'impliquer Jésus.
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Vous trouvez-vous des fois complètement dépassé par les évènements? Franchement confus? Sans trop savoir où vous tourner mais en vous tournant ici et là quand même?
Une des meilleures manières d’enseigner c’est d’employer des questions. Une des meilleures manières d’apprendre c’est par les questions.
Ici, au Québec, le mot “cathéchisme” nous fait toute de suite penser à l’église catholique. Mais en fait un catéchisme est simplement une liste de questions et de réponses que l’élève doit apprendre. Dans les siècles passés, c’était un outil d’instruction utile dans les écoles.
J’ai décidé de me faire une liste de toutes les questions que Jésus pose dans les Évangiles. Jésus est le maître enseignant, et les questions qu’il pose, souvent à ses disciples et d’autres fois à ses adversaires, me servent de matériel d’étude biblique personnelle. De plus, en regardant la question avant même de réaliser dans quel récit, quelle parabole ou quel miracle la question se trouve, j’arrive à cerner ce que le Seigneur veut que ses disciples apprennent précisément.
Dans le récit actuel, Jésus pose trois questions: 1) De quoi discutez-vous? 2) Jusqu’à quand est-ce que je vais être avec vous à vous supporter, et 3) Depuis quand cela arrive-t-il au garçon? Les deux premières questions en particulier ont retenu mon attention. Alors que j’ai vu dans ma liste de questions de Jésus ces deux choses: Jésus qui interroge les disciples sur l’utilité de leur discussion pour ensuite soupirer sur leur incrédulité et leur incapacité.
Tout de suite, je me suis dit que moi aussi j’ai parfois cette tendance à faire face à une situation de vie. Je discute, je parle, je vais même aller jusqu’à débattre. Je ne gère pas la situation par la foi, la prière et l’implication du Seigneur. Et ce n’est pas avant que la situation dégénère que je cherche la face de Dieu. Si vous êtes franc, vous vous reconnaissez aussi.
Apprenons aujourd’hui une leçon de vie de ce passage, pour nous aider à réaménager notre approche aux situations de la vie.
I. La connaissance ne nous donne pas de puissance. v. 16
I. La connaissance ne nous donne pas de puissance. v. 16
Thomas Jefferson était un homme d’était au début de l’histoire des États-Unis. Il a été leur 3e président. Il est connu pour une foule de raisons, et plusieurs de ses citations et de ses textes sont passés à l’histoire. Voici une de ces citations qu’on retrouve dans plusieurs de ses écrits:
“La connaissance, c’est la puissance.” - Thomas Jefferson
C’est peut-être vrai en politique. C’est peut-être vrai dans un métier quelconque. Mais ce n’est pas vrai dans la vie chrétienne. La connaissance et la puissance, ce sont deux choses.
La connaissance, c’est bien. C’est nécessaire. Mais spirituellement, c’est également inutile si nous n’avons pas la puissance du Seigneur qui oeuvre en nous. En fait avoir de la connaissance sans puissance, c’est un désavantage, puisque la connaissance pousse à l’orgueil, l’état dans lequel Dieu nous résiste.
Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. — La connaissance enfle, mais l’amour édifie.
Selon la direction de l’Esprit, expliquer et appliquer la question de ces viandes sacrifiées aux idoles.
Mes amis, peu de choses sont plus tristes qu’un chrétien qui a de la connaissance mais qui est privé de la puissance de Dieu. Connaître les réponses, sans jamais les voir.
La connaissance s’échangeait à qui mieux mieux en bas de la montagne alors que Jésus descend. Les disciples sont là, sauf les 3 qui étaient avec Jésus sur la montagne. Les scribes sont là - ouf. Les experts de la loi, les académiques du jour. Jésus arrive sur les lieux de la discussion et il dit:
Il leur demanda: De quoi discutez-vous avec eux?
Clairement, le sujet de discussion était, “Comment chasser ce démon.” Le papa du garçon était désespéré et il était venu. Les disciples étaient impuissants. Les scribes étaient connaissants. Mais le garçon était encore prisonnier du démon et aucun progrès n’était fait.
Savoir, sans avoir (la puissance de Dieu), ça ne génère rien de spirituellement profitable.
