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Les conditions d’une vie de disciple
(Luc 14.25-35)
Nous avons fait une pause dans l’évangile de Luc depuis début décembre, mais maintenant nous voici de retour, et nous allons redémarrer là où on s’est arrêtés.
Alors si vous êtes là pour la première fois, voici où on en est. L’évangile de Luc raconte l’histoire de Jésus-Christ, qui a vécu et a fait son ministère en Israël, au 1e siècle. Nous avons vu les circonstances de sa naissance, et un peu de son enfance.
Et puis quand il est adulte, il commence son ministère—il voyage et il guérit des gens, et les enseigne sur le royaume de Dieu, en disant que le royaume de Dieu est là maintenant, en lui. Il appelle douze hommes à être ses disciples, et ils le suivent de partout, ils apprennent de lui et partent eux-mêmes parfois, et travaillent de sa part.
Puis au chapitre 9, on voit les choses prendre une tournure un peu différente. Jésus est transfiguré sur une montagne—il se manifeste dans toute sa gloire devant trois de ses disciples ; c’est là que nos suspicions sont confirmées : Jésus n’est pas simplement un bon enseignant, ou un guérisseur. Cet homme est plus qu’un homme.
Et puis quand il descend de la montagne, il se dirige vers Jérusalem. Il commence le chemin qui mènera à sa mort.
Mais il prend son temps pour y arriver—en route, il fait ce qu’il fait toujours : il s’arrête pour guérir les gens et pour les enseigner.
Et la dernière fois, nous l’avons vu à un dîner peuplé de pharisiens (un groupe de gens très religieux qui n’aiment pas Jésus). À ce dîner, il leur donne une série d’enseignements sur l’orgueil et l’humilité. Et c’est là qu’on l’a laissé.
Le contexte de notre texte d’aujourd’hui est un peu différent. Même s’il suit directement le dîner, Luc dit que Jésus s’entoure maintenant d’une grande foule. Cette foule n’est pas comme les pharisiens. Il y avait certainement des pharisiens dans la foule (il y en avait toujours), mais il y avait aussi des gens dans la foule qui suivent Jésus parce qu’ils veulent vraiment être ses disciples.
Comme on a vu avant, Jésus est assez dur avec les pharisiens (parce que pour la plupart d’entre eux, ce sont des hypocrites qui veulent le tuer). Ce qui peut être surprenant, c’est voir que Jésus peut aussi être dur avec ses disciples—pas juste en termes de critiques, mais en termes de ce qu’il attend d’eux.
Il y a, Jésus dit, des conditions si on veut être son disciple.
Et la barre pour ces conditions est très haute.
La dernière fois Jésus a donné trois règles de conduite générale ; cette fois-ci, il va donner trois conditions que nous devons satisfaire si nous voulons être ses disciples.
Condition 1 : Tu dois l’aimer plus que ceux qui te sont les plus chers (v. 26).
25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit: 26«Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
C’est une idée qui rend beaucoup de gens mal à l’aise. On parle de la grâce de Dieu en Christ comme étant totalement gratuite. Et c’est vrai : c’est Dieu qui nous sauve, du début à la fin. On ne peut pas travailler pour obtenir le salut, et on ne peut rien faire pour y contribuer.
Mais Dieu nous sauve afin qu’une série de choses ait lieu en nous, et il s’attend à ce que ces choses aient bien lieu. La première chose qui a lieu, c’est que Dieu ouvre nos yeux pour nous faire voir l’évangile comme la vérité, et non pas comme une fiction.
Il ouvre nos yeux de telle manière à ce que nous ne puissions plus ignorer l’évangile, mais sommes poussés à l’accepter.
Et il ouvre nos yeux, pas seulement à la vérité de l’évangile, mais à la beauté de l’évangile. Il ouvre nos yeux, pas seulement à la réalité de qui il est, mais à pourquoi il est merveilleux. Il ouvre nos yeux pour qu’on le voit comme merveilleux, et quand on voit quelque chose comme merveilleux, on le trouve merveilleux.
Pensez au Grand Canyon. Combien de personnes ici l’ont vu en vrai ?
Tu peux entendre parler du Grand Canyon autant que tu veux. Tu peux savoir comment il s’est formé, et voir des images sur Internet ou dans des livres. Tu peux tellement en entendre parler que tu imagines que le voir en vrai ne pourrait jamais être aussi spectaculaire qu’on dit.