Nous vivons dans un monde où nous pouvons apprendre à peu près n’importe quoi. De notre divan. Sur notre cellulaire. Nous retenons de moins en moins mais nous apprenons de plus en plus.
C’est peut-être un des grands défauts de notre génération de chrétiens. La connaissance à la place de la puissance. Exactement comme au pied de la montagne dans Marc 9.14. Plein d’idées mais pas la solution.
II. Aucune compétence ne remplace l’intervention de Jésus dans le problème. v. 19
II. Aucune compétence ne remplace l’intervention de Jésus dans le problème. v. 19
Le père en assez des disciples. Il en a assez des scribes. Avant même que Jésus n’obtienne de réponse à sa question, il vient à la charge: J’ai voulu amener mon fils à toi, mais j’ai parlé à tes disciples plutôt, et ils n’ont rien pu faire.
Comprenez la gravité de la situation du garçon. Un bref survol des mots originaux révèlent que le garçon était très petit. J’imagine mon fils Aiden, 6 ans. Le garçon n’est pas très vieux. Le français traduit bien le reste de la scène: le garçon quand il tombe, a des convulsions. Il roule et roule sur le sol. Il écume de la bouche.
Parenthèse: Le diable n’est pas un ami des enfants. Dans les choix que vous faites pour vos enfants, que ce soit pour l’éducation, que ce soit pour le divertissement, que ce soit pour les livres à lire, les films, la musique, tout…parents, avec l’aide de Dieu, faites tout pour fermer la porte au diable. Parce que le diable ne respecte pas l’enfance et il ne respecte pas la jeunesse.
Je crois que les disciples ont pensé qu’ils pouvaient gérer la situation eux-mêmes. Après tout, Jésus leur avait déjà donné du pouvoir sur les démons:
Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs.
Ils se sont sans doute dits: Jésus nous appelés; il nous a envoyés et il nous donné pouvoir. Nous allons pouvoir gérer. Quand ça n’a pas marché, eh bien, les scribes sont là. On consulte, on débat. Rien ne change. Et finalement Jésus arrive.
Les mots de Jésus sont tranchants.
Race incrédule, leur dit Jésus, jusqu’à quand serai-je avec vous? jusqu’à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. On le lui amena.
Je me suis questionné sur ces mots: “Race incrédule”. À qui parle-t-il? Aux scribes? À la foule? Aux disciples?
Une chose est certaine: les disciples avaient une leçon à apprendre ici. Et cette leçon est pour moi autant que pour eux. Et elle est pour vous également.
Aucune connaissance, aucune compétence, même donnée par Jésus, ne nous soustrait au besoin d’être entièrement dépendants de Jésus.
Tu peux avoir toute la connaissance nécessaire. Tu peux être un expert en la matière. Et tu peux échouer lamentablement.
Plus encore, tu peux même être doué par Dieu, avoir le bon “don spirituel” même, et si tu deviens auto-suffisant, tu vas échouer. “J’ai le talent, j’aime même le don, je vais réussir.” Non! “Sans moi, vous ne pouvez rien faire.” Rien. Faire.
Illustration: Je n’oublierai jamais une conversation que j’avais eue avec un père de famille il y a plusieurs années. Il était venu me voir pour se plaindre des enfants de quelqu’un d’autre. Il voulait que j’intervienne, sinon il menaçait d’enlever ses enfants du ministère où nous étions à l’époque. Il n’avait pas tort sur le fait que la situation était problématique et qu’elle devait être adressée. Mais il avait une affirmation qui m’avait sonné. Avec une confiance qui frisait l’arrogance, il m’avait dit, “Tu sais, moi, mes enfants ne vont jamais se détourner du Seigneur. Proverbes dit que si nous les élevons dans la voie qu’il doivent suivre, quand ils seront grands, ils ne s’en détourneront point.” Je lui avais demandé simplement, “Et as-tu déjà vu un parent qui élève ses enfants parfaitement dans la voie du Seigneur, à la perfection, sans jamais se détourner?” Il m’avait répondu du tac au tac en me faisant comprendre que ce verset là décrivait bien leur famille. Je ne le dis pas avec joie, mais la suite des choses n’a pas toujours été simple pour eux. Pas une catastrophe, mais pas sans difficultés.
Mes amis, aucun don, aucune habileté, aucune sagesse, aucune formation, aucune connaissance ne sera efficace si nous ne demeurons pas dépendants de Jésus.
Toutes ces choses ne sont pas des instruments dans nos mains autant qu’elles sont des instruments dans les mains de Jésus alors qu’il nous utilise.
Remarquez ces deux versets dans Hébreux:
en sorte que vous ne vous relâchiez point et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses.
qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,
Toutes les promesses de Dieu tiennent pour acquis que notre dépendance sera sur lui. Que notre confiance sera en lui. Pas en nous-même. Pas dans notre connaissance de la promesse. C’est par la foi qu’on hérite des promesses, qu’on obtient les promesses.
Tu peux connaître la référence du verset et le citer par coeur. Si ta confiance est ailleurs qu’en Jésus, tu te diriges vers des eaux troubles et vers l’échec.
III. Quand Jésus agit, tout est différent. v. 29
III. Quand Jésus agit, tout est différent. v. 29
Les disciples avaient à faire à un démon vraiment méchant et vraiment hargneux. Normalement, les démons tremblaient devant Jésus et le suppliaient. Pas celui-ci. Lorsqu’il voit Jésus il décide de faire un spectacle au dépens du petit garçon.
Mais lorsque Jésus prend la Parole, ce démon est vaincu.
Un détail est là dans le texte français et je veux que vous remarquiez. Je sais que dernièrement, j’ai passé pas mal de temps à dépaqueter les mots de l’original grec ou hébreu lorsque cela donne de la profondeur et de la couleur au texte. C’est le cas ici aussi.
Les lecteurs romains de Marc, en lisant le grec auraient vu un mot ressortir de la déclaration de Jésus au démon. Le mot “je.”
Jésus ne dit pas simplement, “Esprit muet et sourd, sors de cet enfant.” Il met l’accent sur le “je”. “Esprit muet et sourd, JE te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y rentre plus.”
Ce n’est plus Thomas qui parle. Ni Matthieu. Ni André. Ni Philippe. C’est “JE SUIS” qui parle. C’est Jésus, le Fils de Dieu, Dieu le Fils, El Shaddaï, le Tout-Puissant, l’Éternel des armées. JE te l’ordonne. Ça fait toute la différence.
J’aime le chant dans le Louez Dieu:
Quand Jésus vient, il brise toute chaîne.
Quand Jésus vient, illuminant nos coeurs,
C’est le soleil chassant la nuit le peines!
Tout est nouveau, car Jésus est vainqueur.
Il reste une question dans le texte, au verset 29, mais cette fois-ci, ce sont les disciples qui la posent:
Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu chasser cet esprit? Il leur dit: Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.
Traduction libre: Vous n’avez pas pu chasser le démon parce que vous avez essayé tout seuls.
Si vous aviez déversé votre coeur dans la prière, le démon aurait pu sortir. Parce que je serais intervenu pour vous.
La puissance, ce n’est pas la connaissance. La puissance, ce n’est pas la compétence. La puissance, c’est le Seigneur. Et cette puissance agit pour ceux qui demeurent confiants en lui, peu importe leurs avantages.
Conclusion:
Conclusion:
Si Google publiait mon historique de recherches internet, qu’est-ce que vous y verriez? Plein de choses. Des questions sur les rénovations. Plein de questions sur les actualités qui nous frappent. Des choses de santé des fois.
Je vais aller plus loin, parce que je suis convaincu que vous êtes comme moi. Il y a peu de problèmes auxquels je fais face qui ne me poussent pas à chercher des infos. De la connaissance. À développer mes habiletés. Même je suis un peu accro aux études théologiques parce que je veux constamment développer mes connaissances et mes habiletés.
Mais rien de tout ça ne va me propulser vers l’était de “bon pasteur” ou “très bon prédicateur” ou “mari exemplaire” ou “papa excellent” ou “chrétien victorieux”. Des fois en savoir plus me fait simplemnent stresser davantage.
Ce que nous devons retirer de ce passage, c’est que lorsque nous sommes confus et défaits, ce n’est pas simplement parce que nous n’en savons pas assez ou que nous ne sommes pas assez doués. Lorsque nous sommes confus, nous pouvons devenir confiants lorsque nous gardons notre confiance fermement centrée sur Jésus-Christ pour qu’il agisse d’une manière qui est de loin impossible pour nous.