Mais quand tu y vas, et tu le vois en vrai (et non pas à travers un filtre Instagram), il ne déçoit jamais. Tu regardes à cette splendeur, et elle te coupe le souffle. Tu vois pour toi-même à quel point c’est merveilleux, et tu ressens cet émerveillement.
Quand on voit quelque chose comme merveilleux, on le ressent comme merveilleux.
Quand on voit quelque chose comme beau, on admire sa beauté.
Quand on voit quelque chose comme aimable, on l’aime.
C’est ce qui se passe quand Dieu nous sauve. C’est de cela qu’on parle quand on parle de la « nouvelle naissance ». Dieu ouvre nos yeux non seulement à son existence, mais à sa beauté, à sa bonté, à sa valeur.
Ou pour le dire autrement : connaître Dieu, c’est aimer Dieu.
Alors si vous êtes dans cette église depuis un moment, ce ne sera pas une nouvelle pour vous. On parle de ça tout le temps. Et plusieurs personnes ici—tout le monde, j’espère—a fait cette expérience d’une manière ou d’une autre. On sait ce que c’est que d’être transformés par Dieu, et de l’aimer pour ce qu’il a fait pour nous.
Mais soyons honnêtes : cet amour-là, c’est quelque chose que nous avons du mal à maintenir. Cet amour s’éteint facilement. Ça peut être à cause de mauvaises choses qui pèsent sur nous, ou de bonnes choses qui nous distraient ; mais à un moment ou un autre, nous devons tous lutter pour maintenir notre amour pour Jésus.
Et malgré nos meilleures intention, la réalité de cette lutte fait que nous nous contenions plutôt facilement. Nous nous contentons de l’idée que notre amour pour Dieu sera toujours une lutte—que peut-être un amour grand comme ça est le mieux qu’on peut espérer.
Ce que Jésus dit ici devrait nous dissuader de ce contentement. Jésus ne dit jamais rien pour nous décourager—il dit ce qu’il dit pour qu’on vise plus haut, pour nous aider à voir que ce qu’on vit aujourd’hui n’est pas le mieux qu’on puisse espérer.
Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Vous l’avez bien compris.
Jésus s’attend à ce que nous l’aimions plus que nos parents. Plus que nos maris. Plus que nos femmes. Que nos frères et sœurs. Que nos enfants. Plus que nos [compléter la phrase].
En fin de compte, qui va à la fin de la phrase importe peu—il parle de ces personnes qui nous sont les plus chères.
Pensez à ce que vous ressentez pour ces personnes-là, qui qu’elles soient—pensez à votre affection pour elles, votre engagement envers elles… Votre amour pour Jésus doit être plus grand encore.
Et il va encore plus loin que ça—il dit non seulement que nous devons l’aimer plus que ceux qu’on aime le plus ; on doit l’aimer plus que nos propres vies. Et c’est là où il va ensuite.
Condition 2 : Tu dois être prêt à tout perdre (v. 27-33).
27 “27Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple. 28En effet, si l’un de vous veut construire une tour, il s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer. 29Autrement, si après avoir posé les fondations il ne peut pas la terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui 30en disant: ‘Cet homme a commencé à construire, et il n’a pas pu finir.’ 31De même, si un roi part en guerre contre un autre roi, il s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec 10’000 hommes, affronter celui qui vient l’attaquer avec 20’000. 32Si ce n’est pas le cas, alors que l’autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. 33Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple.
Travaillons à l’envers. Les versets 27 et 33 sont comme des serre-livres pour tout ce qui va entre les deux. Ce sont deux manières pour dire plus ou moins la même chose.
Au v. 33, il dit qu’aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple.
Alors évidemment il ne dit pas que les chrétiens doivent littéralement rejeter leurs familles et donner tout ce qu’ils possèdent et vivre comme des moines dans la forêt ; on voit cela dans pleins d’autres textes sur comment nous servir de nos biens matériels.
Il veut dire qu’on doit être prêts à perdre tout cela, si c’est nécessaire.
J’espère que vous voyez à quel point Jésus est juste ici. Il veut que chacun de ses disciples sache exactement en quoi il s’engage.
Et c’est de cela qu’il parle dans les paraboles des v. 28-32. Dans la première (v. 28-30), il parle de quelqu’un qui construit une tour. Cette personne va devoir calculer la dépense de sa tour (combien il lui faudra de matériels, combien il lui faudra de main d’œuvre), pour s’assurer qu’il a ce qu’il faut pour réaliser son projet. S’il n’en calcule pas les dépenses, il commencera sans pouvoir finir, et tout le monde le verra.
La deuxième parabole (v. 31-32) parle d’un roi qui part vers la guerre, mais qui d’abord examine son armée pour s’assurer qu’il est en mesure de gagner. S’il ne peut pas gagner, il vaut mieux qu’il cède, ou qu’il fasse un compromis pour la paix, plutôt que de voir toute son armée tuée.
Vous avez entendu parle du Fyre Festival l’année dernière ? Le rappeur Ja Rule et son partenaire Billy McFarland voulaient monter un festival de musique très exclusif dans les îles Bahamas—ils l’ont promu sur les réseaux sociaux pendant des mois à l’avance, ils ont promu les hébergements hyper-modernes, la qualité du service, et bien sûr le festival lui-même.
Mais quand les avions ont atterri, les hébergements étaient littéralement des tentes de secours en cas de catastrophe naturelle, sans sols ; on leur a donné des sandwichs qui étaient deux tranches de pain blanc avec deux tranches de fromage industriel au milieu ; il y avait des déchets de partout. En fin de compte le festival n’a jamais eu lieu ; tout le monde est rentré direct. Maintenant, les organisateurs ne sont pas seulement ridiculisés pour le festival ; ils sont menacés de prison pour la manière dont ils l’ont géré.
C’est de ça qu’il parle : mieux vaut ne pas commencer, que de commencer sans pouvoir finir. Les gens viennent à Jésus pour toute sorte de raisons, sauf la bonne—parce qu’ils imaginent que Jésus rendra leur vie plus heureuse, parce qu’ils pensent qu’il fera que tous leurs rêves se réalisent… Puis ils commencent à vivre la vie chrétienne, et ils voient que ça ne se passe pas comme ça, et ils se disent : Et bien, le christianisme est une sacrée arnaque !
Mais Jésus est très honnête. Il dit à ces disciples potentiels qu’ils devront peut-être tout perdre s’ils veulent le suivre.
Et dans l’autre « serre-livre » (v. 27), on voit jusqu’où ce « tout » qu’on risque de perdre s’étend.
V. 27:
27 Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple.
C’était choquant, et c’est encore choquant.
Les gens portent des croix autour de leurs cous, et ils les portent sans aucune hésitation, parce que les petites croix en or sont jolies.
S’ils réfléchissaient vraiment à ce qu’ils portaient, ils seraient peut-être plus réticents.
Imaginez si, au lieu d’une croix, c’était une petite guillotine en or. Si on voyait quelqu’un qui portait une guillotine autour du cou, on trouverait cela offensif—parce qu’une guillotine n’est pas un article de mode. C’est un instrument de mort.
Et même une guillotine était un instrument de mort bien plus humain que la croix ; au moins avec la guillotine la mort était instantanée. La mort sur une croix prenait des heures. On mourrait d’asphyxiation très lente sur une croix. La crucifixion était si horrible que les Romains refuser même de mentionner la croix en compagnie d’autres personnes.
Jésus les choque avec cette image pour qu’ils aient une idée de jusqu’où être ses disciples pourrait les amener. Ils ne seraient peut-être pas crucifiés comme lui ; mais « porter sa croix » signifie un renoncement de tout ce qu’on est. Tout ce qu’on pense ; tout ce qu’on croit ; tout ce qu’on veut.
Vous voyez, le but ultime de Jésus n’est pas de créer des martyrs (même si certains chrétiens auraient besoin d’aller à la mort pour leur foi). Le but de Jésus, c’est de créer des disciples qui sont totalement libres pour faire la volonté de Dieu, quelle que soit cette volonté-là. Ce n’est pas une mauvaise chose (et c’est inévitable) qu’on ait nos propres idées, des opinions et des désirs qui sont à nous. Mais souvent ces choses-là nous retiennent, nous empêchent de faire ce que Dieu nous appelle à faire. Si plus que tout, nous désirons une famille avec 2,5 enfants et une jolie maison à la campagne, quelle sera notre réaction si Dieu nous appelle à tout quitter et aller implanter une église seul dans un endroit où nous ne voulons pas aller ? Si se marier est d’une importance capitale pour nous, combien nous serons dévastés si les plans de Dieu pour nous, c’est qu’on reste célibataires ?
Nos idées et nos opinions et nos désirs nous font parfois se précipiter à faire des choses qu’on ne devrait pas faire ; nous font parfois ignorer des appels de Dieu de faire quelque chose que nous ne voulons pas faire ; ils nous font parfois céder à la tentation plutôt que d’y résister. Ou au moins, ils rendent parfois notre obéissance quelque peu amère, quelque chose qu’on fait avec un grincement de dents, sans aucune joie, mais en colère contre Dieu pour nous avoir obligés à le faire.
Jésus ne veut pas ça. Il veut que nous soyons libres de tout ce qui rendra notre obéissance encore plus difficile. Il veut que nous soyons libres d’obéir sans hésitation, même si obéir aboutira à notre mort. Il veut qu’on soit tellement libres que s’il est question de choisir entre notre foi et notre vie, le choix sera facile, et joyeux.
Le disciple de Christ doit être prêt à perdre les gens qu’il aime le plus, les choses qu’il aime le plus, et même tout ce qu’il est, afin de le suivre.
Condition 3 : Tu dois rester utile (v. 34-35).(Check to see if you need to rephrase…)
Dernièrement, Jésus ajoute cette conclusion un peu étrange :
34 “Le sel est une bonne chose, mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? 35Il n’est bon ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.»
Je n’ai jamais vu un sel qui a perdu sa saveur, mais je peux l’imaginer. Si tu prends du sel sans saveur, et tu l’ajoutes à ta purée, qu’est-ce que tu as ? La purée avec du sable dedans.
Le sel sans saveur ne sert à rien, il dit. Il ne fait rien pour la nourriture ; il ne fait rien pour la terre ; il ne sert même pas comme fumier. Et une fois qu’il perd sa saveur, rien ne peut la faire revenir.
C’est une autre image de ce gars qui essaie de construire une tour sans en calculer les dépenses. À la fin, il n’a qu’une fondation vide ; sa seule utilité maintenant, c’est de servir comme une moquerie de la foi chrétienne.
Jésus dit que nous ne devons pas être comme ça—ses disciples sont appelés à être utiles, et à rester utiles.
La question, c’est : Comment on FAIT ça ?
Nous comprenons peut-être ce que ça veut dire de persévérer dans les bonnes choses qu’on fait ; de persévérer dans le service ; de persévérer dans l’action.
Mais comment nous assurer que nous restons utiles dans ce que nous faisons ? Vous voyez, Jésus ne parle pas ici des choses qu’on fait, mais de la personne que nous sommes.
Nous pouvons faire toutes les bonnes choses, mais si nous avons « perdu notre saveur, » nous sommes devenus totalement inutiles pour le royaume.
Alors comment nous assurer que nous agissons de telle manière à ce que la « saveur » de nos œuvres reste ?
Et bien, il nous l’a déjà dit—nous restons utiles en aimant Jésus plus que ceux qui nous sont les plus chers, plus que les choses que nous possédons, même plus que nos propres vies, et en faisant ce qu’il nous appelle à faire puisque nous l’aimons plus que tout.
Mais ça aussi, c’est problématique, parce que qui peut décider de faire cela ? Qui peut produire l’amour ? Qui peut se forcer à aimer quelqu’un ?
La réponse, évidemment, c’est personne. Nous ne pouvons pas faire cela seuls. Nous ne pouvons pas nous forcer à aimer Dieu plus que tout. Comme on dit, le cœur désire ce que le cœur désire.
On le voit à beaucoup de reprises dans les évangiles : Jésus nous appelle à faire des choses que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes, qui sont hors de notre portée pendant que nous sommes pécheurs qui vivons sur cette terre brisée.
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
L’évangile et les conditions
Vous vous demandez peut-être pourquoi nous revenons si souvent à l’évangile—pourquoi chaque semaine, je prêche en gros le même message, dimanche après dimanche. Nous faisons cela parce que l’évangile est la seule chose qui donne du sens aux commandements « impossibles » de la Bible.
On voit l’exemple parfait ici—Jésus donne des conditions pour être ses disciples, des conditions que nous ne pouvons jamais espérer satisfaire seuls.
Condition 1 : Tu dois l’aimer plus que ceux qui te sont les plus chers.
Jésus a fait cela. Il a aimé son Père céleste plus que sa propre famille.
Matthieu 12.46-50:
46 “Comme Jésus parlait encore à la foule, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchaient à lui parler. 47[Quelqu’un lui dit: «Ta mère et tes frères sont dehors et cherchent à te parler.»]
48Mais Jésus répondit à celui qui lui parlait: «Qui est ma mère et qui sont mes frères ? 49Puis il tendit la main vers ses disciples et dit: «Voici ma mère et mes frères. 50En effet, celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.»
À ce moment-là, ce qui était le plus important pour lui, c’était servir les personnes qui s’étaient rassemblées autour de lui, parce que c’était la volonté de son Père qu’il le fasse. Dans la liste des priorités de Jésus, la volonté de Dieu vient en premier, et ceux qui lui sont chers viennent après.
Condition 2 : Tu dois être prêt à tout perdre.
Jésus a fait cela. Il a littéralement pris sa croix, et a cédé sa propre volonté à celle de son Père ; il s’est donné pour accomplir la volonté de Dieu.
Jean 5.19:
19Jésus reprit donc la parole et leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
Et Luc 22.41-42, quand il prie dans le jardin avant sa mort :
41Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria 42en disant: «Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.
La vie de Jésus était toujours humblement soumise à la volonté de son Père. Il est littéralement mort sur la croix, parce qu’il savait ce que son Père voulait, et la volonté de son Père était sa priorité.
Condition 3 : Tu dois rester utile. (Check to see if you need to rephrase…)
Jésus a fait cela aussi. Parfois on fait l’erreur d’imaginer que puisque Jésus est Dieu, il ne comprend pas ce que c’est que de persévérer—que la persévérance dans l’obéissance était en quelque sorte automatique pour lui.
Même si être Dieu l’a rendu capable de persévérer, Jésus devait quand même le faire. Et il l’a fait.
Hébreux 5.8-9:
8Ainsi, bien qu’étant Fils, il a appris l’obéissance par ce qu’il a souffert. 9Et parfaitement qualifié, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel…
Jésus savait toujours comment il pourrait au mieux être « sel » pour cette situation-là, et il l’a fait. L’obéissance de Jésus à la volonté de son Père, la persévérance de Jésus, étaient assurées, mais pas automatiques. Il a fait ce que nous ne pouvions pas faire.
Jésus a satisfait les conditions des disciples, et il l’a fait pour deux raisons. D’abord : il a satisfait les conditions pour nous, afin de combler l’écart entre ce que nous sommes et ce que nous devrions être. Jésus a satisfait les conditions pour nous—quand il est mort à la croix pour nos péchés, et nous a donnés sa vie parfaite en échange de ces péchés, l’obéissance de Jésus est réellement devenue notre obéissance.
Deuxièmement : il a satisfait les conditions des disciples pour nous assurer que puisqu’il a obéi, il peut nous prendre par la main et nous diriger dans cette même obéissance. Puisqu’il a vécu la vie qu’on aurait dû vivre, et est sorti du tombeau victorieux et pur, il est capable de nous amener là où il est.
Puisqu’il a aimé Dieu plus que ces proches, il peut, par son Esprit, nous aider à l’aimer de la même manière.
Puisqu’il était prêt à tout perdre pour la joie qui lui était réservée (Hébreux 12.2), il est capable de nous montrer la joie qui nous est réservée, afin que nous soyons prêts à renoncer à nos désirs et à accepter ce que Dieu veut pour nous.
Et puisqu’il a persévéré jusqu’à la croix, il est capable de nous prendre par la main et de marcher avec nous, et nous donner ce qu’il nous faut, pour persévérer jusqu’à la fin.
Jésus a fait ce que nous ne pouvions pas faire ; alors Dieu nous a donné son obéissance parfaite, et l’assurance qu’en Christ, nous pouvons suivre dans ses traces.
Une dernière question
Alors il y a une dernière question à laquelle il faut répondre avant de terminer, une question que certains d’entre vous vous demandez, surtout si vous êtes un nouveau croyant, ou pas croyant du tout. Et la question, c’est : COMMENT TOUT CELA PEUT ÊTRE UNE BONNE NOUVELLE ?
Prenez un pas de recul et regardez-le objectivement. Au premier abord, on dirait peut-être que les conditions que Jésus donne pour le suivre se résument en gros à dire : « Pour être mon disciple, tu dois être prêt à être totalement misérable jusqu’à la fin de ta vie. »
Comment cela peut-il être une bonne nouvelle ?
Si vous vous souvenez du dernier texte qu’on a vu dans ce livre (Luc 14.15-24—c’était il y a deux mois, alors ça va si vous ne vous en souvenez pas), Jésus nous donne une image du paradis, et l’image qu’il emploie est celle d’un grand festin, auquel il a invité des gens de toutes les nations et de tous les arrière-plan (ceux des « chemin et le long des haies », v. 23), ceux que les autres préféreraient ignorer (« les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux », v. 21). Il va inviter toutes ces personnes à venir à cet incroyable festin—sa maison est remplie des gens qui se réjouissent du festin qu’il a préparé.
Les gens ont beaucoup de questions sur le paradis, et même si la Bible donne beaucoup de réponses, il y a quand même des questions auxquelles on n’a pas de réponse. Mais une chose est claire : ce ne sera pas un paradis « fast-food. » Ce ne sera pas l’équivalent paradisiaque d’une soirée à McDo.
Ce sera un festin.
Les conditions que Jésus donne ici sont une bonne nouvelle quand on se souvient d’où on va. Oui, parfois la vie sera difficile, et Dieu nous appellera à aller aux endroits où nous n’irions pas autrement, et à faire des choses que nous ne ferions pas autrement.
Mais ses disciples sont heureux de le faire, parce qu’ils le connaissent. Ils savent combien il a souffert pour leur donner la vie éternelle dans un monde renouvelé et sans douleur. Ils savent qu’au bout de ce chemin, ils pourront voir Celui qu’ils aiment, Celui qui les a créés, et ils pourront voir leur amour augmenter de manière exponentielle, et sans fin. Ils savent qu’à la fin de ce chemin, ils pourront se réjouir dans leur Sauveur pour toujours, et se réjouir des plaisirs éternels qui se trouvent à sa droite (cf. ).
J’ai deux enfants, et j’aime mes enfants plus que tout. Et Jésus dit que je devrais l’aimer, lui, plus que j’aime mes enfants. Plutôt que de voir cela comme irréaliste ou ridicule, on peut le voir sous un autre angle. Si jamais quelqu’un d’autre méritait que je l’aime plus que mes enfants, à quel point cette personne-là doit-elle être merveilleuse ? Combien cette personne-là doit-elle être quelqu’un de grande valeur, s’il mérite d’être aimé plus que les gens et les choses que nous aimons plus que tout au monde ?
Toutes ces conditions pour suivre Jésus sont une bonne nouvelle pour ses disciples, parce que satisfaire ces conditions veut dire qu’ils pourront suivre Jésus. Et quand ils savent qui il est, et comment il est, et tout ce qu’ils ont en lui, ils n’aimeraient être nulle part d’autre.
Alors priez, frères et sœurs. Priez que Dieu vous aide à persévérer dans votre utilité, en obéissant à ses commandements. Priez que Dieu vous aide à joyeusement renoncer à vos propres désirs, à vos propres idées, à votre soi-disant auto-suffisance, et à prendre votre croix, et à le suivre.
Et surtout—ce qui rendra tout le reste possible—priez que Dieu vous aide à aimer Jésus plus que quiconque ou quoi que ce soit d’autre.
Priez de le voir tel qu’il est, et de l’aimer pour qui il est. Priez que Dieu fasse grandir votre cœur, et qu’il dirige cette capacité étendue vers un amour féroce pour votre Sauveur, ce qui vous motivera à le suivre jusqu’au bout. Parce que malgré ce qu’on peut perdre en le suivant, comme dit la chanson, « Il n’y a aucun meilleur endroit sur la terre que le chemin qui mène vers le paradis, » puisque sur ce chemin-là, nous pouvons marcher avec Jésus.
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